- Liga
- J21
- Valence-Real Madrid (1-4)
Après le froid, le Real souffle le chaud à Valence
Trois jours après sa piteuse élimination en Coupe du Roi, le champion d’Espagne retrouve le chemin du succès et un peu de sa fierté. Car vainqueur de Valence (1-4) dans un Mestalla chauffé à blanc, le Real Madrid revient à portée de fusil de son hôte du jour.
Valence 1-4 Real Madrid
Buts : Santi Mina (58e) pour Valence // Ronaldo (16e sp, 38e sp), Marcelo (84e), Kroos (89e) pour le Real
Loin de la crise qui habite le Santiago Bernabéu et secoue ses travées, le Real Madrid se complaît à un déplacement loin de ses bases. Que le théâtre visitée réponde au nom de Mestalla n’y change rien, que la manière se résume à deux penaltys transformés et deux buts tardifs non plus, seule la victoire importe à Zinédine Zidane et ses hommes. Et c’est bien tout ce que son sourire crispé raconte au coup de sifflet final d’un succès plus compliqué que le score ne laisse paraître (1-4) face à des Chés qui, toujours sur le troisième strapontin du championnat, assistent à un rapproché de leur hôte du jour.
Désormais à portée de fusil, car comptant une journée de plus que les Merengues, les protégés de Marcelino, amputés de nombreux titulaires, ont longtemps ravivé les vieux démons madrilènes avant de sombrer dans le money time devant le talent de Marcelo et la précision de Kroos. Après l’élimination grotesque face à Leganés, et une lente dégringolade au classement, le Real respire et retrouve quelques certitudes, qui restent toutefois à confirmer devant ses socios.
Montoya, Blaugrana à l’âme merengue
Quand les vingt-deux acteurs pénètrent dans le vétuste, mais bouillonnant Mestalla, l’heure n’est plus au calcul pour la bande à ZZ. Plus proche de la zone de relégation que de la tête de la Liga, elle doit s’imposer à défaut de se rassurer. Preuve en est, le onze merengue respecte sans fioriture aucune le plan de jeu de son entraîneur. À savoir, une assise défensive qui ne se disloque pas face aux premiers assauts et des milieux de terrain qui ne se projettent pas à toute berzingue. Ce manque d’ambition sied parfaitement à la BBC, enfin réunie, puisque sur deux fautes dans la surface d’un Montoya contrit, le Real prend les devants : la première, indiscutable, à la suite d’un contre sonique (16e), la seconde, fictive, pour une poussette sur Benzema (38e). Convertis par Cristiano Ronaldo, ces penaltys offrent l’avantage aux Madrilènes, mais font rentrer l’antre valencien dans une colère noire. Les « Asi, asi gana el Madrid » (en vf : « Donc, c’est comme ça que Madrid gagne » ) descendent des travées, mais n’y changent rien, tout comme les tentatives lointaines de Rodrigo (10e) et Kondogbia (24e), le Valence CF rentre aux vestiaires avec un double déficit.
Marcelo régale, Zidane respire
Le retour sur le pré contente encore moins les Chés, déjà privés de nombreux titulaires, qui doivent faire avec la sortie sur blessure des grandes oreilles de Guedes. Mais l’instabilité chronique des Madrilènes les rattrape, et rassure tout le peuple valencien. Car ce qui fait le bonheur du Real durant le premier acte dessert ses intérêts à la reprise. Trop appliqués à respecter les consignes tactiques de Zidane, ses protégés en oublient de dépasser leurs fonctions et boivent la tasse face aux multiples permutations adverses. Pis, c’est encore sur un corner, comme lors de leur défaite du milieu de semaine contre Leganés, qu’ils craquent sur un coup de tête de Santi Mina (58e). La folie gagne le rectangle vert, le cuir file d’une surface à l’autre et les occasions, ratées par Parejo, Benzema ou Ronaldo, se succèdent. Décousue, la rencontre reste haletante jusqu’à une combinaison succulente entre l’entrant Asensio et le capitaine Marcelo, conclue par une frappe décisive du Brésilien. Mieux encore, ce succès prend de l’ampleur sur un ultime enroulé de Kroos qui rend au Real Madrid un semblant de sérénité.
Valence CF (4-4-2) : Neto – Montoya, Garay, Coquelin, Lato (Pereira, 77e) – Guedes (Soler, 46e), Parejo, Kondogbia, Gayá – Santi Mina, Rodrigo (Zaza, 75e). Entraîneur : Marcelino García Toral.
Real Madrid (4-3-3) : Keylor Navas – Carvajal, Varane, Nacho, Marcelo – Modrić, Casemiro, Kroos – Bale (Lucas Vázquez, 69e), Benzema (Asensio, 78e), Cristiano Ronaldo. Entraîneur : Zinédine Zidane.
Résultats et classement de LigaPar Robin Delorme