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Chelsea a endormi l’Atlético

Par Pablo Garcia-Fons au Vicente-Calderón
Chelsea a endormi l’Atlético

Terne soirée au Vicente-Calderón. Les 55 005 supporters en tribune se sont arraché les cheveux devant l'échec des offensives des Colchoneros face à l'imperméable défense d'une équipe de Chelsea venue chercher le 0-0. Merci monsieur Mourinho.

AtléticoChelsea (-1-1)

José Mourinho est un homme qui aime se faire détester. Ce soir, bien engoncé dans son survet’ de marque, le Mou n’a pas seulement fait le déplacement pour rendre fou Vicente-Calderón et entendre les travées chanter « José Mourinho, hijo de puta » (traduction inutile), il a aussi décidé d’ennuyer tous ceux qui, calés dans leur canap’ ou entre potes au bistro, avaient envie de vibrer devant une demi-finale de Ligue des champions. Après avoir fait la gueule en conférence de presse, le Special One a concocté un équipe composée de 10 défenseurs associés au mètre 80 de nostalgie et de déprime de Fernando Torres. Une équipe qui permet à José, avant le coup d’envoi, de dire clairement : « Je viens chercher le 0-0 et je vous emmerde. » Ce bon vieux Special One a réussi son coup : ses onze salopards ont tranquillement broyé les timides et maladroites offensives des Matelassiers. Un petit but sur coup de pied arrêté à Stamford Bridge et le bougre s’offrira sa troisième finale de C1. Impressionnant pour certains, insupportable pour beaucoup.

11 joueurs contre 11 défenseurs

Ce mardi matin, Madrid, capitale européenne du football, centre du monde footballistique même l’espace de deux jours, frissonne. Dès l’aube, les premiers commerçants s’interpellent et se chambrent. Au repas de midi — enfin, de trois heures —, les noms du Cholo, de Courtois et de Mourinho sont sur toutes les lèvres. À 17h, les abords de Calderón se remplissent. Dès 19, les premiers fumigènes craquent sous le regard sévère des policiers déjà en armure. À 20h30, un quart d’heure avant le coup d’envoi, les 55 000 supporters sont déjà tous dans la place. Ils agitent leurs écharpes et couvrent de leurs chants la soupe techno qui accompagne l’entraînement des deux équipes. Après quelques minutes de pure folie avant le coup d’envoi, les deux coachs peuvent mettre en route leurs petits soldats. Ceux de Simeone, comme à leur habitude, se livrent à un pressing de tous les instants tandis que ceux de Mourinho ont visiblement reçu la consigne de ne pas passer le rond central.

Forcément, le jeu est haché, haché menu : corner à droite, faute au milieu, corner à gauche, duel en bas, tacle en haut, le choc est viril. Trop viril même pour Čech dont le coude craque après un violent choc avec Raúl García sur corner. Il est remplacé par un Schwarzer à peine échauffé pendant que Calderón, chambreur, scande le nom de Courtois. Le ballet des duels s’intensifie à mesure que la domination territoriale des Colchoneros grandit. À chaque fois que Jonas Eriksson porte son sifflet à la bouche en faveur des Blues, une nuée de sifflets descend des travées. Le douzième homme de l’Atlético est frustré par l’anti-football qu’exécutent les hommes du Mou. C’est simple, à la demi-heure de jeu, les deux gardiens des Blues ont effectué plus de passes que Fernando Torres… Mis à part une mine lointaine de Mario Suárez qui frôle le poteau de Schwarzer et quelques coups de pied arrêtés chauds, les fous du Cholo et de ses hommes n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent, ce qui ne les empêche pas de continuer de s’égosiller comme des timbrés.

Le douzième homme a tout donné, en vain

La deuxième période reprend comme la première avait terminé. Toujours autant de duels, d’échauffourées, de coups de sifflets et d’arrêts de jeu. L’Atlético attaque avec maladresse. Gabi fait souvent les mauvais choix, tandis que Koke et Raúl García multiplient les centres – comprenez les offrandes faites à ce vieux vicelard de John Terry. Pas franchement gâté par le spectacle, le public refuse d’abdiquer, s’enflamme à chaque ballon récupéré, fête comme un but chaque demi-occasion, crie au meurtre à chaque intervention arbitrale défavorable et surtout conspue dès que possible ce bon vieux José. L’ambiance déjà tendue vire au pugilat, les cartons jaunes pleuvent, les suspensions pour le match retour s’accumulent, les arrêts de jeu sont plus nombreux que les temps de jeu. L’entrée en lice de Schürrle à la place de Terry ne trompe personne : l’Allemand est entré pour défendre. Heureusement, d’un joli coup franc légèrement contré, Gabi redonne un brin d’espoir aux siens. Quelques minutes plus tard, d’un amorti poitrine suivi d’un retourné largement à côté, Diego Costa leur redonne un brin de spectacle. De son côté, Courtois se tourne les pouces et fait les cent pas pour ne pas piquer du nez. L’entrée de Villa et les dernières offensives des locaux n’y font rien, la muraille de José Mourinho est INFRANCHISSABLE. Les Blues passent même à deux doigts d’un hold-up mémorable en s’offrant la dernière occasion du match sur un coup franc de David Luiz. Triste soirée pour le spectacle.

Par Pablo Garcia-Fons au Vicente-Calderón

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