- Ballon d’or 2025
Le projet Dembélé
En 2016, Ousmane Dembélé n’était encore qu’une fulgurance, mais tout laissait à penser qu’il pouvait aspirer - un jour - au Ballon d’or. Entre-temps, il a fallu faire quelques détours, voir d’autres cracks lui voler la vedette, changer une image et enfin décrocher les étoiles avec le Paris Saint-Germain. Décryptage de la mise en orbite d’une fusée normande entre Évreux, Rennes et Dortmund.

La vie tient à peu de chose. Peut-être à un coup d’œil de l’autre côté de la main courante un mardi soir d’entraînement. En 2006, comme cela lui arrivait de temps en temps, Armand Djiré avait fait la route qui sépare son domicile de Chartres du stade Jean-Bouin d’Évreux pour superviser un jeune joueur. À l’époque, ce n’était pas encore un métier, plutôt un bon moyen d’occuper ses week-ends. Ce jour-là, c’est un gardien de but qui intéressait celui qui allait plus tard devenir recruteur régional du Stade rennais. Et puis, il a découvert autre chose. Plus jeune. Plus atypique. Plus doué. Plus tout. « J’étais en train de superviser Brice Samba, puis sans savoir pourquoi, mon regard s’est porté sur un autre terrain. J’ai aperçu Ousmane. Il avait 8 ans et j’ai alors vu ce qu’on voit aujourd’hui. » Un gamin aux jambes fines et aux grands yeux noirs courant derrière un ballon comme Mohamed Ali lévitait sur le ring. Comme un papillon. Ses touches de balle, précises et rapides, semblables aux piqûres d’abeille que The Greatest administrait à ses adversaires, n’ont jamais changé. En fait, tout était déjà là. La technique, la grâce, l’agilité, la légèreté, la fluidité et la facilité, ce petit quelque chose en plus qu’ont en commun tous ceux capables d’éliminer un, deux, trois adversaires sans forcer la nature ni le corps. Juste passer à gauche quand l’adversité attend à droite. Et vice versa.
Ce don naturel pour le dribble, Ousmane Dembélé a commencé à le forger au Ludoparc de la cité de La Madeleine d’Évreux, devenu l’équivalent du potrero de Villa Fiorito à Buenos-Aires pour Maradona, du terrain de futsal du Valqueire Tênis Clube de Rio de Janeiro de Ronaldo, ou de la dalle en béton de la cité de la Castellane du petit Zinédine. En attendant, Ousmane Dembélé a fait du « Dembélé » à Dortmund, puis à Barcelone, avant de retomber avec succès au Paris Saint-Germain, planche d’appel à son destin de futur Ballon d’or. Pourtant, tout n’a pas été si limpide. Dans la Ruhr, les supporters du Borussia s’agaçaient que le Français ait caché, lors d’un stage en Chine, son portable dans ses chaussettes pour chasser du Pokémon et qu’il ne fasse pas de passes aux moments justes. Voilà le genre de détails qui pouvaient irriter ceux qui attendaient alors la maturation de ce véritable diamant brut qui avait pu pourtant compter sur un alignement parfait des planètes.
Ousmane Dembélé, c’est l’histoire d’un talent et d’une personnalité dont le cercle proche a depuis ses premières années tenté de garantir la protection. Et quelque part la pureté. Une sorte de projet de conservation naturelle qui renvoie à l’honneur perdu du Brésil, orphelin des attaquants d’instinct nés dans les rues escarpées des favelas de Rio, plus qu’à la France du classement des meilleurs centres de formation. Un renversement des stéréotypes qui peut illustrer la singularité de son parcours ou un renversement de paradigme. Ousmane Dembélé est un frisson, né à Vernon, qui fait partie de ces espèces en voie de disparition et dont on scrute l’entrée sur le terrain parce qu’il incarne l’antithèse du football moderne – même s’il s’en est paradoxalement rapproché lors de cette saison sacrée en devenant plus efficace que spectaculaire. Une promesse d’imprévisible. Et un projet de joueur pensé comme celui d’une fusée. À plusieurs étages. Que voici.
