Bundesliga / J5 – Résumé

Borussia Dortmund – Bayern Munich 1-5

La Bundesliga n’existe que les week-ends où Ribéry apparaît comme l’homme providentiel du club “baviériste”. Après être passé pour une diva capricieuse tout l’été, il revenait cette fois d’un passage en bleu avec l’étiquette de semeur de trouble, à la limite de l’inconscience. Forcément, Ribéry allait devoir provoquer le droit de se racheter aux yeux du monde à la première occasion. Pas en première mi-temps où Louis Van Gaal décide de prolonger l’œuvre de Domenech en le laissant sur le banc. Le temps pour la défense du Bayern de se faire cueillir sur un tête de Hummel (10ème) et pour Gomez de sauver la sienne, de tête, malgré un hors-jeu (36ème). Robben se perd en dribbles superflus et Van Gaal doit se résoudre à faire entrer Ribéry à la 46ème. Schweinsteiger peut alors planter dans la foulée, avant ce coup-franc des 25 mètres que Lascar Face transforme en coup de pétard du week-end (65ème). Pleine lucarne et course folle jusque dans les bras de son bourreau de coach. A pareille vitesse, on se dit qu’il vise la colonne vertébrale de l’entraîneur le plus raide de l’histoire. Non seulement elle tient le choc, mais la scène se termine en instant tendresse surréaliste avec éclat de rire à la clé sur le visage du Père Fouettard batave. De quoi donner à la fin de match un avant-goût d’Oktoberfest et permettre au tout jeune Thomas Müller de jouer les révélations du moment en concluant le retour aux affaires du Bayern par deux buts .

VfL Wolfsburg – Bayer Leverkusen 2-3

L’air de rien, les gars d’Autostadt en sont à trois défaites de suite. Après l’euphorie des premières journées, la descente du champion en titre se poursuit. Un match plombé par une sortie-carnage du gardien suisse Benaglio. Carton rouge et début du festival pour Leverkusen. Rolfes et les siens peuvent dérouler peinards au milieu d’espaces larges comme une Autobahn qui mènerait jusqu’à la Volkswagen Arena. A 3-0, les hommes de Jupp Heynckes peuvent se relâcher dans le dernier quart d’heure et laisser l’occasion aux derniers restes du trio magique des Loups (Misimovic, Grafite) d’entrevoir quelques raisons d’espérer avant de se lancer mardi en Ligue des Champions face au CSKA Moscou.

Hambourg SV – VfB Stuttgart 3-1

« Elia est une arme » . En attendant de donner un peu plus de souffle lyrique aux prestations du dernier prodige hollandais, doué pour sniffer de la ligne mais pas que, on se contentera de ce premier éloge lapidaire signé Van der Vaart. D’autant que pour s’éclater dans la cité hanséatique, Elia profite largement de l’état de grâce de Mladen Petric. Déjà au-dessus du lot du temps où il évoluait à Dortmund, son placement en soutien du zauber Berg dans le 4-4-2 offensif sauce Labbadia fait un malheur en ce début de saison. Départ à la 10ème du rond central, une-deux pour la forme avec Elia aux 35 mètres et lucarne décrochée des 25 mètres en pleine course. De quoi réveiller quelques rhumatismes du côté de Lehmann qui ne s’en remettra jamais vraiment et s’en prendra encore deux sur le même genre de tir (Elia 58ème, Zé Roberto 90ème). Sans démériter, on dira qu’il aura manqué au VfB un brin de réussite pour que les belles offensives de Hleb et Pogrebnyak ne virent au Back In USSR remasterisé. Les Souabes forts pourront toujours remettre ça dès mercredi en Ligue des Champions face aux Rangers.

