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Christophe Agius et Philippe Chéreau : « Valbuena ferait un bon catcheur »

Propos recueillis par Kévin Charnay et Lhadi Messaouden
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Christophe Agius et Philippe Chéreau : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Valbuena ferait un bon catcheur<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Si vous aimez le catch, vous connaissez forcément Christophe Agius et Philippe Chéreau. Grâce à leur énergie et leur humour, les deux bonhommes sont devenus les voix officielles de la World Wrestling Entertainment en France. Entre deux coups de la corde à linge, Christophe et Philippe s'intéressent au football, malgré certaines pleureuses du ballon rond. Rencontre par-dessus la troisième corde.

Vous formez un petit couple. Vous êtes les Thierry Roland et Jean-Michel Larqué du catch, comment est-ce qu’il fonctionne votre duo ?

Christophe Agius : Ça fait 15 ans qu’on se connaît. Le mode de fonctionnement est simple : moi, je travaille, et lui se contente de venir.Philippe Chéreau : C’est exactement ça, à un moment donné, le talent est suffisant pour ne pas avoir à travailler. Surtout que je passe mon temps à corriger ce que dit Christophe. Non sans blague, si on devait se répartir les rôles consultant/commentateur, on pourrait dire que Christophe s’adresse plus à une cible de passionnés, de fans. Et moi, je suis plus sur la cible grand public, pour démocratiser, pour vulgariser. Il faut bien comprendre que tout le monde connaît le foot. Tout le monde a déjà vu un match, ou a déjà tapé dans un ballon, il y a des joueurs français. Alors que le catch reste du catch américain, il faut décoder, traduire. Et puis, il y a toute la partie divertissement à assurer. On ne doit pas être objectifs par exemple.

Il n’y a donc pas de commentateur et de consultant dans votre duo ?

P : Le consultant en France a été intégré au commentaire sportif avec Pierre Albaladéjo en rugby il y a plus de 40 ans. Au début, il commentait les matchs derrière le grillage. Il n’avait pas accès à la tribune presse, car il n’était pas journaliste. Alors que Roger Couderc était tranquillement installé. Dans notre duo, notre force est que nous ne sommes pas cloisonnés dans ces rôles. Même si je suis journaliste sportif sur d’autres sports, au contraire de Christophe.

On est d’accord qu’il y a un méchant (Christophe) et un gentil (Philippe) ?

C : Oui, mais c’est totalement joué. Philippe, s’adressant au grand public, il doit être pour les gentils. Moi, je m’adresse aux fans, qui souvent, préfèrent les méchants. Philippe joue l’homme honnête, et moi je mens. C’est plus drôle d’être le méchant. D’ailleurs dans la vie, c’est Philippe le gros connard. Il est marié, il a des enfants, il a réussi sa vie. Il y a que les connards qui réussissent. Moi, je suis tout gentil dans la vie. Du coup, pas de meuf, pas d’avenir.P : Ah oui, il est tout mignon. Alors que moi, je suis un gros con. J’habite à Paris et je roule en 4×4. Je suis un vrai gros con.
Le monde de la télévision pense qu’on est aussi con que ce que l’on laisse paraître à l’antenne.

On vous a proposé de commenter d’autres sports que le catch ensemble, comme du foot par exemple ?

C : Jamais, à part si Philippe ne m’a pas prévenu. Je pense, et c’est peut-être mon côté pessimiste qui prend le dessus, que le monde de la télévision pense qu’on est aussi con que ce que l’on laisse paraître à l’antenne. Je ne suis pas certain que tout le monde comprenne que c’est du huitième degré. Je n’ai rien à voir avec la manière dont je parle quand je commente du catch. On fait notre boulot sérieusement, sans se prendre au sérieux. Mais le reste de la télévision, du vrai sport, nous prend juste pour deux glands qui gueulent. C’est du moins l’impression que j’ai.P : Chez NT1, on m’avait proposé de commenter du foot (la Ligue Europa et la Copa Libertadores, ndlr). Mais j’avais décliné. Déjà à l’époque, je faisais d’autres sports sur la chaîne. J’avais dit à mon patron : « En fait, tu veux me mettre sur tous les sports ? C’est ridicule. » Ça me faisait perdre en crédibilité et la chaîne aussi, même si j’adore le foot. On ne va pas nous mettre sur du foot sous prétexte que nous sommes drôles et divertissants. Ce n’est pas parce qu’on est sur une chaîne qu’on doit commenter tous les sports de la chaîne. Regardez Denis Brognart. Je l’adore, mais TF1 nous le met à toutes les sauces. Soit tu prends tout, soit tu essaies de durer dans ce que tu fais de mieux. Et moi, ma fierté, c’est que ça fait 15 ans et qu’on est encore là.

