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Burak retrouve la frite

Par Quentin Ballue
3 minutes
Burak retrouve la frite

Sa blessure au mollet désormais derrière lui, Burak Yılmaz s'est offert un triplé fracassant contre les Pays-Bas mercredi (4-2). Manière idéale de lancer les hostilités dans un groupe G où la lutte s'annonce féroce, la Norvège étant elle aussi bien décidée à se qualifier, et d'envoyer un message clair pour la fin de saison : le « Kral » (le roi) reste sur le trône, et il n’a pas fini de conquérir.

Il y avait Klaus Allofs au San Paolo. Maintenant, il y aura également Burak Yılmaz au stade Atatürk. Quatre décennies après l’attaquant de la Mannschaft à l’Euro 1980, le Kral a fait vivre le même cauchemar aux Pays-Bas, scotchés par un triplé. Chanceux sur l’ouverture du score, pour laquelle il a bénéficié d’une déviation du malheureux Frenkie de Jong, Burak n’a en revanche eu besoin d’aucune aide pour prendre Tim Krul à contre-pied des onze mètres. Idem au moment de décrocher la toile d’araignée de la lucarne sur coup franc, au moment où les Oranje reprenaient du poil de la bête. De quoi raviver de sacrés bons souvenirs pour le deuxième meilleur buteur de l’histoire de la sélection (avec 27 buts, loin derrière les 51 d’Hakan Şükür), qui coïncident là encore avec les cauchemars bataves : Burak avait en effet déjà crucifié les Pays-Bas deux fois lors de la campagne de qualifications pour l’Euro 2016, ouvrant le score à Amsterdam (1-1) puis parachevant la démonstration des siens à Konya (3-0). Une campagne soldée par une qualification turque, et une élimination néerlandaise.

Il n’avait plus marqué depuis 889 minutes

La Turquie attendait depuis deux ans de chavirer de nouveau sur un coup de canif de son numéro 17. Depuis le 22 mars 2019 très exactement, lors d’une victoire 0-2 en Albanie, le 22 mars 2019. Dix-neuf rencontres ont suivi. Burak en a disputé dix. 889 minutes sans marquer sous le maillot national, avant de pénétrer sur la pelouse du stade olympique pour le grand frisson. Pour entrer dans l’histoire, en inscrivant son premier triplé en sélection, et un peu plus dans les cœurs, déjà largement acquis à sa cause. Il fallait remonter au 6 septembre 2013 pour retrouver la trace d’un international turc réussissant un coup du chapeau : la légende du Téfécé Umut Bulut, associé ce jour-là en attaque à… Burak Yılmaz. Cela valait bien les félicitations du ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi que du président de la fédération, qui ont rejoint les vestiaires après la rencontre. Mais aussi celles du président Recep Tayyip Erdoğan, qui a décroché son téléphone pour l’occasion.

Reste que ce triplé résonne comme une promesse : celle qu’à bientôt 35 ans, Burak a encore à donner. Au LOSC, évidemment. Auteur de 11 buts sur ses 22 premiers matchs avec les Dogues, l’attaquant s’est retrouvé stoppé en janvier par son mollet. Une blessure qui l’a notamment privé de la double confrontation avec l’Ajax en Ligue Europa. Revenu sur les terrains il y a une dizaine de jours, Burak ne sera pas de trop dans la quête lilloise d’un podium (voire du titre). Et ce, d’autant plus que le LOSC n’aura d’autre choix que de reprendre pied au plancher avec un calendrier qui l’obligera à se coltiner à la suite le PSG (1er), Metz (9e), Montpellier (8e) et Lyon (3e).

Beaucoup à donner, aussi et surtout, à la Turquie. Lors de l’Euro, que le pays commencera dans un groupe homogène, en compagnie de l’Italie, du pays de Galles et de la Suisse. Mais également sur la route menant au Qatar, pour prendre part à une Coupe du monde qui fuit la Turquie depuis la troisième place de 2002. « C’était très important de commencer de cette manière, les Pays-Bas sont notre principal adversaire, a noté le héros au coup de sifflet final. Nous sommes heureux et fiers, mais nous devons oublier cette victoire le plus tôt possible, parce que l’attention sera portée dès demain sur le match contre la Norvège. » Ne pas s’éterniser sur cette soirée pour avancer pas à pas vers un retour au Mondial, synonyme d’éternité.

Roberto De Zerbi « très énervé »

Par Quentin Ballue

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