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Benfica, le cul entre deux chaises

par William Pereira
Benfica, le cul entre deux chaises

Benfica aurait pu atomiser Bordeaux au match aller si Jorge Jesus avait aligné son équipe type à la Luz. Sauf que Benfica ne sait pas trop s'il faut jouer l'Europa League à fond, où garder un peu de jus pour le week-end. Du coup, les Lisboètes se sont contentés d'un petit 1-0 à l'aller et à présent, tout est possible. Le meilleur, comme le pire.

« Bordeaux méritait mieux. Benfica n’est pas si fort. » Au lendemain de la défaite des Girondins dans l’enfer de la Luz (1-0), la presse française est surprise : finalement, ce Benfica n’a rien de ce col de 1ère catégorie annoncé. Il y a peut-être même de la place pour réaliser un exploit à Chaban-Delmas, ou du moins accrocher la prolongation face à l’un des favoris de la compétition. Pas faux. Bordeaux a bel et bien une chance de passer. Benfica a sans doute rendu la copie la plus dégueulasse de sa brillante saison 2012-2013, et au retour, il est fort possible que les hommes de Jesus remettent ça.
Et c’est là que la satisfaction bordelaise rencontre ses limites : même face à une équipe, certes supérieure mais remaniée et guère motivée, les troupes de Gillot n’ont pas mis le fameux but à l’extérieur. Car le vrai Benfica était aux abonnés absents jeudi dernier : pas de pressing, pas d’intensité, pas de mouvement, peu d’occasions et surtout pas mal de remplaçants. On était bien loin du rouleau-compresseur qui étrille la plupart des écuries de Liga Sagres. Le problème pour Bordeaux, c’est que ce Benfica est capable d’en coller trois avec la moitié de ses titulaires en plus et un peu de réussite.

Le championnat avant tout

Avec sa charnière centrale Luisão-Garay qui squatte, Jesus ne semble pas vraiment chaud à aligner son onze-type en Europa League. Une compétition qu’il ne juge pas prioritaire même si le club est censé la jouer à fond. Du moins officiellement. Bien qu’il existe une volonté de bien faire sur la scène européenne, Jesus veut surtout remporter la Liga Sagres.
Sans doute le technicien garde-t-il des mauvais souvenirs de 2012. L’année dernière, Benfica semblait parti pour coiffer Porto au poteau, jusqu’à la mi-février, date à laquelle la Ligue des Champions reprenait son cours. Les Aigles avaient alors vaillamment jeté toutes leurs forces dans la bataille, ce qui leur a permis d’éliminer le Zénith et de tenir tête à Chelsea, futur vainqueur de la compétition. En contrepartie, les Lisboètes ont lâché des plumes en Liga Sagres et laissé Porto – pourtant distancé à cinq points – reprendre le fauteuil de leader. Résultat des courses, les Dragons ramassent – encore – la mise au terme d’un exercice des plus médiocres en termes de jeu produit alors que Benfica régalait la foule à chaque rencontre. Et à la fin, Jesus récolte injustement des insultes de la part de plusieurs groupes de supporters qui demandent sa démission, las de perdre face à l’ennemi juré.
De fait le sosie de Rod Stewart n’a jamais eu la reconnaissance qu’il méritait à Lisbonne. Sa nuque longue et sa manière de parler y sont sans doute pour quelque chose. Jesus manque de crédibilité. A chaque conférence de presse sa faute de grammaire, de syntaxe, de conjugaison. Ce n’est pas non plus du Franck Ribéry, mais l’ancien coach de Braga est souvent l’objet de parodies par la télévision portugaise. Au final, Jorge fait figure de François Bayrou du football portugais : des idées, mais un physique dégueulasse qui l’empêche d’être élevé au rang des meilleurs entraîneurs lusitaniens.
Jesus, l’offensif
Un statut que Jesus mériterait amplement au vu du travail réalisé dans la capitale portugaise. Amoureux du jeu offensif court et de la possession de balle, il a inculqué à Benfica une culture du beau jeu qui n’existait plus depuis des millénaires. Avec lui, tout est beau, millimétré, planifié. Parmi les joueurs offensifs, seul Oscar Cardozo est moche, barbare et uniquement efficace. Depuis son arrivée chez les Encarnados, chaque match disputé par le club est un délice, un orgasme offensif qui se traduit par des combinaisons à une touche de balle, par des débordements en masse et surtout par des avalanches de buts. En 22 journées de championnat, son Benfica a planté 56 pions. Même Porto a du mal à suivre avec ses 51 pions.
On peut même parler de pêcher mignon, puisque Jorge Jesus a tendance à attaquer au détriment de l’équilibre défensif. « Benfica est une équipe qui va de l’avant à domicile comme à l’extérieur. Si Bordeaux ne nous oblige pas à défendre, nous attaquerons » , a-t-il prévenu en conférence de presse d’avant-match. Ce penchant pour l’offensif se ressent dans son recrutement. Aujourd’hui, Benfica compte beaucoup plus de milieux et d’attaquants que de joueurs à vocation défensive. Jesus possède trois buteurs de haut niveau : Lima, Cardozo et Rodrigo là où seuls Luisao et Garay – et dans une moindre mesure Jardel – excellent en défense centrale. Deux de ces trois hommes seront absents au moins face à Bordeaux. Plus que le fait de jouer sur plusieurs tableaux, c’est le déséquilibre de l’effectif benfiquista qui explique les difficultés qu’éprouve le club à gagner une deuxième fois la Liga Sagres…

par William Pereira

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