1. Un socle normand
Après avoir grandi aux Andelys, une commune située entre Rouen et Évreux, Dembélé débarque avec son frère, ses deux petites sœurs et sa mère, Fatimata, dans le quartier de la Madeleine. Très vite, une bromance débute avec Moustapha Diatta. Les deux gamins habitent alors la même montée d’escalier, à quelques rues du stade de leur premier club, l’ALM Évreux. « C’est mon frère qui nous a inscrits, se souvient Diatta, toujours aussi proche de Dembélé. On passait notre temps à jouer sous le regard de sa mère qui nous surveillait depuis sa fenêtre. » Si le talent de Dembélé est précoce, il est pourtant très loin, alors, d’être la star de son nouveau quartier. « La Madeleine, c’est un peu chaud. Ça avait pas mal bougé en 2005 pendant les émeutes, explique Grégory Badoche, son entraîneur chez les U13 d’Évreux. En même temps, c’est une pépinière de talents d’où sont notamment sortis Mathieu Bodmer et Bernard Mendy. Depuis, les pouvoirs publics ont voulu sortir un peu les gens du quartier, casser les barres. Du coup, on trouve moins de gamins qui jouent au foot dans la rue. »
Ousmane a reçu une éducation forte et exigeante de sa mère qui ne laissait rien passer sur le comportement. Elle n’était pas spécialement obsédée par la réussite de son fils comme peuvent l’être certains parents.
Ousmane Dembélé est, lui, « né avec un ballon », estime Armand Djiré. « En dehors de l’école, il ne faisait que ça, embraye Badoche. Malgré tout, il a reçu une éducation forte et exigeante de sa mère qui ne laissait rien passer sur le comportement. Elle n’était pas spécialement obsédée par la réussite de son fils comme peuvent l’être certains parents. On la voyait rarement aux matchs… Pour elle, l’essentiel était ailleurs. » Trop occupée à le cornaquer, maman Dembélé est loin de se douter du talent de celui qui est constamment mis en avant au club, par ses coéquipiers et ses éducateurs. Un peu trop d’ailleurs, au goût de Grégory Badoche, qui ne regrette pas aujourd’hui de ne pas l’avoir ménagé : « Quand on possède ce type de joueur dans son équipe, on est bien obligé de se demander ce qu’on va lui faire faire. C’est difficile de ne pas le laisser se reposer sur ses acquis », sourit l’éducateur, qui finit, faute de meilleure idée, par administrer un traitement à base de banc de touche à son joueur pour tester son attitude. « Lorsque le match était un peu serré et qu’il n’arrivait pas à marquer rapidement son but, il prenait le ballon et voulait y aller tout seul. Sauf qu’il s’empalait sur trois adversaires et perdait le ballon. Il loupait des choses à trop vouloir en faire. Ça me rendait fou. Du coup, je m’amusais parfois à le mettre remplaçant en début de match. Je lui disais : “Tu n’es pas titulaire, Ousmane.” Forcément, il faisait la gueule. Mais si je le faisais, c’était uniquement dans son intérêt. »
2. Entreprise Dembélé et associés
Si son entraîneur à Évreux veille à ce qu’il garde les pieds sur terre, il n’est pas le seul. Dembélé a 11 ans lorsqu’Armand Djiré prend contact avec sa mère. Très vite, le scout improvisé, qui s’est juré de placer le gamin dans un centre de formation, devient son nouveau référent hors foot. « Quand les mômes sont mal gérés, cela me touche. Ousmane, c’est comme mon fils, donc je l’ai protégé. Il est venu chez moi en vacances, de temps en temps, avec l’accord de sa mère. Non pas parce qu’il allait devenir un grand joueur, mais parce qu’on avait tissé des liens affectifs. » À l’époque, Djiré n’est pas le seul à s’être rapproché du jeune Dembélé et de sa famille. Avant lui, Badou Sambagué, un ancien joueur de Pacy-sur-Eure qui habite la région et qui se destine à une carrière d’avocat spécialisé dans le droit du sport, s’est déjà mis en quatre pour le jeune joueur.

