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Gaëtan Weissbeck : « Je n’étais pas bien moralement, j’avais envie de lâcher »

Propos reccueillis par Jérémie Baron
Gaëtan Weissbeck : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je n&rsquo;étais pas bien moralement, j&rsquo;avais envie de lâcher<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Capitaine et maître à jouer d'un FC Sochaux-Montbéliard qui espère encore accrocher les playoffs en Ligue 2, Gaëtan Weissbeck (24 ans), encore en National 2 il y a deux saisons après un échec à Strasbourg, a bien cru que sa carrière professionnelle ne verrait jamais le jour. À la veille d'un 16e de finale de Coupe de France sur la pelouse de l'Olympique lyonnais, entretien avec un homme qui sait que son destin a basculé grâce à cette compétition, il y a deux ans, alors qu'il jouait à Haguenau.

Il paraît que tu te trouvais lent il y a quelques années et que c’est la raison de ton échec à Strasbourg, ton club formateur…Je me suis fait une raison moi-même parce que des explications, je n’en ai malheureusement jamais eu à Strasbourg. Je me suis fait une raison et j’ai travaillé mes points faibles. Ça n’est même pas moi qui avais ciblé cela, mais Cédric Deubel, mon préparateur physique à Haguenau avec qui je travaillais de mon côté. Il m’avait dit que si on pouvait travailler là-dessus, ça pouvait me permettre de franchir le cap et passer pro.

Je n’en veux plus à Thierry Laurey, c’est du passé. Il ne comptait pas sur moi, c’est comme ça, c’est mon destin. Je n’ai plus eu de contact avec lui, et ça s’est fini comme si on ne s’était jamais connus.

Tu n’as jamais eu de discussion avec Thierry Laurey ?Pas du tout, la seule discussion que j’ai eue, c’était avec le président Marc Keller, qui m’a expliqué que c’était un choix du club, qu’il fallait l’accepter et que je devais tout faire pour rebondir. Aujourd’hui, je n’en veux plus à Thierry Laurey, c’est du passé. Il ne comptait pas sur moi, c’est comme ça, c’est mon destin. Je n’ai plus eu de contact avec lui, et ça s’est fini comme si on ne s’était jamais connus.

Tu avais pourtant bien commencé au Racing, avec des premières apparitions dans le groupe pro à l’âge de 17 ans.Oui, avec François Keller qui était l’entraîneur à l’époque et avait bien aimé mon profil. J’avais fait la préparation avec l’équipe réserve à 16 ans et j’avais progressivement intégré l’équipe une qui était en CFA à l’époque. En National, je m’entraînais régulièrement avec le groupe.

C’était ton club de cœur, toi qui es alsacien ?Clairement. J’allais régulièrement à la Meinau avant de signer à Strasbourg. Signer à Strasbourg, c’était déjà quelque chose d’énorme. L’échec au pied de la Meinau, c’était plus difficile. Strasbourg, ça reste ma ville et mon club de cœur. J’ai toute ma famille là-bas, mes amis.

Comment as-tu vécu le fait d’être vu comme un grand espoir du club ?Ça m’a plus porté préjudice qu’autre chose : on parlait trop de moi, on ne me laissait pas assez tranquille. Parfois, on attendait trop de moi aussi. Quand vous êtes « l’espoir » du club, au bout d’un moment, on ne vous voit que quand vous êtes moins bon, c’était difficile à gérer.

Tu n’as disputé que trois minutes en pro avec le Racing, en Coupe de France face à Épinal (le 7 janvier 2017, en 32es de finale). Tu pensais que ça allait lancer la machine ? J’ai fait cette entrée en Coupe de France, deux autres groupes, et c’est tout. Juste avant la trêve hivernale, j’avais eu quelques sollicitations de prêt, et à ce moment-là, Thierry Laurey était venu me voir pour me dire qu’il comptait sur moi à 100%, même si c’était en tant que latéral droit, moi qui avais été formé en tant que vrai numéro dix… Après Noël, il me met pour la première fois dans le groupe, j’entre cinq minutes, je me donne à fond. La semaine d’après, je ne suis même pas dans le groupe. J’ai compris que c’était des paroles en l’air. Je m’entraînais, mais le week-end, il ne me prenait pas. En mars ou avril, j’ai craqué : je voulais rejouer au milieu de terrain parce que je savais que je n’allais pas être prolongé, donc j’ai terminé la saison en réserve avec François Keller. On finit la saison champion de CFA2 dans un gros groupe. Et malgré tout ça, je ne signe pas pro.

