- C1
- Real Madrid/FC Barcelone
Barcelone a encore le temps
Guardiola surmené, infirmerie pleine à craquer... A écouter les spécialistes, cette manche ne devrait pas échapper au Real, tant le Barça a des soucis. Mais la vérité est ailleurs.
Iker le poulpe, la nouvelle Madame Irma du foot, a une nouvelle fois donné le Real gagnant, après avoir pronostiqué par deux fois le bon résultat pour les précédentes manches. Les fans merengues ont donc de quoi bomber le torse, d’autant plus que Guardiola a claqué une durite hier, en conférence de presse, en usant de gros mots inhabituels chez lui. La cause semble entendue: Barcelone, au boulot du rouleau, va payer son manque de banc. Sauf que si le football était aussi simple, ça se saurait.
Déjà, Guardiola. Même s’il s’enflamme parfois, Pep ne perd jamais le fil. L’an dernier, il s’en était ainsi pris à l’un de ses joueurs, fou de rage que celui-ci ait interrompu son échauffement à dix minutes du terme de la rencontre. Puis il s’était rendu compte qu’il avait fait ses trois changements, que cela ne servait trop à rien pour finalement se confondre en excuses. Et après ? Barcelone a quand même fini champion. Ensuite, les blessures. Parce que le Barça n’a plus d’arrière gauche valide, il serait à la rue? Bof. Sans Adriano, Maxwell ni Abidal, c’est Puyol qui va passer arrière gauche ce soir. La brute épaisse avait déjà occupé ce rôle en 2009. Une saison qui avait plutôt bien réussi à Barcelone. Enfin, le positionnement de Javier Mascherano, appelé à jouer défenseur central, a l’air d’en inquiéter plus d’un. Sauf que non. D’une, l’Argentin revient doucement à son meilleur niveau. Et de deux, celui qui aurait pu être le cinquième Dalton n’aura pas un attaquant de surface pur et dur à gérer pendant 90 minutes. Que Mourinho choisisse Benzema, Ronaldo, Higuain ou même Ozil pour évoluer dans l’axe, l’attaquant du Real aura en effet comme première mission de décrocher un maximum. Et suivre à la trace, ça, Javier, il sait faire.
Mais surtout, la plus belle chance de Barcelone dans ce match, c’est le Real Madrid. Non pas que la Maison Blanche soit gavée de victoires avec une Coupe du Roi. Mais ce soir, pour la demi-finale aller de C1, les Blancs vont sans doute devoir et vouloir attaquer. Dans tous les débats de bistrot qui occupent le monde entier sur ce match, il s’en trouve toujours un pour dire que Mourinho, l’apôtre du jeu défensif, préfère jouer le 0-0 que gagner 2-1 ou 3-1, de peur de réveiller la bête catalane. Mais vous ne croyez pas qu’elle a déjà été blessée, la bête, quand elle a vu Casillas soulever la coupe avec sa serviette de l’Espagne autour de la taille ? Et puis Mourinho signerait évidemment cent fois pour le 3-1. La saison passée, c’est parce que ses joueurs de l’Inter avaient tout donné à l’aller qu’ils avaient pu bétonner sans paniquer au retour. Pour retrouver la joie de courir sur la pelouse du Camp Nou le doigt en l’air sous l’arrosage automatique, le technicien Portugais se doit donc d’emballer le match aller. Et laisser un peu plus d’espaces derrière… David Villa aura ainsi l’occasion de prouver qu’il est vraiment de retour. Parce qu’un but en tacle, ce week-end contre Osasuna, ça ne compte pas vraiment. Ou alors, c’est que le Barça n’est plus le Barça.
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