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Où se cacher après avoir braqué le Louvre ?
Des individus soupçonnés d’avoir cambriolé le musée du Louvre ont été interpellés dans la file du stade Jean-Bouin, en marge de Paris FC-Lyon. Aller dans un lieu bondé n’était pourtant pas une si mauvaise idée pour les malfrats. En voici d’autres.
 
    Dans les coursives du stade Jean-Bouin : 3/10
Une planque à éviter si vous êtes cambrioleur agoraphobe, mais excellente. Jusqu’à mercredi du moins, dix jours pile après le casse du Louvre. En marge du match Paris FC-Lyon, quatre personnes soupçonnées d’être liées au cambriolage du musée ont été interpellées dans les files d’attente du stade. « Sous l’effet de la surprise, les suspects n’ont pas eu le temps de réagir », raconte France 2 dans son jité. Aïe.
Dans la corbeille du Parc des Princes : 7/10
Corruption, association de malfaiteurs, trafic d’influence… La corbeille du Parc des Princes est un joli panier de crabes, alors autant s’y loger pénard. Son seul souci, c’est la visibilité qu’elle implique, et la future vidéo visionnée par les 635 000 abonnés de Pure People. Pour s’y rendre incognito, privilégiez le col blanc. Et attention : si Fabrice Arfi vient voir un PSG-Lorient ou un PSG-Le Havre, c’est mauvais signe pour vous. Sinon, la prison sera l’occasion de vous replonger dans les Football Leaks en prison. Un « acharnement contre le PSG » selon Pierre Ménès.
Dans un stade Léo-Lagrange : 10/10
Avec cette planque, vous pouvez vous trouver à Saint-Nazaire, au Pré-Saint-Gervais, à Draguignan ou dans n’importe quelle ville qui a eu un maire à peu près de gauche. Ils ont l’avantage de proposer du foot à toute heure et à tous les âges, sans reconnaissance faciale, sans billetterie nominative et sans places attitrées. Et les mains courantes sont autour des terrains, pas aux commissariats.
À Highbury, selon la légende : 6/10
L’histoire raconte qu’un certain Oussama Ben Laden y aurait passé quelques moments. Dans son livre Behind the Mask of the Terror, Adam Robinson raconte que le terroriste s’est pris d’affection pour Arsenal au début des années 1990. Le barbu aurait apprécié l’atmosphère de Highbury pendant la saison 1993-1994 et la victoire des Gunners en Coupe des coupes. Il aurait même acheté un maillot et un dessus-de-lit à l’effigie de Nigel Winterburn. Et Arsenal n’a toujours pas changé son surnom.
Dans le vestiaire de Nice : 2/10
Lamine Diaby-Fadiga n’a pas fait dans la nacelle et les breloques de l’impératrice Eugénie, mais directement au centre d’entraînement de l’OGC Nice. L’ancien Aiglon, au centre de formation au moment des faits, a volé la montre de Kasper Dolberg, estimée à 70 000 euros. Un larcin qu’il a reconnu dans la foulée, avant qu’il ne voie son contrat résilié par son club. Après une pige au Paris FC de Jérémy Ménez, il joue aujourd’hui au Raków Częstochowa. C’est sûrement la traduction de « prison » en polonais. Une histoire semblable avait concerné Max-Alain Gradel, persuadé qu’un de ses coéquipiers aurait fait le coup.
Au stade Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand : 1/10
Ah non, vous vous sentiriez un peu seul.

Dans les curve italiennes : 9/10
Avant d’être un chef militaire leader des Serbes de Bosnie, Radovan Karadžiće a été psychiatre à l’Étoile rouge de Belgrade et au FK Sarajevo. Parmi sa patientèle, on retrouve par exemple Faruk Hadžibegić ou Predrag Pašić. On ne sait pas si son expérience au stade a causé son passage à l’acte, mais l’ancien président de la république serbe de Bosnie s’est ensuite rendu coupable d’un nettoyage ethnique fatal pour environ 100 000 personnes et obligeant 2,2 millions d’autres à fuir. Durant sa cavale, celui qui deviendra le Boucher des Balkans a renoué avec le foot. Gigi Riva, dans Le Dernier penalty, raconte : « Pendant qu’il était recherché comme criminel de guerre (soit treize années de fuite avant sa capture, NDLR), il allait souvent en Italie assister aux matchs dans lesquels jouaient deux footballeurs serbes, Siniša Mihajlović et Dejan Stanković, jusqu’à devenir supporter de la Lazio et de l’Inter où ils avaient signé : anonyme au milieu de milliers de spectateurs. » Il a été condamné à perpétuité pour génocide et crimes contre l’humanité, notamment du massacre de Srebrenica.
Sous une pelouse : 5/10
À condition d’avoir un peu de réserves, cette planque est sans doute la meilleure. Un voleur du Sud-Ouest a forcé le trait. Il s’est planqué dans un tas de purin pour échapper à la maréchaussée, comme le raconte Ici – anciennement France Bleu. La raison ? « Échapper au flair des forces de l’ordre » , précise même les gendarmes, visiblement fans de jeux de mots. Le Groupe anticambriolage de Bergerac et la brigade de Beaumontois l’ont chopé. Pour vos lombaires, privilégiez toujours une pelouse rétractable, comme celle du nouveau Santiago-Bernabéu ou du nouveau stade de Tottenham.
Real Madrid-Superligue : des millions ou un sortPar Ulysse Llamas

 
    
 
     
    
 
    
 
    
 
    


 
     
    
 
     
            
 
    
 
    
 
     
    
 
    
 
     
    
 
    
 
     
    
 
     
     
     
    
 
    
 
     
    
 
    
 
     
    