Pour Grégory Badoche, la mère, Djiré et Sambagué ont formé « un triangle de confiance » autour de Dembélé, et ce, avant même que des pseudo-agents ne viennent flairer la gestion de carrière (Ousmane Dembélé est depuis représenté par Moussa Sissoko, quand Badou Sambagué est dans une bataille judiciaire avec trois autres anciens conseillers qui se poursuivra en novembre prochain, NDLR). « Ousmane était entouré et protégé dès ses débuts, avant même qu’il ne signe à Rennes, explique son ancien entraîneur. Ils ont fait un gros boulot parce qu’ils y croyaient, sans pour autant griller les étapes ni mettre la pression sur Ousmane. Armand m’a d’ailleurs dit un jour : “Si ce gamin ne devient pas pro, j’arrête.” Je lui ai répondu : “Arrête tes bêtises, il a 12 ans.” Avec Ousmane, ils ont un rapport affectif, qui va au-delà du foot et qui l’a stabilisé pour éviter la dispersion. J’ai encore appelé sa mère lorsque le buzz autour de lui a commencé. Elle m’a dit : “Mon fils est à la maison, il joue à la console, il s’entraîne et rentre, rien d’autre.” » Pour bien montrer l’importance du cocon construit par l’entourage autour du joueur, un proche dévoile une image censée donner du sens : « Pour ses 18 ans, on n’était que quatre personnes pour fêter son anniversaire. » En 2025, ils devraient seulement être quelques-uns de plus pour célébrer son Ballon d’or.
3. Le réacteur du projet : l’esquive
Ce qui n’a pas changé, et malgré sa transformation sous Luis Enrique, c’est le sens du dribble de Dembélé. Un type dont la marque de fabrique est d’être ambidextre. « Il n’y a pas un joueur sur cette terre qui a deux pieds comme lui. Même Neymar, son modèle, ne les a pas », assure Djiré. Selon Diatta, c’est au Ludoparc de La Madeleine que son pote aurait débridé l’habileté de ses deux pieds. Pour le plus grand plaisir de Grégory Badoche : « À Évreux, il s’amusait à tirer les corners des deux côtés de chaque pied différent. Je lui disais : “Utilise ton meilleur pied.” Il me répondait : “Non, je peux des deux, ça ne me dérange pas.” » Du coup subsiste un doute. « Il pense qu’il est gaucher, alors qu’il est droitier au départ », estime Armand Djiré pour qui « ce n’est pas un joueur à une touche de balle, il choisit de manière innée le bon tempo, ce qui est différent. »
Malgré son physique de cure-dents, c’est difficile de l’arrêter quand il est lancé.
Grégory Badoche se rappelle une scène, à ses 13 ans, qui illustre les aptitudes de Dembélé et sa façon de ne rien faire comme tout le monde : « On demandait toujours à nos joueurs de simplifier le jeu en trouvant une solution collective. Ça, c’était dans la théorie, mais dans la pratique, Ousmane faisait les choses différemment. Un jour, il était le long de la touche, avec un joueur devant lui, donc bloqué. Je lui ai demandé de ressortir le ballon en le passant à un coéquipier qui était juste à côté de lui, mais il a préféré faire la chose la plus compliquée dans cette situation : une louche vers le joueur qui était parti dans le dos de la défense… Puis, il m’a regardé avec un sourire. Je lui ai dit, dans le bon sens du terme, “tu te fous vraiment de la gueule du monde !” En gros, sa réponse à lui était : la solution est bonne parce que j’ai réussi, même si c’était l’option la plus risquée. C’est pour ce genre de geste qu’il est spécial. Il a toujours été très fort dans la création d’incertitude. » Une légende urbaine voudrait qu’Ousmane Dembélé se soit construit techniquement dans les gymnases de futsal. Grégory Badoche se charge de démystifier cette idée. « On y jouait de temps en temps, mais pas souvent. Au contraire des joueurs futsal, il ne tente jamais de dribble arrêté, il est toujours en mouvement. Et c’est étrange, il avait de grandes enjambées alors qu’on demande plutôt aux jeunes d’avoir des appuis assez courts. Malgré son physique de cure-dents, c’est difficile de l’arrêter quand il est lancé. »
4. Premiers tests sur circuit fermé