Quelle est la principale différence entre ce que vous faites vous, et ce que font Grégoire Margotton, Stéphane Guy… ?

C : Et bien, eux, ils commentent un vrai sport. Ils sont obligés d’être objectifs. Ils ne peuvent pas donner leur avis, ils ne vont pas dire qu’ils sont pour Marseille lors d’un PSG-OM. Nous, c’est tout le contraire. On commente un spectacle sportif. Moi, je n’ai jamais commenté du vrai sport. Si c’était le cas, je commenterais autrement. Bon, je garderais sûrement la même énergie et l’humour un peu couillon. Mais je saurais rester à ma place. Là, c’est du catch, on fait ce qu’on veut, on fait partie du show. Ça reste des paillettes, des mecs en slip et des filles siliconées.P : Paradoxalement, le parti pris de certains commentateurs m’agace, notamment quand j’entends des : « Décidément, Cavani aujourd’hui, il n’est vraiment pas en forme » dès qu’il loupe un contrôle… J’aime bien un Grégoire Margotton par exemple qui est sobre, qui ne s’emporte pas au niveau de la voix, mis à part si c’est nécessaire.
C : Vous parliez de Thierry Roland tout à l’heure. Lui, il avait un vrai personnage. Il venait du catch, à la base. Et je pense qu’il a gardé cette énergie du commentateur de catch. Bon, en revanche, le jour où Strasbourg a gagné la Coupe de France, il a dit que la coupe allait à l’Allemagne. En tant qu’Alsacien, si je l’avais croisé de son vivant, je n’aurais pas manqué de le lui rappeler.

Sinon, vous suivez le foot ? Vous supportez quelle équipe ?

C : J’étais un énorme fan de Strasbourg pendant toutes mes années lycée et jusqu’à leur première descente en Ligue 2. J’étais abonné, j’allais tous les samedis à la Meinau. Une fois que le Racing est tombé dans les méandres, j’ai un peu laissé tomber le foot. Je suis allé voir l’Euro 2004 au Portugal, mais je suis moins passionné que quand j’étais gamin. Je suis moins l’actualité. Quand tu vieillis un peu, de toute façon, tu vas un peu moins au stade, t’as plus envie d’aller boire des coups avec des potes au bar et regarder le match sur un écran. Mais oui, surtout, le fait de ne plus voir Stras’ dans Téléfoot, ça ne me donnait plus envie de regarder Téléfoot par exemple. J’ai regardé entre mes 10 ans et mes 20 ans, et ce, juste pour voir les reportages sur Strasbourg. Je me rappelle qu’une fois, on avait battu Nantes 2-0 à la Meinau, leur seule défaite de la saison en 1995. Le lendemain, il n’y avait eu que cinq minutes sur nous et 30 minutes sur la retraite d’un défenseur de Lens, Hervé Arsène, je crois. Je m’en foutais de lui, putain.
P : Perso, j’ai grandi dans le foot. Mon père était président de la section football de tous les clubs corpo de la ville de Dreux. Et à l’époque, le foot corpo, c’était énorme. Il y avait une ferveur de dingue. C’était Renault contre Peugeot ou la radio technique. Il faisait partie de la Fédération et je ne le voyais jamais. Il vivait foot. Ensuite, j’ai joué avec l’équipe des enseignants. Il y avait la Coupe de la République du Centre, que j’ai remportée en tant que joueur après.C : (Il l’interrompt) Ça fait 15 ans qu’on se connaît et il ne me l’avait jamais dit ! C’est très bien, je vais pouvoir le balancer à l’antenne.

Une équipe de cœur ?

P : J’aime le foot, j’aime les matchs, donc peu importe. Quand j’étais gamin, j’étais fan des Verts. Mais j’ai aimé l’OM, Bordeaux et le PSG. Je me rapproche un peu de cette équipe depuis que je vis à Paris. Mais j’aime plus le jeu qu’une équipe en particulier, même si ce sont des équipes étrangères.C : Je suis pareil. Mis à part le fait que je supporterai toujours Strasbourg. Après, quand ta ville n’a pas une grande équipe, tu finis par apprécier les équipes qui jouent bien. Dans les années 90, Marseille était une équipe merveilleuse pour le petit garçon que j’étais. Même si j’avais grandi à Paris à cette époque, j’aurais quand même supporté l’OM. Je ne suis pas dans ce délire d’une ville contre une autre.P : Je me souviens que lors de la finale victorieuse de Marseille en C1, j’étais dans un bar hollandais. Tu te rappelles qu’à l’époque, Milan avait plein de joueurs néerlandais. J’étais donc en terrain ennemi sur la terrasse de ce bar devant le match. Quand Basile Boli a marqué de la tête, je me suis levé, j’ai crié et j’étais le seul. Les mecs d’en face étaient plus costauds, et eux, ils ne rigolaient pas. Après, je vous avoue que je suis beaucoup moins le foot qu’auparavant.

