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« On est tombés sur un match de district où jouait Yoann Gouffran  »

Propos recueillis par Maxime Marchon

Chaque week-end ou presque, Luca et Étienne, deux étudiants bordelais, troquent leurs hoodies pour le costard cravate. Et partent sur les routes de France filmer et commenter des matchs de foot district, dans les conditions du direct.

« On est tombés sur un match de district où jouait Yoann Gouffran  »

Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Étienne : Je m’appelle Étienne, j’ai 20 ans, je suis étudiant en STAPS en 3e année et passionné de football et de sport. Je joue à Arsac-Pian-Médoc.

Luca : Moi, je m’appelle Luca, j’ai également 20 ans. Je suis en 3e année de BTS communication. Je ne joue plus au foot depuis quelques années, j’ai arrêté le district où je jouais en tant que gardien. J’ai eu une petite épopée plus jeune. Maintenant, je fais du tennis. Nous venons tous les deux de Bordeaux, mais nous sommes nés en région parisienne. On s’est rencontrés en CE1 et on a fait toutes nos classes ensemble.

Pouvez-vous nous raconter comment est né ce projet de commenter des matchs de foot en district dans les conditions du direct ?

Étienne : C’est une très longue histoire. Au départ, nous jouions dans la même équipe de foot, mais petit à petit, Luca a arrêté, et moi, avec les blessures, je me suis éloigné des terrains. C’est ainsi qu’on a commencé à regarder les matchs plutôt que de les jouer. Du coup, on a créé un petit collectif d’ultras entre potes quand nous avions 15-16 ans, que nous étions au lycée.

Luca : On a créé une page Instagram où on faisait des chants de supporters pour nos potes. Les jours de match à domicile, on essayait de ramener du monde, on avait une sono et on leur chantait en live. Mais la pandémie de Covid est venue stopper tout ça.

Étienne : Nous étions 10-15 potes à chanter en même temps, donc ça faisait du bruit. Ce qui était marrant, quand on leur chantait des trucs, c’était de voir leurs réactions. Comme ils n’étaient pas vraiment au courant des paroles, ça les faisait vraiment rire et ça les sortait presque du match.

 

Du coup, il y a eu le confinement. Et après ?

Étienne : Après le confinement, avec le début des études supérieures, continuer les ultras était compliqué parce qu’on se rendait compte qu’on n’était pas nombreux. Quand il ne faisait pas beau, on était encore moins. Donc, ça s’est essoufflé un peu.

Luca : De mon côté, après le confinement, les études supérieures ne me plaisaient pas, donc j’ai lancé ma chaîne YouTube. En fait, c’était un rêve depuis tout petit, déjà quand nous étions au collège dans la même classe, on se disait : « Oh putain, être youtubeur ce serait incroyable ! » On imaginait déjà plein de contenus, plein de concepts, plein d’idées. Et j’ai eu ce déclic de me dire, bon, allez, je n’ai jamais vraiment essayé, c’est un rêve depuis tout jeune, ça serait quand même dommage de ne pas tenter. Donc, oui, je me suis lancé. On a commencé à faire quelques vidéos, mais qui n’avaient aucun rapport avec le foot, plutôt sur des jeux en ligne entre potes.

C’est à dire ? T’as un exemple ?

Luca : Ma première vidéo, c’était « je passe le permis sans le dire à personne, et je filme la réaction de mes proches ». Ensuite, ce sont des vidéos sur des jeux de casino parce que je voyais beaucoup de gens qui croyaient que c’était une arnaque, moi aussi d’ailleurs. Donc, je me suis dit, je vais tester pour montrer aux gens si c’est une arnaque ou pas, et finalement, ça plaisait pas mal aux gens et j’ai commencé à avoir pas mal de vues comme ça. Mais bon, je ne voulais pas faire ça pendant des années. J’ai fait deux-trois épisodes, on a rigolé, on a amené tous mes potes, on a gagné 10€, on a crié, c’était une bonne ambiance, mais je ne pouvais pas faire cela pendant des années. Ensuite, on s’est penché sur le foot et le district, car on continuait à aller voir des matchs, à voir des choses mystiques, et on s’est dit qu’il fallait que l’on filme. En fait, ce qu’on aime le plus dans le foot, c’est de commenter. On avait deux rêves, être journaliste sportif ou être youtubeur, et là, on s’est dit que c’était un moyen de combiner les deux, donc cette idée nous est venue !

Tout nous régale, que ce soient les joueurs qui gueulent, les joueurs au niveau minable, les gros fauchages.

Etienne, commentateur du dimanche

Quelles sont les choses mystiques que vous pensiez qu’il fallait absolument montrer ?

Étienne : Tout nous régale, que ce soient les joueurs qui gueulent, les joueurs au niveau minable, les gros fauchages, les gros cartons rouges, les petites embrouilles, etc. En comparaison avec un match professionnel, l’aspect extrasportif prend une grande part dans le district, et on trouvait que montrer cela aux gens était cool.

Comment s’est déroulée votre toute première vidéo ?

Luca : La première vidéo, c’était dans notre club. On avait déjà eu l’idée de venir en costume, le petit frère en cadreur, une caméra sur nous, une caméra sur le match, c’était le premier setup. On avait déjà les micros, mais on avait oublié de les brancher, donc c’était le son de l’iPhone…

Étienne : Sur la production technique, on n’a pas trop évolué ensuite, on a juste ajouté les plans de drone. Et maintenant, les micros sont branchés. (Rires.)

Luca : Du point de vue des clubs, on est passé du nôtre à… être invités par des clubs à 4 heures de chez nous et à se régaler avec eux. L’autre jour, on a fait plus de 3 heures de route pour aller commenter un match en Vendée et aller manger le hachis Parmentier avec toute l’équipe après.

 

 

Ce serait quoi le meilleur moment que vous avez commenté ?

Étienne : Au printemps dernier, on a eu une belle boulette de gardien. On l’attendait depuis le début et ça nous a fait vraiment marrer, quoi.

Vous êtes tombés sur Gouffran aussi, non ?

Étienne : Ouais, c’est vrai,

Luca : En numéro 6… En plus, nous, supporters des Girondins, c’était encore plus symbolique de le rencontrer en district.

Étienne : Après, on rigole sur le niveau minable du district, mais on est tombés plus d’une fois sur des mines, des belles frappes. Oui, il y a aussi des beaux buts en district !

Luca : On voulait aussi faire ce concept en district, car on savait que l’on pouvait se marrer avec un niveau un peu naze, mais finalement, on ressort souvent de matchs où on se dit : « Ils sont chauds, en fait, les mecs. »

Le pire niveau qu’on a commenté ? La D4 landaise.

Luca, créateur de la chaîne

Parce que ça va de quoi à quoi, les niveaux que vous avez commentés ?

Luca : On a fait du D5 vendéen, le pire que l’on a fait, et du D2 en Gironde, et un match de coupe où il y avait une D1 contre une D2, même si le pire niveau a été la D4 landaise, je pense.

Dans vos rêves les plus fous, où pouvez-vous emmener cette chaîne ? 

Luca : Franchement, on a déjà envie de continuer cette série sur le district, car on n’en est qu’à environ 10-15% du concept, et on a plein d’idées. Peut-être aussi partir ailleurs qu’en France. On va aller au bout du délire.

 

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Propos recueillis par Maxime Marchon

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