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Finale Libertadores : Ronaldinho crucifié

Par Thomas Goubin
3 minutes
Finale Libertadores : Ronaldinho crucifié

Ronaldinho neutralisé, et Ronaldinho remplacé. La finale aller de Copa Libertadores a tourné au calvaire pour la star brésilienne et son Atlético Mineiro, qui a subi la loi d'Olimpia (0-2).

Dans le dernier So Foot, Ronaldinho se montrait quasi mutique au moment d’évoquer le sujet Luis Fernandez. Manière de manifester son mépris envers l’animateur de RMC. Si l’interview avait été programmée quelques semaines plus tard, le Ballon d’or 2005 aurait sans doute tout autant économisé ses mots au moment d’évoquer Cuca, le coach qui le dirige depuis un an à Belo Horizonte. Un coach qui le titularise systématiquement, qui paraissait d’ailleurs avoir fait de Ronnie un intouchable – loin du traitement égalitariste de Luis -, mais qui a commis un crime de lèse-majesté mercredi soir à Asunción, en le sortant dès la 65e minute.

Pour Ronaldinho, la finale de la Libertadores devait constituer, et le peut encore, si O Galo fait un grand match retour, le dernier pic d’une carrière déclinante. Alors que tout indique qu’il ne disputera pas la Coupe du monde, chez lui, au Brésil, l’ex du PSG a pris sa mise sur la touche par Cuca comme un véritable affront fait à son ambition de régner sur l’Amérique du Sud et de donner à l’Atlético Mineiro sa première Copa Libertadores. À sa sortie du terrain, Ronaldinho a laissé traîner un regard furieux dans le dos de Cuca. Puis, lors de la demi-heure passée sur le banc, a affiché un visage contrarié, qu’on lui connaît peu.

Ronaldinho vit des semaines terribles. Privé de Coupe des confédérations, alors que Scolari paraissait enclin à le relancer, il voit à présent s’éloigner l’autre grand objectif de sa saison. Le champion du monde 2002 paie là les conséquences d’une baisse de régime observée depuis deux mois. À Asunción, Ronnie n’a pas pesé sur la rencontre comme il était attendu d’un joueur de son statut. L’ex-Barcelonais n’est quasiment jamais parvenu à se défaire du rude marquage des Paraguayens, et a trop souvent oublié de réclamer que le jeu passe par ses pieds. À observer la prestation de l’idole, la décision de Cuca de le sortir n’avait rien de scandaleuse, mais elle va valoir à l’Atlético Mineiro de préparer son retour dans le vacarme de la polémique. D’autant que le remplacement de la star n’a apporté aucun bénéfice aux Brésiliens. Menés 1-0 à la sortie de Ronaldinho, les hommes de Cuca ont cédé à nouveau à la 93e minute. Un but du break qui rapproche considérablement Olimpia de sa quatrième Copa Libertadores.

Vidéo

Les étincelles attendues de la part de Ronaldinho ont finalement jailli des pieds des joueurs d’Olimpia. À la 23e minute, l’Uruguayen Alejandro Silva a signé une diagonale pleine d’audace et de détermination, avant d’envoyer une frappe intérieure embrasser le petit filet. Privé de Bernard, suspendu, l’Atlético Mineiro s’est créé quelques franches occasions, notamment grâce au très vertical Diego Tardelli, mais n’est jamais parvenu à tromper Martin Silva, autre Uruguayen d’Olimpia. Pour s’acheter la paix sociale, Cuca aurait pu laisser Ronaldinho errer jusqu’au terme de la rencontre. Dans un même souci diplomate, l’arbitre de la rencontre aurait pu ne pas siffler ce coup franc à l’entrée de la surface à la 93e minute, mais lui aussi n’a pas flanché au moment de prendre ses responsabilités. Résultat : une merveille de coup franc de Wilson Pittoni qui, malgré son nom à jouer dans les Gendarmes à Saint-Tropez, est doté d’un pied de velours. Au retour, il faudra un grand Atlético Mineiro pour renverser une situation compromise, et un très grand Ronaldinho.

Et si Pep Guardiola avait perdu le contrôle ?

Par Thomas Goubin

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