Pourquoi, il y a quelque chose qui vous déplaît dans le foot ?

P : Depuis que je commente le catch, ça m’agace de voir les joueurs se tordre de douleur pour pas grand-chose. Les danseuses commencent à m’énerver. Le but est certainement d’impressionner l’arbitre, d’y aller à l’intox sur les joueurs un peu faibles. C’est pénible, ce cinéma. J’ai joué au foot au poste d’attaquant et je me faisais tout le temps cisailler. Je n’étais pas seul. Mais quand on avait mal, on avait vraiment mal. On ne faisait pas semblant de se tordre de douleur. En plus maintenant, il y a des caméras partout donc, franchement, c’est inutile d’agir de la sorte.C : Quand j’étais jeune, on disait que le football était un sport de contact. Aujourd’hui, ça ne se dit plus. Au catch, même quand les mecs sont vraiment blessés, ils ne doivent pas le montrer. Ils doivent attendre d’être sortis du ring et d’être en coulisses pour souffrir de manière ostentatoire. Bon, après, par rapport aux footballeurs, je ne m’insurge pas. J’ai du respect pour les catcheurs et pour les footballeurs. Après, quand un footeux ira voir un catcheur pour lui dire que ce qu’il fait, c’est du « chiqué » et qu’il se prendra une droite dans la gueule, je rigolerai bien.
Le catch est censé être une ouverture sur le monde. Certes, ce n’est pas la plus intelligente ou la plus culturelle. Mais grâce au catch, j’ai des potes au Japon, en Afrique, au Mexique. Partout.

Il y a un footballeur qui ferait un bon catcheur ?

C : Mathieu Valbuena paradoxalement. Savoir vendre une fausse blessure, c’est une bonne qualité. Après, s’il est vraiment douillet, ça va être compliqué. En revanche, s’il ne fait que simuler, alors il ferait un très bon catcheur.

Pour en revenir aux arbitres, dans le football, ils se font pourrir assez souvent, mais dans le catch, ils reçoivent même des coups. Ça aussi, ça fait partie du spectacle ?

C : En France, dans les petites ligues de catch, l’arbitre est souvent le heel, le méchant. Alors quand deux-trois tricheries passent, il devient le mec le plus détesté de la salle. C’est aussi ça le plaisir du catch, cette forme d’exutoire. Le gars que tu n’aimes pas, tu peux l’insulter. Mais contrairement aux vrais sports, je n’ai jamais entendu de dérapages racistes ou autres de la part des spectateurs. L’arbitre de catch peut donc se faire insulter vu qu’il est le méchant. En revanche, dans le football, l’arbitre obtient souvent ce rôle de manière involontaire.

Vous parliez du public. On sait que dans le foot, les fans ont l’insulte facile. C’est donc pareil dans le catch ?

P : Effectivement. Mais comme l’a fait remarquer Christophe, le catch est un exutoire. Tu sais qu’autour du ring, tu peux balancer un « tue-le » à un catcheur parce que tu sais qu’il ne le fera pas. Je le redis, c’est un exutoire. Le fan vient pour dire des trucs infâmes, mais je n’ai jamais entendu d’attaques racistes en provenance du public dans le catch.
C : C’est difficile d’aimer ce sport et d’être raciste. Enfin, c’est ce que je pense. Le catch est censé être une ouverture sur le monde. Certes, ce n’est pas la plus intelligente ou la plus culturelle. Mais grâce au catch, j’ai des potes au Japon, en Afrique, au Mexique. Partout. Pour en revenir juste à ce côté exutoire du catch, il faut se souvenir que la pratique est réapparue après la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, on te mettait un nazi et un Français sur le ring. Les gens pouvaient donc enfin insulter le nazi et se lâcher. Mais les gens savaient que ce qu’ils regardaient n’était ni plus ni moins qu’un spectacle.

Les fans de catch font-ils autre chose que d’insulter sans arrêt ?