En 2010, et malgré l’insistance du Havre et le fait que Caen ait un accord de partenariat avec Évreux, Dembélé choisit de rejoindre le centre de formation du Stade rennais sur les conseils d’Armand Djiré. « Les clubs normands s’étaient déjà positionnés, mais la famille m’a fait confiance lorsque je leur ai dit que je pensais que Rennes était le meilleur endroit pour le faire progresser. » Va donc pour la Bretagne, où toute la famille déménage pour continuer à assurer la stabilité du dribbleur de 13 ans. « Sa mère, Fati, se posait beaucoup de questions sur les études et le monde du football pro dans lequel son fils arrivait. Elle tenait à être présente avec lui. Ça a permis à Ousmane de rentrer tous les soirs chez lui après l’entraînement », rembobine Djiré, qui admet, malgré toutes les précautions prises, que son protégé a parfois franchi la ligne rouge au centre d’entraînement du Stade rennais. « Un gamin de 13 ans qui ne fait pas de bêtise n’est pas un enfant, relativise-t-il. Heureusement, il n’a jamais fini dans la rubrique faits divers. » À l’époque, Yannick Menu, son entraîneur, profite de ces quelques écarts pour titiller l’orgueil du gamin. Et le remettre dans les clous. « L’école, c’était compliqué, et on a dû utiliser le chantage du foot pour le recadrer, explique-t-il. Un jour, je lui ai refusé une sélection avec l’équipe de France U16 parce qu’il n’était pas très positif en classe. Il m’a fusillé plusieurs fois de ses yeux noirs. Mais il l’a accepté sans trouver ça injuste. À chaque fois qu’il a fait une connerie, il l’a toujours reconnue. Dans les gamins, je distingue deux petits cons et je dis ça de façon affectueuse. Celui qui est franc et assumé, et celui qui est un peu tordu. Il n’a jamais été tordu. »
Sur le terrain, en revanche, rien à reprocher pour Yannick Menu. « On n’a jamais eu besoin de le faire redescendre sur terre. Il est passionné et respectueux, le jeu est sa passion. Il n’a jamais écrasé ses adversaires ou ses coéquipiers avec son talent, je l’ai toujours vu faire le contre-effort que le jeu réclamait. » Mieux, Julien Stéphan, autre entraîneur de Dembélé du temps des années d’apprentissage au centre de formation du Stade rennais, dresse de lui le portrait de ceux qui vont loin et haut. « Il a d’un côté une bonne éducation et un cadre avec sa famille, et de l’autre, de l’ego et de la fierté parce qu’il est conscient d’avoir du talent. Les talentueux possèdent souvent ce profil, à la fois déterminé et pas prétentieux. Il est aussi capable de faire abstraction du contexte, faire le même match devant 50 ou 50 000 personnes parce qu’il ne souffre d’aucune inhibition ni crispation. » Au vu du pedigree du joueur, les formateurs du Stade rennais refusent de le dénaturer en le formatant à ce monde de brutes qu’est la Ligue 1 et optent pour de simples ajustements sur le moteur de la fusée. « On ne lui a pas appris à dribbler, il savait le faire, mais à mieux dribbler, résume son ancien entraîneur. Il est très difficile à lire pour un adversaire. Il fallait juste entretenir ce don en améliorant sa perception du jeu, orienter son talent parce qu’il n’était pas en adéquation avec ses statistiques. On a donc beaucoup bossé la dernière passe et devant le but. »
5. Une catastrophe industrielle évitée
À la manière des élèves précoces qui s’emmerdent sur les bancs de l’école, le talent de Dembélé est petit à petit devenu trop grand pour rester confiné au centre de formation du Stade rennais. Problème, Philippe Montanier – alors coach du club breton – n’est pas de cet avis. Yannick Menu se rappelle une drôle de période où le club était à deux doigts de perdre le joueur qu’il avait formé. « Son contrat professionnel a été signé après plusieurs semaines de très forte contrariété. On n’était plus capable de le faire progresser en espoirs, c’était le moment de le faire monter avec les pros, mais Montanier a refusé en expliquant qu’il était trop frêle. À ce moment-là, Ousmane s’est mis en tête de quitter Rennes. Le club a mal géré la situation, il s’est crispé, alors que c’est un pied de nez à toutes nos croyances dans la formation des attaquants modernes. » La seule chose que ne possède pas Ousmane, ce sont les épaules et la taille. Mais quand on a l’agilité et la souplesse, est-ce qu’on en a besoin ?
