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Chelsea, l’opportunité Sarri

Par Florian Cadu
Chelsea, l’opportunité Sarri

Dans une période où il pourrait voir nombre de joueurs clés s'en aller, Chelsea a de quoi être inquiet. Mais les Blues peuvent également profiter de ce virage pour repartir sur de bonnes bases. Avec la séduisante philosophie de Maurizio Sarri comme nouveau socle.

Eden Hazard. N’Golo Kanté. Thibaut Courtois. Willian. David Luiz. Michy Batshuayi. Álvaro Morata. Telle est la longue liste des partants possibles cet été à Chelsea. Autant dire que s’ils perdent les trois premiers noms – qui représentent aussi les départs les plus probables –, les supporters londoniens auront des raisons de faire la gueule. Car il s’agit tout simplement des trois meilleurs éléments de leur équipe.

C’est donc avec une certaine appréhension que les habitués de Stamford Bridge attendent impatiemment la reprise de la Premier League (synonyme de clôture du marché des transferts). Mais à y regarder de plus près, cet éventuel virage pourrait être beaucoup plus profitable qu’envisagé s’il est bien géré. Les Blues ayant besoin de se réinventer, la reconstruction doit être réalisée au plus vite. Et c’est en partie pour cela que Maurizio Sarri a été choisi par les dirigeants pour les trois prochaines années.

Reconstruire pour réapprendre à sourire

Arrivé de Naples, Sarri n’a pas accepté le plus simple des challenges en s’engageant en Angleterre. À la tête d’une équipe qui paraît en fin de cycle – en témoigne sa cinquième place au classement de l’an passé –, le technicien accroc aux cigarettes (il en fumerait cinq paquets par jour selon Dries Mertens) va avoir du mal à stopper la nicotine en 2018-2019. Devant lui s’ouvre en effet un chantier d’enfer et la pression qui va avec. Mais l’entraîneur en est conscient : il va devoir faire du beau, du frais, du sexy avec une nouvelle bande – en raison des départs donc, mais aussi des arrivées, comme celles de Jorginho pour 57 millions d’euros et d’un attaquant de pointe qui pourrait être Gonzalo Higuaín.

Du frais, du beau et du sexy à Chelsea ? Oui. Coutumiers d’un jeu souvent vertical, parfois efficace, mais rarement enthousiasmant ces dernières années, les Bleus ont, avec Sarri, une occasion en or pour modifier un tant soit peu leur style. Le tacticien, qui « apprécie » José Mourinho, mais se sent « plus proche » de Pep Guardiola, dispose du profil idoine pour mener à bien cette mission. Architecte d’un Napoli régalant les yeux depuis 2015, l’Italien n’a pas grand-chose à voir avec Antonio Conte, duquel la gagne, la rentabilité, le sacrifice et le travail sont les mots préférés.

Plaisir et kiff au programme

S’il impose également des efforts conséquents à ses joueurs, Sarri, lui, préfère parler de plaisir. Un terme oublié à Chelsea, pour le plus grand malheur d’Hazard, qui s’en est régulièrement plaint. « Si une équipe s’amuse, les supporters s’amusent souvent aussi. C’est très important, a ainsi osé son nouveau coach lors de sa présentation officielle. Nous voulons atteindre des objectifs de haut niveau, mais le premier est de s’amuser. » Encore ? « Mon objectif est de m’amuser et d’être compétitif dans chacune des compétitions. Le plus beau cadeau que vous pouvez recevoir dans la vie est de s’amuser en travaillant. Je veux apporter ma philosophie sur le terrain. Toutes les bonnes choses apportées par Antonio ne changeront pas, mais vous devez imposer votre philosophie. »

Son plan, peut-être pas tout à fait partagé par son employeur, est donc simple : ne pas réclamer de dépenses déraisonnables niveau mercato (même s’il a pointé des faiblesses en charnière centrale), faire bien jouer son groupe, « ramener de la joie » , préparer une nouvelle spirale, mais ne pas être obligé de choper des titres tout de suite. « Je suis beaucoup plus un homme de terrain qu’un manager. Je suis l’un des seuls managers ennuyés par le marché des transferts. Ma tâche comme entraîneur est de faire grandir les joueurs qu’on a » , lâche-t-il carrément. Dans son discours, pas ou peu d’allusions aux résultats sportifs concrets. Seulement des promesses sur l’esthétisme observé sur le pré et sur l’abandon d’un bus portugais ou italien posé devant les cages quand le score est à l’avantage de César Azpilicueta et ses potes. Ce qui lui vaut déjà un surnom en opposition directe à un certain ex de la maison : le Special Fun. En sera-t-il digne ?

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