P : Bien sûr ! Ce qui est dommage, c’est que les fans de foot ne sont pas aussi drôles dans leurs chants que les fans de catch. Même si tu n’adhères pas au truc, ils ont des réactions face à certaines actions des mecs sur le ring assez incroyables. Tout le monde chante et est réactif à ce qu’il se passe. En fait, c’est le public qui fait le show. Il a une place plus que primordiale dans le catch. Dans le football aujourd’hui, et depuis 98, les gens vont au stade comme s’ils allaient à un spectacle. Regardons l’ambiance au Stade de France… Aux États-Unis, il y a des shows dans des salles plus grandes et il y a une vraie atmosphère. Je pense que c’est aussi une différence culturelle. Je pense aussi que les footballeurs devraient jouer davantage avec le public. Qu’ils aillent vers la foule pour la haranguer. Je trouve ça sympa et ce n’est pas dérangeant vis-à-vis de l’équipe adverse. Le jour où un footballeur arrivera à lancer un chant auprès des supporters avec une sorte de chorégraphie, je trouverai ça génial.C : Je me souviens de Roger Milla qui célébrait ces buts en allant vers les supporters et qui dansait autour du poteau de corner. Je crois que c’est un des premiers à avoir joué ainsi avec le public. C’est une différence majeure entre les sports de la Vieille Europe et ceux des États-Unis. Là-bas, ils ont incorporé cette partie spectacle aux événements sportifs. La NBA et la Pro-A n’ont rien avoir. Ici, le basket, c’est un sport à l’ancienne. Il y a eu des contre-exemples. Typiquement, je sais que ma mère se souvenait toujours d’un joueur, en l’occurrence de Pascal Olmeta. Pas parce que c’était un bon gardien, mais parce que sa voix était marquante et qu’il avait ses coups de folie quand il remontait le ballon depuis ses propres cages. Il avait ce côté spectaculaire.P : Cruijff aussi avait ce côté spectaculaire avec son coup de rein en tant que joueur et son football total en tant qu’entraîneur.C : C’est vrai. Et comme dans le catch dans le système des feuds (les rivalités entre catcheurs, ndlr), il y avait ce mano a mano avec Beckenbauer. Ça me fait dire aussi que c’est une bonne chose quand chaque équipe dispose de son top-guy. Un peu comme dans Olive et Tom. La Newteam avait Olivier, la Mambo avait Julian Ross, etc. Et c’est une bonne chose pour le spectacle quand on arrive à avoir des rivalités comme ça entre joueurs de différents clubs. C’est une bonne manière d’attirer le public et de le garder.
Le père de Van Buyten a été catcheur.

On voulait savoir si vous aviez des nouvelles de Tim Wiese, ce gardien allemand passé à Dortmund et qui a rejoint la WWE. Il devient quoi au juste ? Les dernières nouvelles qu’on a de lui remonte à une apparition de sa part lors d’une tournée en Allemagne.

C : Il était le mois dernier en Floride pour s’entraîner. Mais on a peu de nouvelles. La WWE a pour volonté d’essayer d’avoir des catcheurs qui viennent de toutes origines. Donc choper un gardien international de football est une aubaine. Mais il faut savoir que Wiese a rejoint le monde du catch suite à une blague. Un journal allemand s’était moqué de lui en disant qu’il était tellement gros que la WWE allait le recruter. La WWE a reçu de nombreux appels à ce sujet et a décidé de jouer là-dessus en l’intégrant. Mais sa venue n’était pas due à une envie commune. Ensuite, il a juste fait une apparition à Francfort. On ne l’a jamais vu catcher. Il était juste monté sur le ring pour une ovation. Après, vu qu’il est en Floride, il a dû apprendre les bases.P : Après, il a quoi ? Une trentaine d’années, non ? C’est un peu tard pour devenir catcheur. Tu ne le deviens pas comme ça du jour au lendemain. En revanche, c’est un énorme coup marketing. La WWE n’a jamais eu autant de retour sur un mec. Mais il faut savoir que ce n’est pas le premier gardien allemand à devenir catcheur. Il y a eu Schumacher.

Le Schumacher de « Schumacher et Battiston » a fait du catch ?

P : Bah, ce qu’il a fait sur Battiston ça y ressemblait en tout cas.C : Plus sérieusement, je n’ai pas connaissance de mecs qui ont fait la passerelle football/catch. Mais je pense que ça a dû exister. En revanche, le père de Van Buyten a été catcheur.

Entre nous, 40 kilos en deux ans. Il a pris des trucs pour en arriver là, non ?

P : Ça dépend ce que tu entends par des trucs. Il est certainement sous protéines. Avec un gros entraînement, une énorme alimentation, tu peux atteindre ce niveau. Si tu manges que de la viande, des poissons et des protéines en poudre.C : Je ne pense qu’il fait référence aux protéines, mais plutôt aux anabolisants. Du moment qu’il n’est pas membre à part entière de la WWE, il peut en prendre. Mais une fois dedans, s’il venait à en consommer, il ne pourra pas catcher.P : Après, il ne faut pas non plus dire que les protéines sont bien.C : C’est vrai. Les protéines donnent la chiasse et des problèmes de transit. Ça fera une bonne accroche pour cette interview.
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Propos recueillis par Kévin Charnay et Lhadi Messaouden

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