FC Cologne – Schalke 04 1-2

Un bal du dimanche. Avec d’un côté de la piste, la fausse promesse de ce début de saison, Cologne et son Prinz Poldi un peu gauche au moment d’entamer la gigue du faiseur de miracle. De l’autre, Schalke, prétendant désigné au titre qui n’en finit plus de clamer haut et fort, par la voix de son maître Felix, qu’il ne sera pas forcément à la fête cette saison. Un pas de deux entamé tambour battant avec deux buts en cinq minutes, le premier sur une tête de Farfan après 180 secondes de jeu et le deuxième sur un tir croisé de Podolski, décalé comme il faut par Ehret dans le dos de la défense bleue. Les 50 000 spectateurs du Rhein-Energie sont tout près d’y voir le signe d’une rédemption toute proche pour leur équipe. Avant que le Géorgien Kobiashvili ne remette définitivement au goût du jour la danse de Saint-Guy à la reprise en venant tromper Mondragon. Après cinq journées, le FC Köln marche plus seul que jamais, à la toute dernière place du classement.

Hoffenheim – Bochum 3-0

La Saison 2 des bleus d’Hoffenheim peut enfin commencer. Après une reprise passée à s’enfiler tous les gros morceaux du championnat, les gars de la Neckar-Arena peuvent enfin éclater le tout-venant de Bundesliga. Sans même avoir besoin de s’en remettre aux buts en rafale d’Ibisevic. La jeune garde s’est chargée de faire le boulot, Demba Ba ouvrant son compteur perso à la 16ème, avant que Chinedu Obasi (58ème) et Marvin Compper (79ème) ne viennent confirmer le retour dans le haut du tableau du village des damnés.

Werder Brême – Hanovre 96 0-0

On comptait dimanche sur le Werder pour continuer à affoler les compteurs en Bundesliga. La plus belle machine à attaquer d’Allemagne est ressortie du Weserstadion bredouille, incapable de tromper le remplaçant last minute d’Enke, Florian Fromlowitz. Même avec Moreno en soutien de Pizarro en seconde période, même avec Özil consacré nouveau génie de la Nation après un passage convaincant en sélection, le Werder a failli à son rôle –planter, planter et encore planter. De quoi déchaîner les sifflets de son public en toute fin de partie.

SC Fribourg – Eintracht Francfort 0-2

On ne le répètera jamais assez, l’Eintracht est bien l’équipe la plus dégueulasse de Bundesliga. Ce qui ne l’empêche pas de rester invaincue après cinq journées avec ce nouveau succès en Forêt Noire. Que les parents se rassurent, leurs enfants ne feront pas de cauchemars cette semaine puisque l’horrible Ioannis Amanatidis n’a pas marqué. Il a laissé à Maik Franz (68ème) et à Alexander Meier (90ème) le soin de tromper Simon Pouplin. A qui on promet déjà une saison très longue dans le fond du classement.

FSV Mayence 05 – Hertha Berlin 2-1

A Paris, on préfère attendre novembre pour goûter aux premières crises. A Berlin, il n’a fallu que cinq matchs au Hertha pour s’y enfoncer jusqu’au cou. Pendant que le FC Union fête son retour en 2. Liga à coups de matchs pleins d’insouciance, le Hertha n’en finit plus de traîner sa déprime en Bundesliga. Du coup, le Shaq de Mayence, Aristide Bancé, n’a eu qu’à lancer un regard menaçant aux deux défenseurs chargés de le marquer –une tête et demie de moins que lui– pour s’ouvrir le chemin du but et emporter la mise dans le money time (85ème).

FC Nuremberg – Borussia Mönchengladbach 1-0

Deux ans que Nuremberg n’avait plus gagné le moindre match en Bundesliga. Le genre de perspective qui pourrait faire fuir jusqu’aux supporters les mieux intentionnés. Ils étaient pourtant près de 46 500 à se presser au Frankenstadion pour ce duel entre équipes promises au bas de tableau. Un seul but a suffi aux Sudistes (Kluge, 6ème) pour sortir d’une sale série et célébrer la joie d’une première victoire.