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Doux Jesus

Par Alexandre Doskov
Doux Jesus

Trois matchs, autant de buts et quelques passes décisives pour le plaisir. Voilà les premières lignes de l'histoire qu'est en train d'écrire Gabriel Jesus à Manchester City. Une réussite un peu insolente qui fait pour l'instant une victime : Sergio Agüero. Car tandis que Jesus marche sur l'eau, l'Argentin a droit au chemin de croix.

Les premiers sont des ogres de la Premier League, et ne visent rien d’autre que les titres, la Ligue des champions, la gloire et tout ce qui va avec. Les seconds sont empêtrés dans une saison pourrie qu’ils tentent de sauver tant bien que mal, en luttant comme des acharnés pour s’éloigner de la zone des relégables. Et pourtant, la 90e minute arrivée, Manchester City était toujours bloqué à 1 partout face à Swansea dimanche dernier à l’Etihad Stadium. Mais après tout un match passé à courir, à faire des remises, des passements de jambes, à choper des coups francs et à marquer le premier but des Sky Blues, Gabriel Jesus avait encore un peu d’essence dans le moteur. Une tête puissante repoussée, mais pas captée par Łukasz Fabiański, et le Brésilien avait droit à une deuxième chance qu’il ne valait mieux pas lui laisser. But, 2-1, trois points dans la poche de City, et Guardiola était bon pour jeter des fleurs à son numéro 33 : « Dans la surface de réparation, ce garçon a quelque chose de spécial. » Mais sur la pelouse, il y en a un à qui cette foire a dû faire tout drôle : Sergio Agüero. Pendant 83 minutes, l’Argentin a assisté au petit festival de Jesus depuis le banc, avant de remplacer Sterling en toute fin de match et de mater le but de la gagne aux premières loges. Quatre jours plus tôt déjà, contre West Ham, Agüero démarrait sur la touche, regardait Jesus marquer son premier but pour City, avant de remplacer Sterling pour le dernier quart d’heure.

L’anti Gabriel Barbosa

Agüero sur le banc de City. Agüero qui s’inquiète pour sa peau, qui fait part de son blues en conférence de presse, et qui lâche aux journalistes : « Il me reste trois mois pour faire de mon mieux et aider l’équipe, nous verrons ensuite de quoi mon avenir sera fait.[…]Le club décidera si j’ai toujours ma place ici ou non. » Qui aurait cru cela possible ? Pour mettre le Kun dans le brouillard, il aura donc fallu l’arrivée de ce Gabriel Jesus que personne ne connaissait vraiment sur le Vieux Continent. Un jeunot de dix-neuf ans né en 1997 à São Paulo, déjà sous les feux de la rampe au Brésil depuis un petit bout de temps. Son débarquement dans le Nord de l’Angleterre, Jesus l’avait déjà bouclé l’été dernier et City avait devancé plusieurs autres grosses écuries européennes en claquant un peu plus de 30 millions d’euros pour récupérer le bonhomme en janvier 2017. Visionnaire et sûr de lui, Pep Guardiola fanfaronnait déjà en août dernier, à peine l’encre du contrat séchée : « Il est un peu comme Iheanacho et Sergio Agüero. Quand le ballon arrive, il y a but. » L’attaquant venait tout juste de remporter un titre olympique avec la Seleção en plantant un doublé en demi-finale, et était resté au pays jusqu’à la fin de l’année civile pour terminer le championnat et remporter le Brasileirão avec Palmeiras. Tout le contraire de Gabriel Barbosa, autre très jeune Gabriel brésilien champion olympique 2016 hyper prometteur, annoncé partout comme un phénomène, qui avait fait le forcing pour rejoindre l’Inter Milan et jouer dès la rentrée. Depuis, il y est complètement embourbé et foutu au placard depuis six mois.

Agüero victime de la hype

Le CV de Gabriel Jesus, c’est le roman classique du gosse des favelas de São Paulo qui montre précocement qu’il est potentiellement un petit génie du football. La suite, c’est un parcours express dans son petit club puis à Palmeiras où il signe son premier contrat pro en janvier 2015. Deux ans plus tard, le voilà à City, et si sa réussite paraît si surprenante, c’est surtout à cause de sa vitesse d’adaptation impressionnante. Car la trajectoire classique du teenager sud-américain qui pose ses valises en Europe en janvier, c’est quelques mois d’apprentissage, d’observation, de familiarisation avec un nouveau football, un nouveau climat, un nouveau cadre de vie. Avec Gabriel Jesus, la greffe a l’air de prendre immédiatement. Après la victoire face à Swansea, Guardiola résumait ce que tout le monde pensait : « Évidemment, on savait qu’il était fort.(…)Il n’a que dix-neuf ans, et généralement les jeunes joueurs qui débarquent en cours de saison ont besoin de s’adapter, notamment au jeu de leurs partenaires. Mais dès ses débuts en Premier League, il a prouvé qu’il avait le niveau. Et depuis il n’a cessé de nous montrer de belles choses. » Trois buts et deux passes décisives en trois apparitions dont deux titularisations, en effet, Gabriel Jesus montre « de belles choses » . Efficace devant, actif dans le jeu sans ballon et ne rechignant pas à faire le pressing, il n’en fallait pas plus pour créer un emballement un peu précipité et faire de Sergio Agüero un quasi paria. Un début de feuilleton dont le PSG et les autres charognards toujours à l’affût d’un homme à terre à ramasser pour quelques dizaines de millions ne perdent évidemment pas une miette.

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