S’abonner au mag
  • Angleterre – Premier League – 11e journée – Aston Villa/Manchester United

Christian Benteke, gentil Villan

Par Régis Delanoë
3 minutes
Christian Benteke, gentil Villan

Toujours pas très fringant au moment de défier Manchester United à domicile, Aston Villa peut compter sur la bonne forme de sa recrue phare du mercato : Christian Benteke. L’attaquant international belge semble avoir trouvé à Birmingham ce petit quelque chose qui lui manquait jusqu’alors : de la hargne.

Aston Villa est une bête blessée. Un lion abimé parti pour flirter encore cette saison avec la relégation. Pourtant, depuis une paire de matchs, ça va mieux. L’embellie est timide, mais incontestable. Après deux défaites face à Tottenham et Fulham, l’hémorragie a été stoppée face à Norwich. Puis une qualification en League Cup a été arrachée à Swindon. Enfin le week-end dernier une victoire est tombée, une première en championnat depuis mi-septembre, lors du déplacement à Sunderland. À chacune de ces performances, on retrouve un point commun : Christian Benteke, chaque fois décisif, auteur de trois buts et d’une passe dé’ sur la période.

Il n’en fallait pas plus pour qu’on s’enflamme du côté de Birmingham. « C’est un attaquant de classe mondiale promis à un grand avenir » , d’après son coéquipier Gabriel Agblonlahor. La recrue belge a aussi reçu les éloges de son entraîneur Paul Lambert, qui a parlé de « révélation » . Chez les fans également, c’est l’euphorie, puisque le site officiel du club révélait cette semaine que 70 % des maillots actuellement vendus étaient floqués « Benteke » . Excitation excessive ? Certainement un peu, oui. L’attaquant, acheté tout de même pour la rondelette somme de 8,8 millions d’euros cet été, n’a encore rien d’un joueur de classe mondiale ni même du potentiel héros susceptible de sauver à lui tout seul Villa de la galère. Mais le gars a incontestablement du potentiel. Et l’exploite plus vite que prévu.

« Je me suis dit maintenant, c’est toi ou lui »

Car quand Paul Lambert l’a enrôlé au dernier jour du mercato, il n’avait pas forcément prévu de l’aligner tout de suite dans le 11 de départ. Le rôle d’attaquant de pointe numéro un était normalement dévolu à Darren Bent, qui avait même été promu capitaine de l’équipe en juillet. Oui mais voilà, ce dernier fait de la merde en début de saison, alors que Benteke, dès son entrée en jeu pour son premier match face à Swansea en septembre, marque. Ce qui amène Lambert à changer ses plans en donnant sa pleine confiance à sa chère, très chère recrue. Et ça tombe bien, le Belge avait justement besoin de se sentir à l’aise dans sa nouvelle équipe, de voir qu’on compte sur lui. Les choses étant bien faites, au même moment son sélectionneur chez les Diables rouges, Marc Wilmots, décide aussi de lui faire confiance pour les deux matchs décisifs en Serbie et face à l’Écosse, malgré là aussi une rude concurrence.

Benteke, bien aidé par les passes lumineuses de Kevin de Bruyne, profite de cette semaine internationale pour marquer deux buts et les esprits. Il semble loin le temps du gamin bouffeur de feuilles, plein de talent, mais trop gentil pour s’imposer dans les défenses adverses. Le natif de Kinshasa a découvert la hargne outre-Manche, en un temps record. « Là-bas, a-t-il ainsi expliqué au journal La Dernière Heure récemment, je suis tombé face à des défenseurs agressifs. Je me suis dit, maintenant, c’est toi ou lui. » Voici donc comment, en quelques semaines, il a pris le dessus sur la concurrence. Celle de Lukaku en sélection, celle de Bent en club, où il est désormais associé à Agbonlahor dans le 4-4-2 de Lambert. Trop longtemps bringuebalé par le passé entre Genk, le Standard et des prêts en Jupiler League, Christian Benteke n’a jamais trop eu encore l’occasion de se poser quelque part et d’imposer son talent. Mais il semble bien qu’à Villa, les conditions soient cette fois réunies pour le voir franchir un nouveau palier.

Le copropriétaire de l’équipe féminine de Hull City accusé de comportement agressif et sexiste

Par Régis Delanoë

À lire aussi
Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier
  • Grand Récit
Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier

Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier

Ces 40 dernières années, sa photo a été utilisée pour représenter la France, son nom pour usurper des identités et détourner des millions d’euros, sans que personne ne sache vraiment qui était Corinne Berthier, ou même si elle avait jamais existé. Jusqu’à cette enquête.

Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Safonov doit-il devenir le gardien titulaire du PSG devant Chevalier ?

Oui
Non
Fin Dans 3j
100
43

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!