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Salah Assad sort le bazooka
Dans la série vieille gloire à la critique acerbe, Salah Assad est sorti de son mutisme pour envoyer du gros. Interviewé par lebuteur.com, l’ancien attaquant de Mulhouse et du PSG n’a pas pris de gants et envoyé de la punchline. Morceaux choisis.
À propos de l’organisation générale du football algérien, il a été sans concession: « Ceux qui gravitent autour du football aujourd’hui ont plongé le football dans une situation d’instabilité. La situation est franchement catastrophique. » Avant d’enchaîner, cinglant, en affirmant que « Les matchs sont combinés dès la première journée du championnat. Les présidents de clubs ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités. Une partie des supporters ont leur part de responsabilité. La moralité a disparu. Le football est devenu un revenu pour tous les présidents de clubs. Ils sont les premiers bénéficiaires de cette situation« .
Revenant sur la branlée reçue au Maroc (4-0), celui qui avait brillé à la coupe du monde 82 a mis le doigt sur une préparation catastrophique en Espagne, symptôme d’une désorganisation totale de l’équipe nationale: « Les professionnels (joueurs évoluant en Europe ndlr) arrivaient les uns après les autres. Il y en avait même qui sont arrivés la veille du départ pour le Maroc. Le comble, c’est que certaines familles de joueurs étaient présentes aux côtés des joueurs. Que faisaient-elles dans le groupe ? Qui les avaient autorisées à en faire partie ? Cela est inconcevable. Que faisaient les responsables de la fédération à ce moment-là ?«
Derniers acteurs à recevoir un tacle, les joueurs eux-même, jugés surcotés: » Ces joueurs forment une équipe nationale de niveau tout juste moyen« . Ils ne méritent selon Assad, pas mieux que les championnats du Golfe dans lesquels ils ont été transférés ces dernières semaines.
« Ceux qui sont choqués ou surpris par la nouvelle destination que viennent de prendre nos capés ne connaissent rien au football. S’ils avaient eu la possibilité de continuer leur carrière en Europe, ils ne seraient pas partis dans les pays du Golfe. »
Un constat sans concession ni optimisme. C’est Vahid qui va être content de lire ça.
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