- Italie
- Serie A
- 25e journée
- Chievo/Milan (0-0)
Ce Milan ressemble de plus en plus au Chievo
En ouverture de la 25e journée de Serie A, le Milan a été incapable d'inquiéter une équipe du Chievo bien en place. Le mal est plus profond qu'on ne le pensait pour les hommes de Pippo Inzaghi.
Chievo 0-0 Milan
Quand Filippo Inzaghi tente le tout pour le tout à un quart d’heure de la fin d’un match contre le Chievo en sortant un 4-2-3-1 avec Poli-Bonaventura au milieu, et le trio Cerci-Honda-Ménez en soutien de Pazzini, on se dit que ça sent le coup de poker désespéré. Et du désespoir, les supporters du Milan continuent d’en éprouver devant une équipe incapable de mettre en place une idée de football précise, malgré une possession de balle de 63%. L’hécatombe de blessures n’est plus un alibi valable et l’hyperactivité lors du mercato hivernal n’a fait que rajouter de la confusion à une situation déjà délicate. Ce soir, les derniers espoirs d’une qualification européenne se sont peut-être envolés avec ce 0-0 aussi triste qu’il en a l’air. À moins d’un miracle, on ne voit pas ce Milan redresser la tête d’ici la fin de saison. Le Chievo, lui, prend son petit point utile pour la course au maintien.
Destro s’est rasé
On ne change pas une équipe qui gagne, surtout quand ça n’arrive pas souvent. C’est pour cela que Pippo Inzaghi a décidé de miser sur ce 4-3-1-2 pour la seconde fois consécutive. Le onze de départ est même pratiquement identique à celui contre Cesena, chose rare cette saison au Milan. Diego López a repris sa place dans les buts après sa suspension, et Alex supplée Rami forfait. Bonera proche de marquer son premier but avec le Milan en neuf saisons, c’est un signe que le match ne sera pas une partie de plaisir pour les spectateurs et les téléspectateurs. En effet, les deux équipes restent très prudentes, et le Chievo, pire attaque à domicile avec dix buts, n’existe que par son éternel capitaine Pellissier, aka le plus grand Valdôtain de l’histoire du foot. Pour le reste, une belle compilation de glissades, de fautes, d’approximations techniques et de ballons perdus. Une première mi-temps cauchemardesque pour les live-commentateurs, qui se termine par une tête déviée improbable de Destro sur un tir de Montolivo. L’ex-attaquant de la Roma se fait surtout remarquer par son nouveau look sans barbe, il ressemble maintenant à un jeune ado sauvage.
Lopez plus mis à contribution que Bizzarri
Si Rolando Maran tient à son 4-4-2 classique et très organisé, Pippo Inzaghi profite de la blessure de Montolivo (le brassard passe à Bonera) pour essayer Honda en 10. Disparu des radars après avoir flambé les deux premiers mois de la saison, le Samouraï envoie une grosse frappe de mule sur la barre pour un de ses premiers ballons touchés. Voilà qui a le mérite de réveiller un peu les 22 acteurs, sauf Alex qui, sur une déviation, risque de tromper son propre gardien. Les occasions s’enchaînent enfin, Diego López doit claquer une frappe de Schelotto et une tentative de Paloschi, tandis que le jeune et intéressant Mattiello (prêté par la Juve) effectue un sauvetage tout en glissade sur un centre de Ménez qui allait finir dans les pieds de Destro. Puis un centre de Birsa au troisième poteau met fin à ces vingt minutes plus intenses et nous ramène à la réalité, celle où l’ancien Auxerrois est justement un joueur du Milan en prêt au Chievo. 0-0 bien ennuyeux donc, mais parmi les deux anciens portiers du Real Madrid, c’est bien Diego López qui a eu le plus de boulot. C’est dire.
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Par Valentin Pauluzzi