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Arsenal, ce gros qui a peur des gros

Par Florian Cadu
4 minutes
Arsenal, ce gros qui a peur des gros

Le mach nul arraché sur le gong contre Chelsea et la mauvaise période actuelle confirment encore la chose : les Gunners n’y arrivent plus face aux cadors anglais ou européens. Un constat douloureux observé depuis plusieurs saisons.

Avant l’égalisation d’Héctor Bellerín dans le temps additionnel, beaucoup partageaient la même opinion : Arsenal n’apprendrait donc jamais de ses erreurs et allait de nouveau se faire avoir par un grand du championnat, après avoir pourtant mené jusqu’à la 67e minute. Et puis, le latéral droit espagnol a sorti une belle reprise gagnante, empêchant la victoire de Chelsea en même temps que la défaite de son équipe. Laquelle a ainsi rejoint les vestiaires avec le sentiment du devoir accompli, plutôt heureuse de ce partage des points. C’est bien là tout le problème.

Car depuis maintenant quelques années, un nul arraché devant un gros de Premier League constitue un bon résultat dans l’esprit des Gunners. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les dernières semaines écoulées. En un mois, la bande d’Arsène Wenger a accueilli Manchester United, Liverpool et donc les Blues à l’Emirates Stadium. Résultats : une défaite (1-3), deux nuls (3-3 et 2-2, donc) aucun succès et huit buts encaissés. Si l’on prend la saison actuelle dans son intégralité, le constat est pour le moment encore pire : face au Big 5 de PL, Arsenal a récolté six points… en sept confrontations. Soit un petit kiff (2-0 contre Tottenham), trois partages de points, trois échecs (dont un sévère 4-0 à Liverpool) et une différence de buts de -6. Avec un tel bilan (le plus faible du top 6, évidemment), difficile de croire sérieusement à une place dans la zone C1.

Le souffre-douleur des costauds

Ce triste constat ne date malheureusement pas d’aujourd’hui. Entre la saison 2009-2010 et septembre 2014, les Rouges n’avaient déjà accumulé que 26 unités sur 90 possibles lors des confrontations contre les clubs ayant achevé la compétition aux quatre premières positions (sept victoires, cinq nuls, 18 défaites, 35 pions inscrits, 59 concédés). Si l’on s’amuse à faire du cas par cas, toujours en championnat, les conclusions ne sont guère plus reluisantes. Contre Tottenham ? Deux victoires pour autant de défaites sur les sept derniers matchs. Contre Manchester City ? Quatre victoires pour six défaites (dont un humiliant 6-3) sur les 18 derniers matchs. Contre Manchester United ? Quatre victoires pour onze défaites (dont un ridicule 8-2) sur les 22 derniers matchs. Contre Chelsea ? Une victoire pour huit défaites (dont un cinglant 6-0) sur les treize derniers matchs. Contre Liverpool ? Deux victoires pour quatre défaites (dont un méchant 5-1) sur les neuf derniers matchs. Implacable.

C’est vrai, ces chiffres peuvent être relativisés par les dernières performances des Gunners dans les coupes nationales – onze succès sur quinze parties contre les cinq équipes citées depuis 2009-2010. Et ce, même si ces compétitions demeurent souvent moins prioritaires pour tout le monde. Reste que cette embellie ne tient pas sur la scène européenne, où Arsenal, qui n’a pas vu les quarts de finale de C1 depuis 2010, flippe toujours autant quand un mastodonte se présente. En Europe ou dans le Royaume, les choses sont donc identiques : les gros poissons n’ont absolument plus peur de se déplacer dans le bain londonien, et ils y nagent pour noyer l’adversaire soudainement devenu petit.

Ces enfants qui ne grandissent pas

« En général, quand tu gagnes, tu dis que tu as bien joué. Mais là, c’était onze hommes contre onze enfants. On n’arrête pas d’entendre qu’Arsenal, c’est le beau football. Mais en football, ce n’est pas le tout de bien jouer au ballon. Il faut gagner des titres. » Forcément, la déclaration phare de Patrice Évra entendue un soir de demi-finale de LDC revient dans toutes les oreilles. Parce qu’il semble que la frousse se soit véritablement installée au sein du club anglais à partir de cette année 2009. Depuis, Wenger est resté aux commandes, n’a pas changé de philosophie, n’a pas bousculé ses habitudes, les supporters n’ont cessé de se faire chambrer par les rivaux pendant que les dirigeants se sont contentés de résultats moyens et de trophées en FA Cup. Conséquence : Arsenal n’a absolument pas évolué. Pas plus qu’il a mûri ou poussé. Embêtant quand on veut garder un rôle dans la cour des grands.

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Par Florian Cadu

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