Comment as-tu vécu le fait de partir jouer à Haguenau (N3) après avoir quitté Strasbourg ?C’était un peu un choix par défaut, car je n’avais aucune autre solution à part un club de quatrième division allemande, le Lokomotive Leipzig, mais je n’étais pas d’accord avec les conditions financières et je ne savais pas trop où j’allais. Je n’étais pas bien moralement, je partais faire des essais un peu partout. Heureusement que j’avais ma copine et mes amis qui me poussaient, car moi, j’avais envie de lâcher. Haguenau, c’était le club dans lequel j’étais avant Strasbourg, je connaissais tout le monde, tout le monde me connaissait. Je suis donc revenu à Haguenau avec beaucoup de confiance. Finalement, on fait une saison exceptionnelle, on monte en N2, je marque 17 buts, je délivre 11 passes décisives, je fais vraiment une très grosse saison. Là, j’espère pouvoir signer au-dessus, mais rien de concret ne se présente à moi, même si j’avais quelques contacts en National et Ligue 2. Donc je continue à Haguenau, et c’est à ce moment-là que Cédric Deubel, qui était mon préparateur physique, devient entraîneur. Il m’avait dit de rester patient, que j’allais trouver un club. J’avais un peu le moral dans les chaussettes, je pensais au moins trouver un club de National.

Je vais peut-être paraître un peu hautain, mais en N2, je savais avant les rencontres que j’allais marquer au moins un but.

Tu ne bossais pas du tout à côté ? Qu’est-ce que tu faisais de tes journées ?Non, je m’étais permis de me laisser deux ans pour pouvoir rebondir et qu’après ça, il faudrait aller bosser comme tout le monde et jouer au foot à côté. Je bossais un peu à côté avec Cédric pour garder le rythme des entraînements quotidiens parce qu’à Haguenau, on ne s’entraînait que trois fois par semaine en N3. Je bossais mes points faibles : la vitesse, l’explosivité. Pour moi, je n’étais pas un joueur lent, mais lui trouvait que je pouvais être encore plus explosif. Personne ne le savait parce que je ne voulais pas faire du bruit pour rien, personne n’avait besoin de le savoir, le plus important, c’était que je sois performant le week-end. Pour le reste, j’habitais à Strasbourg à ce moment-là avec ma copine, donc à Strasbourg, on n’a pas le temps de s’ennuyer, il y a toujours des trucs à faire !

Tu as aussi fait des études de commerce.J’ai eu un bac pro commerce, derrière j’ai eu un diplôme universitaire en marketing et gestion des entreprises dans le sport, par le biais du Racing. En parallèle, j’ai fait un bachelor marketing dans une école en partenariat avec le Racing également. Ça m’a permis d’avoir un bagage scolaire, c’était important, même si je n’ai pas eu d’expérience dans une entreprise. Ça aurait été une éventuelle porte de sortie, mais je n’y pensais pas trop, car je voulais vraiment réussir dans le foot, dans ma tête, ce n’était pas le commerce ou le marketing. (Rires.)

Avec la saison de folie que tu fais en N2, tu sentais que tu n’étais pas à ta place ?Honnêtement, oui. On faisait un super duo avec Cyril Giesi qui avait aussi marqué plus de 20 buts cette saison-là. Je vais peut-être paraître un peu hautain, mais en N2, je savais avant les rencontres que j’allais marquer au moins un but, c’était l’objectif à tous les matchs et ce qui m’a permis de faire une grosse saison. Forcément, quand on marque autant de buts en tant que milieu de terrain, on se dit qu’on a peut-être une place qui nous attend plus haut. Finalement, ce qui a vraiment permis que je signe pro, c’est le match de Coupe de France contre Sochaux (défaite 3-4 après prolongation lors du 7e tour, le 11 novembre 2018) et la performance que j’ai faite ce jour-là.

