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Ce qu’il faut retenir des quarts de Libertadores

Par Ugo Bocchi
4 minutes
Ce qu’il faut retenir des quarts de Libertadores

Deux remontadas, dont la magnifique de River contre Jorge Wilstermann, et puis deux autres confrontations plus tactiques, avec notamment le passage en demi-finale du Barcelona d'Équateur. Autant dire des choses à ne pas montrer aux joueurs du PSG, et voilà donc ce qu'il faut retenir des quarts de finale retour de Copa Libertadores.

L’équipe : River Plate

Quelle folie ! Battus logiquement 3-0 à l’aller, on ne donnait pas cher de la peau du Millo. Et pourtant, les hommes de Gallardo ont réussi à trouver la faille très rapidement. Complètement survoltés par l’ambiance maison et un 3-3-3-1 ultra offensif, ils prennent l’avantage grâce à un Ignacio Scocco de gala (quintuplé pour lui). Et puis, ils ne desserreront jamais leur étreinte et enchaîneront les pions comme face à des plots. Score final : 8-0 (8-3 sur les deux confrontations). Gros match également d’Enzo Pérez s’il fallait sortir un autre joueur du collectif, mais très clairement, c’était une performance hors norme et d’équipe. C’était surtout une performance historique pour un quart de finale de Libertadores, la plus grosse goleada du genre à ce niveau de la compétition. Le Barça et le PSG peuvent se rhabiller.

Vidéo

Le joueur : Jonatan Álvez

Tout s’est passé très vite pour l’Uruguayen de Barcelona. Buteur héroïque face à Santos puisqu’il offre les demies à son équipe (0-1 et 2-1 sur les deux confrontations), Jonatan décide de célébrer son but torse nu. Toujours très sympa de voir un mec courir en tournant sa serviette, mais aussi toujours très con puisqu’il se prend son logique carton jaune.

Mais on aurait pu en rester là si seulement il n’avait pas décidé de poser sa main sur le visage d’Alison. L’arbitre, visiblement agacé par son comportement, décide de sortir le rouge. Et tout ça en moins de deux minutes chrono. Clairement le héros des quarts de finale.


Le match : Grêmio 1-0 Botafogo

Pas un grand match au sens large du terme (pour ça, il y avait le blockbuster River – Wilstermann), mais un bon match pour les adeptes de tactique, de petites marges de manœuvre et de grosses cuisses. Grêmio, par son jeu de position, Botafogo, par sa fougue, ont offert un duel assez agréable aux yeux. Certes, on a vu beaucoup de frappes de loin et un seul but sur les deux rencontres, un dénouement d’ailleurs assez classique mettant en scène un protagoniste bien connu de par chez nous puisqu’il s’agit de l’ancien Montpelliérain Lucas Barrios. Mais avec un peu de motivation, à 2h45 du matin, ce deuxième opus constituait une petite douceur plutôt très intéressante à regarder.


La séance de tirs au but : Lanús – San Lorenzo

San Lorenzo n’a pourtant pas déjoué, il a eu quelques occasions chaudes et notamment cette barre de Blandi juste avant la mi-temps, mais Lanús, comme depuis le début de la Libertadores, a été bien plus réaliste. Et à ce niveau de la compétition, ça paye. Un but de renard, un autre sur corner dès le premier quart d’heure de jeu et voilà les deux équipes aux tirs au but. Dans ces cas-là, c’est souvent celle avec le meilleur mental qui passe. Lanús ne déroge pas à la règle. Victoire au bout du bout pour l’autre outsider de cette édition (2-0, 2-2 sur les deux confrontations et 4-3 aux tirs au but).

Vidéo

Le golazo

Sur les huit buts inscrits par River, il y en a bien un qui sort du lot : cette course folle d’Enzo Pérez, à l’heure de jeu, pour clôturer le massacre, est tout simplement une merveille. Le mec a juste réinventé le concept de contre-attaque. En partant de sa surface de réparation, il décide de parcourir la quasi-intégralité du terrain tout seul, en prenant très clairement le chemin le plus compliqué possible, et alors qu’il a deux solutions sur les côtés, juste pour montrer au monde entier qu’on ne le reprendra plus jamais à sous-estimer un adversaire plus faible sur le papier.


La baston : Santos – Barcelona

Ou plutôt l’embrouille. Ou même simplement la double expulsion débile. Fin de match tendue pour les Brésiliens, car éliminés, et c’est alors que Bruno Henrique se décide à mollarder à bout portant sur Díaz. Un geste pas supporté par l’unique Brésilien de l’équipe de Guayaquil, Gabriel Marques. Deux cartons rouges et la preuve encore une fois que le foot peut rendre con.


Et sinon…

– Il y aura forcément un club argentin en finale, car voici le programme des demies : River – Lanús et Barcelona – Grêmio.

– En allant chercher leur victoire au Brésil, la deuxième de la compétition, les Catalans d’Équateur ont réalisé un exploit. Il faut remonter à 2003 pour voir une équipe gagner deux fois en tant que visiteur chez les Brésiliens. Il s’agissait de Boca Juniors et les Xeneizes avaient alors gagné la Libertadores.

– Petite ambiance au Monumental.

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Par Ugo Bocchi

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