Ça demande beaucoup de force de caractère de revendiquer de pouvoir s’entraîner avec les pros et, derrière, d’assurer.
Dans cette période d’incertitude, Ousmane envisage de rejoindre le Red Bull Salzbourg où évolue l’un de ses potes d’enfance passé par Évreux, Dayot Upamecano. Un choix qui ressemblait plus à un coup de poker qu’à une réelle option de carrière. Quoi qu’il en soit, le Stade rennais finit par céder aux demandes de Dembélé. Qui très vite s’impose, sans complexe, dans le groupe professionnel. « Ça demande beaucoup de force de caractère de revendiquer de pouvoir s’entraîner avec les pros et, derrière, d’assurer, souligne Menu. Il se savait observé par le staff et les joueurs pros, mais quand il est rentré dans l’équipe, il n’en est plus jamais ressorti. » Frédéric Née, adjoint de Philippe Montanier en charge des attaquants, n’a toujours pas oublié les quelques mois passés auprès du jeune ambidextre. « Quand je lui ai demandé quel était son pied fort, il a rigolé, se souvient l’ancien attaquant. En réalité, il sait tout faire avec les deux pieds et avec toutes les surfaces. »
6. Mise en orbite
Si Née et Montanier n’ont véritablement pris conscience du talent de Dembélé qu’une fois qu’ils l’ont eu sous leur nez, d’autres n’ont pas attendu autant de temps. Une source proche du Borussia Dortmund admet ainsi que l’international français était dans leurs tuyaux bien avant que Téléfoot ne lui consacre quelques secondes d’antenne. « On le connaissait déjà quand il jouait pour l’équipe réserve. On l’a observé très tôt, avant même ses débuts professionnels avec le Stade rennais. » Traduction : le club allemand avait une longueur d’avance sur les autres prétendants. Un positionnement précoce qui convenait au joueur et à son entourage, convaincus que l’identité du club de Westphalie, hors et sur le terrain, constituait le meilleur choix pour construire le premier étage de la fusée Dembélé. Quelques semaines plus tôt, le quotidien allemand Sport Bild révélait que le Bayern avait lui aussi souhaité engager le jeune international français, mais s’était finalement pris les pieds dans le tapis, tel des amateurs, en contactant son ancien agent.
Une information qui laissait croire qu’Ousmane Dembélé avait soudainement coupé les ponts avec son entourage originel pour s’enticher d’un conseiller à la hauteur de son nouveau statut. Sans tourner le dos aux siens, l’international français avait bien ajouté un nom au cercle restreint qui lui a permis d’en arriver jusque-là. Son nom ? Marco Kirdemir, un conseiller qui navigue entre la Turquie et l’Espagne, censé gérer l’après-Dortmund, selon l’un de ses collaborateurs français. « Il avait de bonnes relations avec le Real Madrid et se positionnait dans l’éventualité d’un transfert vers l’Espagne lorsque Dembélé a quitté l’Allemagne. » Un drôle de pari, loin du projet du joueur et de ses proches : et pour cause, Dembélé a toujours exprimé son rêve de rejoindre un jour le FC Barcelone. Pour prouver à son idole Neymar qu’il a deux meilleurs pieds que lui et, in fine, remporter le Ballon d’or avant lui.
Ousmane Dembélé : « Je regarde pratiquement tous les championnats »Par Joachim Barbier
Article paru en novembre 2016 dans le numéro 141 de So Foot.
Tous propos recueillis par JB.