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  • Chelsea/Man Utd (2-1)

Comme un doute sur Manchester

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Comme un doute sur Manchester

Défait à Stamford Bridge (1-2), Manchester United a remis en selle ses poursuivants. Surtout, les Red Devils ont un peu manqué de répondant, physiquement et peut-être même mentalement. Inquiétant ?

Il y a deux façons de tenir les comptes. La première, ancrée dans le réel : Manchester United est leader, n’a concédé que sa deuxième défaite de la saison en Premier League et regarde Chelsea dans son rétro avec encore douze longueurs d’avance. Imparable. Et puis il y en a une seconde qui joue la carte de la nuance et donne dans l’hypothèse : MU peut voir revenir Arsenal à une petite unité (les Gunners ont un match en retard à Tottenham), a perdu un deuxième match en quatre journées, la première contre la lanterne rouge et la seconde chez son pire rival depuis sept ans, et n’a pas définitivement enterré les Blues qui ont encore un match en retard face à Birmingham (donc une possibilité de revenir à neuf points), peuvent venir gagner à Old Trafford (et réduire à six points l’avance de MU) en sachant que les Red Devils peuvent aussi chuter à Liverpool (sans Vidic ni Ferdinand) et chez Arsenal. Vous avez fait les comptes ?

Et pourtant MU a très bien joué…

Mais sorti de la manipulation frénétique (et très aléatoire) du boulier, il y a surtout l’impression dégagée par les hommes de sir Alex Ferguson. Disons-le clairement : United a probablement dispensé sa meilleure partition de la saison mardi soir. Jusque-là, on ne répètera jamais assez combien le volume collectif mancunien dans le secteur offensif a été très régulièrement d’une grande pauvreté (si l’on compare aux crus précédents s’entend, pas à celui de Bolton hein). Le modus operandi des leaders du championnat d’Angleterre ? Un gros quadrillage défensif, un Nemanja Vidic surnaturel pour colmater les quelques failles et des individualités providentielles devant dans le sillage de l’épatant Nani. Loin de la fantastique mécanique des 90’s ou de l’authentique machine de guerre des années Cristiano Ronaldo. Mais toujours la même efficacité puisque jusqu’au mois de février, les Fergie’s Boys étaient invaincus en Premier League et n’avaient perdu en tout et pour tout qu’un match (0-4 à West Ham en League Cup) toutes compétitions confondues. Il n’empêche, on attendait de voir Manchester élever son niveau le moment venu, dans un gros test. Celui de Chelsea par exemple. Car les Blues ont beau être largués au classement, ils continuent de pouvoir ponctuellement se surpasser, surtout face à leur rival préféré, et on devinait qu’ils ne laisseraient pas filer comme ils avaient pu le faire face à Arsenal en décembre (1-3). Oui, avec le clash de Stamford Bridge, on allait en savoir plus.

Y a-t-il un Roy Keane dans les parages ?

Et qu’a-t-on appris au juste, hormis qu’au lendemain d’un choc comparable en Italie (le dramatique Milan-Naples), on a la confirmation que la Serie A a plusieurs longueurs de retard sur la Premier League ? MU en a bel et bien encore sous la pédale question qualité de jeu. Enfin, on a vu le milieu mancunien dicter le jeu, grâce à une association Scholes-Carrick aussi juste qu’intelligente. Enfin, on a vu plusieurs temps forts successifs et non des accélérations par à-coups. Enfin, on a vu ce qui fait la force de Manchester United depuis près de vingt ans maintenant. Simplement voilà, quand Chelsea, dans une manière de retour à quelques fondamentaux, a gonflé ses biscottos et même ouvert la boîte à mandales, les Rouges ont semblé subir le combat. Certains crient à l’arbitrage scandaleux ? Les mêmes sans doute qui se gaussent (à juste titre) d’Arsenal quand les Gunners se réfugient derrière les mêmes arguments pour expliquer un revers. Les mêmes qui oublient que Manchester avait bénéficié de l’étrange mansuétude des instances à l’égard de Wayne Rooney (après son coup de coude à Wigan sur James McCarthy), Rooney buteur à Stamford. Les mêmes qui ne disent pas que le si décrié Atkinson avait annulé un but d’entrée de match en faveur de Chelsea pour une faute inexistante de David Luiz. Non, si les favoris du championnat ont perdu, c’est parce qu’il a manqué un Roy Keane. Un type capable de désosser quiconque commencerait à chercher des bricoles à ses teamates, quand Scholes, Carrick ou Fletcher ont été bien en peine d’aller chicaner Luiz, Essien et Ivanovic (au hasard) quand ceux-ci ont décidé de la jouer gangsta.

Alors quoi ? Il est probable que cela n’empêchera pas les Diables Rouges d’aller conquérir ce dix-neuvième sacre qui ferait d’eux les seuls maîtres d’Angleterre. Mais un léger doute est apparu alors que celui-ci n’existait pas il y a encore quatre jours. Un doute qui, s’il ne se paie pas au final dans la course au titre, pourrait laisser son ardoise en Ligue des Champions. Car l’Europe entière a vu cette faille, fut-elle minime.

Au fait, il y a les Bleues qui jouent

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