Contre Sochaux, j’avais fini homme du match, on m’avait acclamé quand j’étais entré dans la buvette. Je savais que j’avais été bon, mais pour moi, ça n’était pas stratosphérique.

Tu t’es trouvé particulièrement bon ce jour-là ?J’ai abordé ce match comme n’importe quel match, pour moi c’était plus une chance de pouvoir peut-être jouer pour la dernière fois face à une équipe professionnelle, parce que ça commençait à tarder, on était fin novembre et je n’avais pas de contact avec des clubs pros. Après la rencontre, tout le monde est venu me voir pour me dire que j’avais fait un énorme match et que la Ligue 2, c’était le niveau auquel je devais jouer le plus rapidement possible. J’avais fini homme du match, on m’avait acclamé quand j’étais entré dans la buvette. Je savais que j’avais été bon, comme les autres week-ends, mais pour moi, ça n’était pas stratosphérique. Je suis rentré chez moi, je ne m’étais pas fait d’idée par rapport à Sochaux. C’est au mois de décembre qu’un agent proche du club de Sochaux m’a appelé pour me dire qu’il y avait un club de Ligue 2 qui voulait absolument me faire signer. J’avais tellement entendu de belles paroles sans rien de concret… C’est au moment où j’y croyais le moins que j’ai eu ce coup de fil. Je ne pensais pratiquement plus au monde professionnel. C’est ensuite mon agent qui m’a fait comprendre que c’était du sérieux, et j’ai signé en toute fin de mercato hivernal en faisant le choix de finir la saison à Haguenau.

Tu avais l’air serein avant ce match, puisque tu as raconté que tu étais la veille au concert de Dadju au Zénith de Strasbourg C’est vrai, c’était prévu depuis longtemps. Les joueurs amateurs aiment bien se boire une petite bière après l’entraînement, moi je ne buvais pas d’alcool en semaine et ça me choquait un peu, alors je m’étais dit que ce n’était pas un concert qui allait changer ma performance du lendemain, surtout que je suis un joueur très sérieux. Je suis allé au concert avec ma copine et mes amis, on a passé une bonne soirée et ça ne m’a pas empêché d’être en pleine forme le lendemain.

Tu n’as pas eu de mal à te faire une place à Sochaux, en arrivant à 22 ans du monde amateur ?Le coach m’a tout de suite fait confiance en m’alignant titulaire. Le fait de m’être déjà entraîné pendant une saison complète avec une équipe de Ligue 2 m’a pas mal aidé.

Tu sembles avoir pris une nouvelle dimension cette saison (10 buts). Tu as beaucoup travaillé pendant le premier confinement ?Je n’étais pas du tout rassasié après cette première saison en pro et j’ai profité de ce confinement pour travailler encore plus fort, je suis rentré chez mes parents et je me suis pris en main. Malheureusement je ne pouvais pas bosser avec Cédric, mais il m’envoyait des séances que je pouvais faire en plus de celles du club. Mon jeu a beaucoup progressé en amateur, mais j’avais encore une marge de progression lorsque je suis arrivé à Sochaux. Entre la première et la deuxième saison, il y a aussi eu une progression de ma part, je le ressens.

Tu es même devenu capitaine cette saison. Tu t’y attendais ?Franchement, non. J’avais été capitaine une ou deux fois pendant les matchs de préparation, ça m’avait vraiment fait plaisir. Juste avant le premier match de championnat, le coach adjoint est venu me voir lors de la reconnaissance pour me dire qu’ils me nommaient capitaine par rapport à mes performances, mon sérieux et mon investissement. Ma progression est assez fulgurante et j’espère que ça va continuer car je ne vais pas m’arrêter là. Je ne me rends pas compte de tout ce qui m’arrive, je continue à vivre de la même façon, j’ai toujours les mêmes amis, mes proches, ma copine. Je n’ai pas besoin de plus.

Propos reccueillis par Jérémie Baron

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