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Giovanni Castaldi sur Ligue 1+ : une tempête dans un verre d’OM

Par Tom Binet
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L'annonce de l'arrivée de Giovanni Castaldi comme éditorialiste sur la nouvelle chaîne Ligue 1 + a déclenché une vague d’indignation chez les supporters marseillais. Motif : la supposée préférence du journaliste pour le PSG. Et alors ?

Giovanni Castaldi sur Ligue 1+ : une tempête dans un verre d’OM

« Je vois circuler deux choses me concernant sur les réseaux sociaux ces dernières heures. D’un côté, un compte me prête des propos qui ne sont pas les miens et qui sont totalement inventés. Ce DM publié est un fake ! C’est pourquoi j’ai décidé de porter plainte. De l’autre, un vieil extrait vidéo sur lequel je me suis déjà exprimé de nombreuses fois. Évidemment, je n’ai rien contre l’OM ! » Le message est signé Giovanni Castaldi, publié ce jeudi sur X. Il fait surtout suite à une vague d’insultes aussi inattendue que difficilement compréhensible à l’encontre du journaliste de la Chaîne L’Equipe, tout juste annoncé dans un rôle d’éditorialiste sur Ligue 1+, nouveau diffuseur de notre championnat adoré. Une recrue visiblement peu appréciée sur la Canebière, où les supporters olympiens lui reprochent de supporter le Paris Saint-Germain.

Au-delà du fait que Castaldi n’a jamais affiché publiquement son soutien pour un club ou son désamour d’un autre (sa langue avait fourché avec un « OMerde » il y a quelques années) – certains lui reprocheront peut-être de s’être emballé pour le jeu proposé par l’équipe de Luis Enrique la saison dernière –, insulter quelqu’un au prétexte de son supportérisme n’a pas vraiment de sens, fut-il journaliste. « Je suis heureux de rejoindre Ligue 1+ pour parler foot avec passion et respect, pour les 18 clubs du championnat et leurs supporters », poursuivait-il dans son message. Oui, le métier impose la recherche d’une certaine objectivité, encore plus quand la gravité du sujet traité l’exige. Or il est ici question de football. Un sport qui déchaîne certes les passions, parfois à l’excès. Mais cela n’en fait pas pour autant une question de vie ou de mort, n’en déplaise au sens de la formule de Bill Shankly.

Il y a plus grave dans la vie

Un enthousiasme souvent sans limite qui n’épargne pas les consultants, commentateurs et autres pundits payés pour informer et disséquer chaque match, sans quoi ils n’auraient pas choisi ce job. Et la base de cette passion se trouve justement dans l’amour d’un club. Celui de sa ville, de sa région, d’un attachement familial ou personnel, pour toute une multitude raisons. Les figures du journalisme sportif ayant fait carrière sans cacher leur sympathie pour telle ou telle équipe sont d’ailleurs nombreuses, sans que cela n’ait jamais posé problème, tant que la retenue et le recul sont de mise dans le traitement accordé aux clubs rivaux. Eric Di Meco sera d’ailleurs de retour dans l’émission l’After Foot les soirs de matchs de l’OM en Ligue des champions, et cela ne doit être un problème pour personne.

Des antagonismes qui font le sel de ce sport, comme justement celui, construit de toutes pièces par les deux clubs dans leur propre intérêt au début des années 1990, entre le PSG et l’OM. Mais qui ne doivent pas justifier le harcèlement en ligne. Surtout quand d’autres sujets bien plus graves – et malheureusement parfois imbriqués au sein du football – mériteraient bien plus d’indignation, telles que les violences sexistes et sexuelles, le racisme, l’homophobie et tant d’autres combats tellement plus importants que la présence de Giovanni Castaldi sur la chaîne de la Ligue 1.

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