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F. Abriel : « Christian Gourcuff nous responsabilise »

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F. Abriel : « Christian Gourcuff nous responsabilise »

Fabrice Abriel, Merlu assidu depuis plus de deux ans, est sans doute l'un des joueurs les plus sous-estimés de L1. A l'approche du derby breton, le talentueux Réunionnais nous dit tout sur son Noël, entre langouste et dinde, entre Blackberry et train Babar. Et un séjour à Londres, certainement pour aller voir son pote Anelka...

Ça fait trois ans que tu n’ as pas loupé un seul match. T’en as pas marre de flinguer tes samedis soirs ? On a de la chance de jouer plus tôt, souvent à 19h, donc on en profite. Après le match, on va au restaurant avec la famille, les amis et parfois boire un verre. C’est la détente, on arrête de parler foot.

Oublié le passage à vide d’octobre-novembre ? Quelles en étaient les causes ? Oui, c’est oublié. On a refait notre retard, on est classés comme l’année dernière. Ce sont des parcours différents mais identiques au final. C’est sans doute parce qu’on n’a pas fait les efforts nécessaires tout de suite. Un peu de passivité, de fatigue. Ça fait deux ans qu’on court beaucoup, et que l’équipe n’a pas beaucoup changé. On a une assise mais les efforts, faut continuer à les faire. C’est important pour l’aisance. Mais Christian Gourcuff a toujours été serein, n’a jamais paniqué. Ils nous a responsabilisés. Parce qu’il a vu des matchs où on passait à côté de ce qu’on savait faire. Il a eu quelques interrogations. Mais dans le contenu, c’est mieux.

C’est quoi l’enjeu de cette rencontre contre Rennes ? Avec 10 points d’avance sur le premier non-relégable, le maintien est presque assuré. C’est quoi l’objectif de la saison maintenant ? Hormis les trois points ou le derby, c’est de jouer contre une équipe en forme. Et nous aussi, nous sommes en forme. On saura donc qui est le plus en forme, si nous sommes capables de répondre présent. Un match avec un peu de pression, pour se tester et voir si on peut aller plus loin en mars, viser une qualification en coupe d’Europe ou non. Le but est de maintenir le cap, de toujours progresser. De conserver une bonne qualité de jeu et de s’affirmer.

Vous avez une meilleure attaque que Lyon ? Comment l’expliques-tu ? C’est vrai qu’on sent qu’on en est capables. Chez eux, il y en a un qui marque essentiellement. Alors que chez nous, c’est une multitude de joueurs qui marquent ou capables de marquer. On a sept ou huit buteurs. Gameiro, moi, Maurel, Saïfi et même Marama (NdR :Vahirua) qui vient d’ouvrir son compteur. Et puis y’a du monde dans la surface et un peu de réussite.

Pour les matchs contre Rennes, Gourcuff vous motive-t-il plus par esprit de revanche, après son « échec » là-bas ? Oui, c’est sûr. Il ne va pas nous motiver en étant agressif mais il donne le contexte. Plus personnellement, ça lui ferait plaisir. Mais il ne le fait pas en mettant la pression.

T’es très pote avec Anelka. Ça signifie quoi le signe du papillon lorsqu’il marque ? Je le garde pour moi. Ça s’adresse à quelqu’un mais c’est intime. Si vous voulez le savoir demandez lui vous-même. Je ne prendrai pas la responsabilité d’en parler.

Quels souvenirs du Servette Genève ? Sur certaines fiches, ce n’est même pas mentionné. Pas trop glauque la vie en Suisse ? J’ai été prêté et j’ai joué 14 matchs. J’ai été au moins sur la moitié des feuilles de match et on a gagné la Coupe de Suisse. C’est une super vie là-bas ! C’est du très, très, haut niveau. Les gens respectent même les limitations de vitesse en voiture, il n’y a pas un papier par terre, le climat est juste comme il faut, même quand il y a de la neige. Pour les yeux, c’est bien aussi.

Pierre Ménès est fan de toi. Ça ne te fait pas peur ? Je ne sais pas (silence). Non, ça ne me fait pas peur. C’est bien que les gens m’apprécient. Mais ça n’engage qu’eux.

En juillet, tu as dit que le manque de « profondeur » de l’effectif pouvait être préjudiciable. Vous allez recruter des “gros calibres” au mercato ? (Rires) On risque de ne pas recruter puisque la qualité est déjà pas mal. Même certains de nos joueurs se sont révélés, alors qu’ils n’étaient titulaires. C’est une bonne surprise.

Est-ce que la crise ne va pas mettre fin au rêve armoricain ? Non (rires). Nous, on n’a pas beaucoup de moyens. Donc pas de crise. On va juste faire attention. On est une équipe responsable et intelligente, comme l’entraîneur ou le président. Tous le monde reste à sa place. C’est une force.

Bush a réussi à esquiver une godasse. Est-il meilleur que Beckham avec Sir Alex ? Vu que Beckham l’a pris en plein front, on peut dire que Bush est meilleur.

Tes titres de Merlu d’Or 2006 et 2007, tu les as rangés où ? T’a arrosé ça au rhum Charrette ? (Rires) Il est chez moi. Je ne l’ai pas rangé puisque ce n’est pas un trophée. Mais ça fait toujours plaisir d’avoir une récompense.. Mais déjà à Amiens, j’avais eu la Licorne ! (rires) Le rhum Charrette, il fait beaucoup de mal, c’est très fort, faut faire attention ! Et c’est seulement quand je vais à la Réunion. Moi, je préfère le champagne rosé.

Où vas-tu passer Noël ? D’abord à Paris et puis à Londres.

Ton top 3 des meilleurs cadeaux de Noël ? Je connais déjà mes cadeaux : deux Blackberry. Un Bold et un Storm. Sinon, aller plus souvent à la Réunion, et pourquoi pas y passer Noël, voir le soleil. Ça signifierait que le Père Noël existe vraiment.

Qu’est-ce que tu vas offrir à ta femme ? Un Pocket PC, l’ordinateur où tu peux avoir Internet partout !

A tes mômes ? Des petits cadeaux. Je leur en offre toute l’année. Mais je leur fait cocher des catalogues. Pour Noël, ça va être un train Babar l’Eléphant pour mon fils et une poupée Dora pour ma fille.

C’est toi qui t’occupe de fourrer la dinde ? Non ! Moi, c’est pas dinde mais langouste. C’est mon père qui fourre la dinde !

Ton programme pour le 31 décembre ?Comme on joue le 3 janvier, on rentre de stage à 16h, le 31. On va se réunir, faire un truc ensemble puis soirée à la maison au calme.

Propos recueillis par Vincent Ruellan

Qui a dit qu’on ne s’éclatait pas avec les Bleuets ?

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