C1 : Présentation des 1/4

AS Rome – Manchester United

Le combat romano-mancunien a connu quatre rounds au cours de l’année 2007. Punie à Old Trafford en avril dernier (7-1) après avoir gagné à l’aller (2-1), Rome avait quitté la compétition violée et écarlate. Depuis cette opposition, Francesco Totti cogite régulièrement et rêve d’une revanche.

En octobre et décembre, le meneur de jeu romain a eu l’occasion de faire oublier cette fessée à toute l’Europe lors du premier tour de la compétition. Une défaite au « théâtre des cauchemars » (1-0) et un partage des points (1-1) plus tard, la capitale italienne sait qu’elle ne pourra jamais venir à bout de son bourreau.

L’ancien Nantais Wilhelmsson a beau avoir quitté la Roma depuis bientôt une pige, l’effectif giallorosso reste atteint du syndrome de Stockholm. Donc, les Red Devils feront le voyage au Stadio Olimpico ce soir avec un Ronaldo en pleine bourre. La hype chez Cristiano : marquer avec le talon, ou la tête…ou le coup de pied…ou le plat…ou l’extèr’…ou le pointu. Et si Ronaldo jouait en fait sur ce match le Ballon d’Or 2008 qui lui est réservé ? Pas impossible.

Sur le terrain, la légion romaine évoluera quant à elle sans son Empereur. Ce week-end, la Roma a par ailleurs perdu deux points précieux dans l’optique du scudetto lors d’un déplacement “piégeux” à Cagliari. Le coach Spalletti a surtout perdu un morceau de cuisse de son joueur majeur. Alors dans le money-time, les responsabilités seront réparties entre les ailiers dingos (Mancini et Taddei) et les hommes en forme (Vucinic et Aquilani).

Luciano Spalletti a beau avoir dompté le Real au dernier tour, une rouste face aux Anglais estomperait sérieusement les louanges obtenues. Sur ses 16 dernières rencontres disputées à la maison (calcio, coupe nationale et C1), la Roma a aligné 15 victoires et un nul…concédé face aux hommes de Ferguson cet automne.

Du côté du vieil Ecossais, on peut aborder le déplacement transalpin la mâchoire sereine. Au-delà de son expérience et de son mental à toute épreuve, Sir Alex peut cette année compter sur un onze suscitant des craintes qui dépassent le cadre de la Premier League. Le Vieux continent a peur d’un Manchester qui devra toutefois passer sur le corps d’un adversaire romain qui incarne le top du beau jeu cette saison.

Les Mancuniens rêvent de soulever des grandes oreilles en fin de saison, si et seulement son propriétaire est en métal et non Darren Fletcher.

Si le spectacle devrait avoir lieu sur la pelouse, il le sera également dans les tribunes ainsi qu’au cœur des ruelles romaines. Les « hools » des deux clubs ont effectivement pris l’habitude d’échanger autre chose que leurs fanions respectifs.

Schalke 04 – FC Barcelone

Les Allemands sont là par hasard, jouent mal, pointent à une 3e position élogieuse en Bundesliga malgré un niveau de jeu faiblard, et ont tapé Porto grâce à l’heureuse inconscience de leur jeune gardien Neuer (d’ailleurs, Barcelone est venu prendre des nouvelles du dernier rempart de 04 suite à cette performance). On aura tout entendu sur l’invité surprise de ces quarts de finale, qui est donc a priori condamné à se faire dézinguer par un Barça flamboyant. Sauf que…

Le Barça, qui brille et qui peaufine son style par le biais des entourloupes de ses individualités, cumule en ce moment les journées de grève. Solidaires du mouvement catalan, Ronaldinho, Messi et Deco ne seront pas du déplacement à Gelsenkirchen.

Si le mal blaugrana résidait simplement dans les blessures de quelques players, les hommes de Rijkaard aborderaient toutefois ce voyage allemand avec sérénité. Mais la fraîche désillusion sévillane (défaite 3-2 au Betis après avoir mené 2-0 à 25 minutes de la fin) a semé le trouble dans les rangs espagnols.

Pire, un Kevin Kuranyi en rut pourrait suffire pour balayer la maison de paille catalane. Ça, c’est si on est optimiste pour Null Vier !

En réalité, les supporters barcelonais s’en branlent, conscients que les 90 premières minutes de la confrontation sont anecdotiques. Une simple étape avant les demi-finales.

Matthieu Pécot