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Du calme, ce n’est qu’un huitième de finale

Par Clément Gavard
Du calme, ce n’est qu’un huitième de finale

En renversant le Borussia Dortmund (2-0), le Paris Saint-Germain a détruit une barrière en brisant la fameuse malédiction des huitièmes de finale. Mais une fois l'émotion passée, le PSG va devoir faire en sorte de ne pas sacraliser cette qualification. Parce que maintenant, il faut grandir.

Les scènes de joie ne trompent pas : le PSG s’est enlevé un poids. La fête a commencé dans le rond central, au milieu des tribunes vides et tristounettes, entre des joueurs libérés, presque soulagés de ne pas avoir eu le droit à un énième scénario catastrophe. Elle s’est rapidement prolongée dans les coursives du virage Auteuil, où les Parisiens se sont rendus pour communier avec les quelques milliers de supporters, armés de fumigènes et massés entre le Parc des Princes et le stade Jean Bouin. Les images sont belles. Elles font même du bien après l’enchaînement des soirées européennes déprimantes, pour ne pas dire traumatisantes, depuis 2017 pour le club de la capitale. Elles pourront même durer jusque tard dans la nuit, personne ne pourra en tenir rigueur aux amoureux du PSG. Puis, il faudra se tourner vers la suite et comprendre une chose : un succès dans un huitième de finale de C1 ne doit surtout pas être une fin en soi. Mieux, il faut que cela devienne une norme.

La réponse à Håland, les larmes de Neymar

Il est difficile de reprocher aux joueurs parisiens d’avoir lâché les chevaux quelques secondes après le coup de sifflet final. Sous pression depuis trois semaines, entre les tensions internes, l’agitation médiatique et la psychose autour des blessures, les gars de Tuchel avaient besoin d’évacuer. Résultat, ils se sont embrassés, ils se sont excités et ils se sont même permis de glisser un petit chambrage collectif à Erling Håland (et à Dortmund en général) en prenant la pose de la méditation pour répondre à la célébration du géant norvégien au match aller. Sympa pour régaler les réseaux sociaux, mais pas forcément nécessaire pour répondre au délire d’un gamin de 19 piges. Pas nécessaire non plus quand cette équipe ne cesse d’être pointée du doigt pour son manque d’humilité.

Et il y a eu cette image terriblement révélatrice : les larmes de Neymar. Pour la première fois, l’international brésilien a pu jouer un huitième de finale retour de Ligue des champions sous le maillot du PSG, ouvrant même le score pour mettre son équipe sur la bonne voie. Ce qu’on attendait vraiment de lui depuis son recrutement à l’été 2017, les pions contre Dijon et Strasbourg ne suffisant pas. Le numéro 10 parisien avait déjà les yeux humides sur la pelouse du Parc, il a carrément fondu en larmes pendant que ses potes étaient en train de s’éclater comme des fous devant les dizaines de fumigènes craqués par le CUP. Le symbole d’une pression trop forte sur ses épaules, d’une fragilité rappelant étrangement les scènes avant la séance de tirs au but lors de Brésil-Chili au Mondial 2014. Qui imagine Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo s’effondrer de cette façon après une simple victoire en huitième de finale de Ligue des champions face à la 6e défense de Bundesliga ? Personne.

Grandir pour rêver

Au-delà du chambrage, des larmes, de la joie, le PSG doit se servir de cette soirée pour grandir. En renversant Dortmund, le club de la capitale a tourné la page, mettant derrière lui les récentes humiliations et les éternelles moqueries. Voilà, le Paris Saint-Germain n’est plus le paillasson de la Ligue des champions. Il a brisé la fameuse malédiction. Et après ? Il lui faut reprendre le cours de son histoire, celle-là même qui s’est brutalement stoppée au Camp Nou le soir du 8 mars 2017, pour avancer et devenir enfin un club qui compte dans la cour des grands. Souvenez-vous avant la remontada, quand les succès européens du printemps (contre le Bayer, Valence ou Chelsea) étaient une normalité. Une première marche vers l’ambition suprême. Dans quelques jours, les émotions seront toujours là, mais la fête sera passée. Et le PSG se trouvera face à un nouveau défi : ne pas sacraliser une qualification en quarts de finale de Ligue des champions, surtout quand ce n’est pas face à un immense cador européen. Puis, il sera enfin l’heure de rêver plus grand.

Par Clément Gavard

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