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Dream Tim Cahill

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Dream Tim Cahill

Derrière Aston Villa, Everton est l'autre belle surprise de la saison en Angleterre. Sixièmes du championnat, les Toffees sont également qualifiés pour les demi-finales de la FA Cup où ils affronteront Manchester United à Wembley la semaine prochaine. Des performances que l'on attribue surtout au métronome Arteta ou au défenseur haute voltige Joleon Lescott. Pourtant, quand viendra l'heure pour les supporters d'Everton d'élire leur joueur de l'année, nul doute que Tim Cahill sera parmi les tous premiers. Comme d'hab'.

« Je ne rejoindrai jamais Liverpool, même si on me proposait tout l’or du monde. Impossible. C’est juste une question de respect envers nos supporters. Ça irait à l’opposé de tout ce pour quoi je me bats. Je fais partie des meubles maintenant, et j’aime ce club » , vient de balancer Tim Cahill sur le site Internet d’Everton la semaine dernière. On comprend mieux pourquoi le joueur australien est l’un des plus applaudis par le public de Goodison Park chaque week-end. Une popularité qui ne fait que s’accroître depuis son atterrissage sur les bords de la Mersey, en 2004. Cahill était alors atteint du syndrome Eric Carrière : à 24 ans, il n’était encore qu’un modeste joueur de troisième division.

Né d’une mère samoane et d’un père irlandais, Cahill passa son enfance à jouer au foot au lieu d’essayer de maîtriser les rebonds capricieux du ballon ovale. A 17 ans, s’étant rendu compte que les perspectives de carrière étaient plutôt restreintes en Océanie, il dût demander l’autorisation à ses parents de quitter son Australie natale pour rejoindre l’Angleterre et tenter de vivre du football. Après quelques essais, il signe à Milwall, le club le plus haï du pays. Pas vraiment l’idée qu’il se faisait de la vie de footballeur pro. Puis la chance est venue frapper à sa porte. En 2004, Milwall atteint miraculeusement la finale de la FA Cup. Cahill a pratiquement 25 ans, mais tout s’accélère alors pour lui. Il glane sa première sélection pour les Socceroos et signe à Everton dans la foulée. Dès sa première saison, il est élu “Toffee de l’année” et atteint la Champions League avec son club. Un an plus tard, il devient le premier buteur de l’histoire de l’Australie en Coupe du Monde. Il est également le seul joueur d’Everton à avoir figuré parmi la liste des prétendants au Ballon d’Or depuis plus de vingt ans. Pas un hasard.

A bientôt trente piges, Cahill est ce qu’on appelle un “shadow striker”. Buteur décisif, notamment face aux gros, Cahill est une sorte de Djorkaeff du pauvre, le melon en moins, le jeu de tête en plus. Pas vraiment milieu de terrain, pas vraiment attaquant, il est en revanche une pièce maîtresse du système de David Moyes, qui l’utilise comme une rustine pour combler le moindre trou laissé vacant par les blessures.

Australien et footballeur, petit et bon dans les airs, trentenaire et en pleine progression, Tim Cahill n’en est pas à un paradoxe près… Pas étonnant alors de voir ce joueur engagé aux côtés de l’UNICEF – et parrain de plusieurs associations caritatives en Australie – célébrer parfois ses buts les poings croisés, comme s’ils étaient liés par une paire de menottes. Une façon comme une autre de passer le bonjour à son frère Sean, qui purge actuellement une peine de six ans de prison pour coups et blessures. Un fan de Milwall, sans doute.

Au Paris FC, l’important c’est de prendre son temps

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