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Aïe Pépito !

Par Valentin Pauluzzi
4 minutes
Aïe Pépito !

Pas de panique, Giuseppe Rossi ne s'est pas de nouveau blessé. Au contraire, il retrouve petit à petit du temps de jeu au sein de la Fiorentina et pourrait notamment trouver son bonheur en Ligue Europa.

Il avait sûrement rêvé mieux que l’Estadio do Restelo en guise de décor pour fêter son retour à la vie footballistique, mais il s’en contentera certainement au vu de tout ce qui lui est arrivé depuis cinq ans. Lancé par Badelj, Giuseppe Rossi file au but et trompe Ventura, c’est le dernier but de la victoire 4-0 de la Fiorentina sur le terrain de Belenenses. Voici près d’un an et demi qu’il n’avait plus fait trembler les filets, depuis la der du championnat 2013/14 face au Torino. Déjà un retour de blessure qui laissait entrevoir un nouveau départ, mais l’exclusion jamais digérée de la liste des 23 pour le Mondial brésilien et une rechute au terme de la préparation estivale l’avaient ramené à la dure réalité : celle des blocs opératoires et des longues heures de rééducation.

Point trop n’en faut

En réalité, la vraie satisfaction n’a pas été ce but finalement anecdotique, mais bien les 90 minutes passées sur la pelouse. Plus que son football, il s’agit de savoir si l’Italo-Américain a retrouvé la pleine possession de ses moyens physiques. Une problématique légitime après quatre opérations aux genoux et plusieurs complications musculaires. Répondant présent tout au long de la préparation estivale, le physique de Rossi a ensuite encaissé le progressif retour à la compétition, une entrée en jeu lors de la défaite contre le Torino et deux titularisations pour les sorties victorieuses contre le Genoa et Carpi en étant à chaque fois remplacé à l’heure de jeu. Ses seules apparitions en championnat puisqu’il a ensuite chauffé le banc de touche lors des quatre rencontres suivantes laissant place à Rebić, Babacar et Verdù. Non pas que Paulo Sousa le néglige, mais le technicien portugais est à la fois optimiste et prudent : « Durant la pause internationale, j’ai senti le parfum du vrai Rossi à l’entraînement. On le ramènera à son niveau, il deviendra fondamental pour nous et laNazionale, mais gare à presser son retour. » Paulo Sephora.

L’Europe, puis l’Italie ?

La Ligue Europa, voilà un terrain de jeu idéal pour le relancer. Des équipes plus joueuses, des défenses moins rugueuses, une opposition plus faible (Bâle, Belenenses et Lech Poznań, les adversaires de la Fio dans le groupe I). Dans ce contexte favorable, Rossi a tout le temps de retrouver ses automatismes, mais pour redevenir compétitif, il va falloir commencer à enchaîner les rencontres à trois jours d’intervalle, test ultime pour savoir si le corps suit vraiment. Seulement voilà, la concurrence a augmenté en attaque, et les places sont chères. Dans le système de jeu du Portugais, Kalinić est indiscutable en pointe, et deux voire trois joueurs sont choisis pour l’épauler : Borja Valero est de nouveau indispensable, Iličić est en train de trouver la continuité qui lui manquait, tandis qu’il est difficile de se priver du talent de Bernadeschi. Rossi a du pain sur la planche et est pour le moment un joker de luxe pour l’actuel leader de la Serie A.

Puis l’équipe d’Italie ?

En attendant, il a été l’auteur d’un geste honorable : plus gros salaire du club avec 2,4 millions d’euros par an, Giuseppe a accepté que la formule de sa rémunération soit revue. Ainsi, son nouveau contrat fait mention d’une partie fixe et une autre liée à différents bonus qui correspondront à la même somme s’ils sont tous atteints. Le tout sans avoir prolongé la longueur du bail. Les frères Della Valle ont apprécié, eux qui ont décidé de couper le robinet cet été et de réduire la masse salariale. Le but ? Améliorer le rapport qualité/prix de l’effectif. Mission parfaitement réussie. Mais puisque la Nazionale de Conte s’illustre par ses faibles stats offensives, difficile de ne pas évoquer un éventuel retour avec la Squadra Azzurra, même si le challenge s’annonce vraiment difficile. Non pas que la concurrence soit insurmontable, mais le sélectionneur italien a trouvé ses hommes de confiance et il remettra difficilement en question l’équilibre de son groupe. Un aspect qui lui tient à cœur. À se demander si le natif du New Jersey ne va pas regretter de ne pas avoir opté pour la sélection US. Et puis, ça aurait fait un beau derby avec Pépito, le vrai.

Big Bizot !

Par Valentin Pauluzzi

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