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Can ’08 : Ahmed Hassan

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Can ’08 : Ahmed Hassan

Double vainqueur de la CAN (1998, 2006), meilleur joueur du tournoi il y a deux ans, Ahmed Hassan (32 ans), le maître à jouer des Pharaons égyptiens, est une référence qu'on ne discute pas sur le Continent Noir. Le bonhomme, qui facture plus de 130 sélections au marquoir, joue aujourd'hui avec les Mauves d'Anderlecht, après avoir passé huit saisons (dans quatre clubs) en Turquie. A Accra « l'Aigle cairote », qui joue sa septième CAN (encore un record), s'est confié à So Foot. Et quand une légende parle, on l'écoute...

Avant le début de cette XXVIème CAN, tout le monde semblait penser que les Pharaons n’iraient nulle part ? (sourire) : Oui, oui, nous ne sommes que tenants du titre et recordmen des sacres en Afrique. (Ironique) Cela ne doit pas suffire probablement. Tant mieux finalement que joueurs, journalistes et dirigeants pensent que nous ne pouvons l’emporter qu’à domicile. A titre personnel, la dernière fois que je suis venu en Afrique noire (Ndlr : au Burkina Faso en 1998), c’était pour y gagner ma première CAN. L’Egypte peut gagner partout, c’est une grande nation du continent. Ce ne sera pas facile car cette coupe est une des plus relevées que j’ai dû disputer.

Vous êtes certes champions d’Afrique mais vous n’aviez pas participé au Mondial allemand. Dans quelles dispositions d’esprit vous êtes-vous rendu au Ghana ? Je crois qu’il faut rendre un grand hommage à Hassan Shehata, notre coach. Il a su toucher notre orgueil, nous remettre en cause. Notre préparation s’est extrêmement bien déroulée, notre staff a su nous mettre dans les meilleures dispositions. On s’est présentés contre le Cameroun avec la rage et les Lions indomptables ont payé le prix fort.

Dites-nous la vérité : le Cameroun est-elle une équipe sur le déclin ou l’Egypte va-t-elle accomplir de grandes choses dans ce tournoi ? (malicieux) : Peut-être un peu des deux. Je ne veux pas être déplaisant avec l’équipe du Cameroun mais j’ai connu au cours de ma carrière de bien meilleures sélections indomptables (sic) mais je crois aussi que l’Egypte sera difficile à bouger de là (sic). Il faudra compter avec nous. Autre chose : notre entraîneur adorerait être le deuxième coach de l’histoire à conserver son titre en tant que tel (Ndlr : après Charles Gyamfi, le sélectionneur du Ghana en 1963 et 1965, vainqueur aussi en 1982).

Les Pharaons égyptiens ont l’air soucieux de leur place dans l’histoire… C’est peut-être à cause des pyramides (rires)… Notre équipe nationale a gagné les deux premières CAN, cela nous confère peut-être des obligations vis-à-vis de nos devanciers (Ndlr : l’Egypte est recordman des victoires, des participations et des phases finales consécutives). Je ne sais pas. Les Ghanéens et les Camerounais, voire les Nigérians semblent dans le même état d’esprit.

Avant le match contre la Zambie, vous serez, sauf cataclysme, présents au second tour. Vous avez un adversaire préféré ? Il faudra quand même finir le job contre les Chipolopolo Boys pour en être certains. A priori, ce sera contre la Tunisie ou l’Angola même si les Sénégalais et les Sud-Africains peuvent avoir encore une chance à jouer. Je préférerais quand même éviter l’Angola. On les connaît mal même si on a disputé une rencontre amicale contre eux en janvier en Egypte (3/3). Ils sont jeunes et viennent d’ailleurs (sic). Personne ne les connaît et ils veulent tout casser. La Tunisie est un adversaire qu’on « lit » plus facilement et qui devrait mieux nous convenir.

Plus vous vieillissez, plus vous marquez de buts… (mi-agacé, mi-surpris) Je suis là pour ça, non ?

Depuis votre arrivée à Anderlecht, on vous considère comme une énigme, on se demande si vous allez retrouver le niveau de la CAN 2006 et celui de la saison dernière. Les journalistes belges vous reprochent de briller contre les petites équipes et d’être absent contre les grosses ? Ecoutez, je suis ici pour jouer la CAN, pas la Jupiler (Ndlr : le championnat de Belgique). Chaque chose en son temps. L’an dernier, les supporters m’adoraient et cette saison je serais bon à jeter la poubelle…Je me sens bien à Bruxelles même si ma famille me manque et c’est vrai que les stades n’ont pas la ferveur que j’ai connue chez moi ou en Turquie mais bon…Ils ont juste de drôles de façons de remettre les récompenses (1)…

Yazid Khalifa (avec l’aide de Farid Badi à Kumasi)

(1) : allusion au Soulier d’or belge 2007 remis au jeune joueur du Standard de Liège Steven Defour (19 ans), alors que le stratège égyptien avait conduit les Mauves de Bruxelles au titre en juin dernier, fort de quelques prestations brillantes, dignes de son passé stambouliote.

Lyon, au carrefour de ses ambitions

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