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A l’Est du nouveau

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A l’Est du nouveau

Longtemps atones, les Bleus new-look ont fini en trombe face à l'Ukraine (4-1). Ou quand un match amical a priori superflu pourrait bien redistribuer certaines cartes...

Ukraine-France : 1-4

Buts : Tymoschuk pour l’Ukraine, Gameiro, Martin (x2) et Kaboul pour la France

Posons tout de suite les choses : non, cet Ukraine-France n’a pas été l’antithèse de l’anesthésiant match nul en Biélorussie. Longtemps, il a même proposé la même recette mais avec des ingrédients différents. Vendredi, les Bleus avaient pêché par manque de jambes, un peu, et par manque d’envie, beaucoup. Lundi soir, à Donetsk, l’équipe de France new-look a surtout peiné par timidité, souci d’application, comme de sages élèves soucieux de ne décevoir leur sélectionneur. Pour une production similaire : une seule malheureuse frappe cadrée en première période et encore, sur une position hors-jeu de Kévin Gameiro. En seconde période, rebelote ou presque, si ce n’est l’égalisation du même Gameiro après le pion de Tymoshchuk sur une boulette de Steve Mandanda qui, à ce moment-là, semblait indiquer que non, l’heure n’était vraiment pas au bouleversement de la hiérarchie.

Et puis vint le dernier quart d’heure, sa salve de changements et la face d’un match sur le point de changer… Au vrai, c’est probablement le détail du coaching qui va poser un sacré casse-tête à Laurent Blanc. Si l’entrée de Marvin Martin a évidemment métamorphosé l’équipe de France au tableau d’affichage avec deux buts et une passe décisive, les Bleus ont aussi haussé le rythme dans le jeu et là, il faut bien associer au jeune Sochalien, les entrées conjuguées de Benzema, Diaby et Ribéry. En clair, l’équipe de France B n’a pas été franchement supérieure à l’équipe de France A. Il s’agit donc pour Blanc de tirer les enseignements pour établir la meilleure formule possible.

Sakho n’est pas prêt

Sur la ligne de défense, il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est que Patrice Evra a été extrêmement convaincant, rigoureux dans le repli et inspiré dans les montées, et franchement ses matches en bleu aussi aboutis se comptent sur les doigts d’une main. Et encore, d’une main amputée. Alors c’est vrai, Abidal, décevant vendredi soir, bénéficie de circonstances atténuantes. Mais le Barcelonais, en même temps que son sélectionneur, a certainement reçu le message envoyé par son rival mancunien : s’il tardait à retrouver son meilleur niveau, l’alternative existe et se tient prête. Pour le reste, pas de quoi chambouler la ligne habituelle. Mandanda a encore confirmé que l’habit national était un peu grand pour lui et, de la même façon, les nombreuses hésitations de Sakho rappellent qu’un match en sélection, que l’on a tendance à sous évaluer par rapport aux compétitions de clubs, reste le plus dur à appréhender du fait d’une pression supérieure et d’automatismes peu travaillés. Quant à Kaboul, s’il a marqué pour sa première cape, il s’est surtout positionné en tant que remplaçant, ce qui est déjà pas mal. Mais en vérité, ce n’est certainement pas en défense que Blanc, qui veut stabiliser ce secteur, attendait une mise en concurrence.

Ménez et M’vila comme des grands

Non, c’est plutôt au milieu et en attaque que le « Président » voulait voir de nouvelles options émerger. Une envie à moitié satisfaite. Car, à côté de Cabaye, Matuidi et Rémy trop timorés, ce sont surtout M’vila et Ménez qui se sont positionnés comme des titulaires en puissance, et tant le Rennais que le Romain étaient déjà dans plusieurs équipes de départ. Mais ces deux confirmations renvoient à deux casse-têtes. La nouvelle bonne prestation de M’vila en sentinelle met quasiment Alou Diarra au placard et invite Blanc à cogiter sur un nouveau capitaine. Quant à la prestation de Ménez, elle questionne inévitablement sur le cas Franck Ribéry, à chaque fois plus décevant en sélection, même quand on lui accorde son trop fameux côté gauche. En pointe, Benzema peut dormir tranquille mais Gameiro est désormais clairement le numéro deux dans la hiérarchie, même s’il faut souligner sa difficulté à exister seul devant, ce qui semble être l’option tactique prioritaire de Laurent Blanc.

Alors bien sûr, le fait du match est la sensationnelle entrée de Marvin Martin, deux buts et une passe décisive. Oublions tout de suite la comparaison avec qui vous savez mais il faut bien reconnaître qu’au-delà de son impact direct sur le tableau d’affichage, son activité, sa disponibilité décomplexée, sa simplicité et sa justesse arrivent à point nommé au moment où le poste d’organisateur de jeu souffre terriblement depuis des mois des flottements de Nasri et de la méforme persistante de Gourcuff. Oui, après le triste déplacement à Minsk, ce match en Ukraine est venu comme un début de réponse aux inquiétudes nées vendredi soir. Et du coup, qui l’eut cru, on aurait presque hâte d’être jeudi soir en Pologne. C’est sans doute le seul bon côté des errements sportifs et moraux de l’équipe de France : chaque match, fut-il le plus insignifiant, porte désormais inévitablement sa part de tension, de craintes et d’espoirs…

Dave Appadoo

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