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Ces Bleus savent aussi souffrir

Par Tom Binet
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Ces Bleus savent aussi souffrir

Dominés pendant presque toute la partie, secoués dans tous les sens, les Bleus ont encore réussi à retomber sur leurs pattes. Une frappe lointaine de Tchouaméni, un coup de casque libérateur de Giroud et à la fin, c'est bien l'Angleterre qui passe par-dessus bord. Non en football, ce n'est pas toujours le plus beau qui gagne.

Et soudain, Olivier Giroud surgit pour faire subir aux Anglais sa botte plus si secrète, la même qu’il a trimballée aux quatre coins du royaume sous les maillots d’Arsenal puis de Chelsea. Un coup de tête parfait qui envoie l’équipe de France disputer la septième demi-finale de Coupe du monde de son histoire. Surtout, un but survenu à un moment où les champions du monde en titre se demandaient bien comment ils allaient pouvoir continuer à défendre de leur titre, tant les Three Lions rugissaient de plus en plus fort depuis de longues minutes. Et qui illustre bien une chose : qu’importe la beauté, cette équipe de France ne sait pas perdre.

Insubmersibles

À l’arrivée, les Tricolores l’ont donc emporté en frappant deux fois moins, en cadrant presque deux fois moins et en subissant, au moins, deux fois plus. D’une efficacité redoutable il y a quatre ans en Russie, cette équipe de France ne s’embarrasse pas avec la forme, surtout lorsqu’elle prend aussi vite les devants, sans vraiment avoir été dangereuse au préalable. Produire du jeu, bien peu pour elle. Bilan : trois occasions, deux buts et plusieurs dizaines de minutes consacrées à faire le dos rond. « On a super bien bossé défensivement après avoir ouvert le score, ça m’a rappelé la Belgique en 2018, soulevait un Giroud lucide auprès de TF1 une fois la victoire célébrée comme il se doit. On a fait un match solide, avec beaucoup de générosité. On a été le chercher au mental. Je suis super fier de cette équipe. »

Une fierté logique au vu du visage affiché après l’égalisation sur penalty de Harry Kane, alors que les Bleus étaient sur un fil. Avant de tout faire basculer du bon côté, sans que l’on ne sache vraiment comment. « Je ne dirais pas qu’on a douté, mais forcément il y eu un peu de souffrance, relayait Rabiot, lui aussi amplement soulagé. On a su faire mal quand il fallait et on a eu un peu de chance avec Kane qui rate ce penalty. On sait que même quand on est en difficulté, rien ne peut nous arriver. Il faut savoir souffrir. » Résister à tout, peu importe à quel point le bateau peut tanguer, ces Bleus savent faire, avec cette éternelle baraka sur le missile envoyé en tribunes par un Harry Kane qui risque de regretter longtemps cette 84e minute.

Dans le sang et la sueur

Froideur, efficacité, succès. S’il ne fallait que quelques mots pour décrire le bolide construit par Didier Deschamps depuis de longues années, en voilà qui correspondraient plutôt bien. Après les Belges, les Croates et tant d’autres, les Anglais ne sont pas les premiers à en faire les frais. « C’est fabuleux, c’était un gros match, on a rencontré une très belle équipe d’Angleterre. Mais on a répondu présent, encore une fois, réagissait à son tour un sélectionneur ému au coup de sifflet final auprès de TF1. Il y a un mental, un état d’esprit, et ça se voit. C’est avec le cœur et les tripes qu’on a tenu ce but d’avance. »

L’ADN de l’équipe de France dès que se présente un match à élimination directe, au moins depuis cette demi-finale remportée au Vélodrome face à des Allemands pourtant loin d’être inférieurs en 2016. Depuis, la seule exception restent ces dix minutes en enfer contre la Suisse. Le constat surtout qu’en Coupe du monde, le beau jeu n’existe pas. Ou plus. « Il y a eu des faits de jeu plutôt en notre faveur, renchérissait le premier buteur, Aurélien Tchouaméni. On est restés tous ensemble du début à la fin et heureusement, on gagne ce match. » La dernière fois que la France s’était hissée deux fois d’affilée dans le dernier carré ? En 1982 puis 1986, à l’époque des romantiques, du carré magique et d’une équipe considérée comme un apôtre du beau jeu. Des temps révolus depuis de longues années.

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Par Tom Binet

Propos d'Adrien Rabiot et Aurélien Tchouaméni recuaillis par MB, à Doha.

Les Bleus sont en demies ! On débriefe ?
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