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FIFA 2010 versus PES 2010 : Le Match
Le monde est divisé en deux catégories : ceux qui jouent à FIFA et ceux qui jouent à PES. Le vrai clivage politique français se situe à ce niveau. Stop la droite, la gauche, le NPA. Fini L'Equipe, France Football, Le quotidien du football (le quoi ?)... En 2009, il faut choisir un camp. Nous, on a choisi, et on vous explique pourquoi.
La cuvée 2010 des deux soft est là depuis quelques semaines. On a donc délaissé nos femmes, nos boulots et notre vie sociale pour mettre notre plus beau jogging et devenir un vrai geek. Voici en dix points, le choix de So Foot. Tout en mauvaise foi et imposture.
1 – Le graphisme tu amélioreras
On ne va pas se mentir, EA a sorti le chéquier. Visuellement, FIFA 10 en jette. Sur du matos de professionnel (couple HD-HDMI), le jeu est magnifique. Les pelouses et les stades sont parfaitement modélisés. On prend une claque. Côté PES, le graphisme reste la base. Clinquant et efficace. Les Japonais de Konami n’ont pas à rougir, la franchise Pro Evolution Soccer assure, notamment sur la dégaine des joueurs.
Résultat : 1-1.
2- Le gameplay tu étudieras
FIFA nous a pondu un gameplay complet. Dribbles, virgules, sombreros, transversales, crochets, y compris des mouvements techniques inconnus des terrains. Sur le coup, EA à de quoi voir venir, PES restant beaucoup plus sommaire : moins de folie, plus de football à l’ancienne. Certes quelques mouvements techniques sont à la portée des manettes, mais globalement, on est en-dessous de la concurrence.
Résultat : Victoire toute en crochets de FIFA.
3 – Les licences tu achèteras
Le match semble déséquilibré. D’un côté FIFA et sa pléthore de divisions, de l’autre, PES et ses 17 équipes officielles. Les gars d’EA ont quand même le toupet de pouvoir balancer les quatre divisions anglaises et le championnat tchèque, entre autres, quand PES peine à gratter deux équipes officielles en Premier League. Une misère. Entre North London et FC Brno, l’authenticité couronne FIFA.
Résultat : Branlée de FIFA, sans forcer.
4 – La modélisation des visages tu apprécieras
PES sort les griffes. La firme japonaise avait très mal digéré le passage à la next-gen. Les deux derniers opus étaient fortement critiqués. Vexé, Konami s’est accroché et pond un opus 2010 tout en minutie. Les joueurs et notamment les visages dégoulinent de réalisme (traits du visage, transpiration, pigmentation de la peau). Le moindre détail est respecté, une merveille. De ce côté, FIFA a quelque peu négligé ses fans. L’absence de gros plans sur les tronches des joueurs est une confession. EA a fait le minimum, les faces sont fades et manquent de couleurs.
Résultat : Victoire facile de PES.
5 – La durée de vie tu allongeras
Les deux firmes ont misé sur les mecs sans vie, capables de rester devant leur console pendant 23 heures de suite. Force est de constater que les jeux ont été faits pour eux. Le mode « deviens une légende » garantit des heures et des heures à se faire mal aux yeux. Quand on y ajoute le mode en ligne des deux opus, FIFA ou PES peut définitivement remplacer une femme. Là-dessus, les deux titres proposent de longues nuits d’insomnie en perspective. Résultat : match nul 4-4.
6 – La jaquette française tu customiseras
FIFA 2010 s’est vendu avec des stars en Europe : Rooney, Ribery, Ronaldinho & co. En France, on a eu le droit à Mandanda, Hoarau et Benzema. Trop cocorico. Une facette que PES a très bien su négocier par contre. Exit Fernando Torres sur le modèle français, c’est Yoann Gourcuff qui accompagne Lionel Messi, futur ballon d’Or. Ça vous classe un jeu.
Résultat : Victoire technique de PES.
7 – La presse spécialisée tu mettras à tes pieds
FIFA a écrasé son concurrent. Des superlatifs à la pelle pour confirmer le braquage médiatique : « référence » , « extraordinaire » , « immersif » , « on n’ose imaginer mieux » . Le mot est lâché, une perfection. A côté, PES prend cher avec son « purgatoire » balancé par un média de binoclards. FIFA c’est la hype, point.
Résultat : Victoire « dantesque et historique » de FIFA.
8 – Les équipes à la con tu aligneras
FIFA a beau allonger ses licences à tire-larigot, PES a trouvé le filon. En termes d’équipes de seconde zone un brin atypiques, PES balance du lourd : Ouzbékistan, Oman, Bahreïn, Honduras, Bolivie et le Paris SG. Injouable.
Résultat : Écrasement façon blitzkrieg de PES.
9 – Un potentiel de séduction auprès des filles tu assureras
On ne va pas tourner autour du pot. Les jeux vidéos sont devenus un aimant à femmes qu’on le veuille ou non. Parfaitement, ça s’appelle la jurisprudence Wii. PES et FIFA n’échappent pas à la règle. Et le constat s’impose : Yoyo Beau Garçon Gourcuff fait pencher définitivement la balance pour Konami. L’effet slip.
Résultat : Victoire de PES sur le thème metrosexuel.
10 – La mauvaise foi tu utiliseras
Entre pro-FIFA ou pro-PES, les conversations sont souvent aussi inutiles que passionnantes. Tous les arguments sont bons pour déglinguer le voisin. Nous, on a décidé d’utiliser la vox populi du moment : Facebook. FIFA 2010 grimpe à 13 938 fans quand PES enregistre 27 068 aficionados. La démocratie populaire n’a pas de rivale.
Résultat : Victoire au premier tour de PES.
NOTRE VERDICT :
FIFA présente l’avantage de satisfaire l’appétit débordant des joueurs de console(s) pendant que PES fait le bonheur des fans de football. A la rédaction, on a pris le pli PES. A l’unanimité. Même si rien ne vaut un Kick Off 2 sur Amiga.
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