Rentré en Uruguay, Godín allume la Serie A sur sa gestion de la crise

Un tacle appuyé.

Rentré en Uruguay après deux semaines de quarantaine à Milan, Diego Godín s’est exprimé auprès d’ESPN Argentina pour évoquer la gestion de la pandémie de Covid-19 en Italie. Le joueur de l’Inter n’y va pas avec le dos de la cuillère : « Nous avons été exposés jusqu’au dernier moment, ils ont continué à tirer la corde pour voir si nous pouvions continuer à jouer, jusqu’à ce que la situation ne soit plus viable, indique-t-il. Le système de santé s’est effondré, il n’y a pas suffisamment de lits en soins intensifs pour soigner autant de personnes gravement malades en plus de personnes qui ont une autre maladie, ils ne peuvent pas s’en occuper. »

Pendant que l’épidémie s’est développée en Italie du Nord fin janvier, le premier décès officiel étant daté du 22 février, le foot continuait ses activités. L’Inter a ainsi continué à s’entraîner et à jouer jusqu’au 8 mars, date de son dernier match contre la Juventus de Daniele Rugani, testé positif en sortie de rencontre, ce qui stoppera net le championnat. C’est ce long laps de temps sans décision radicale que le capitaine de la sélection uruguayenne pointe du doigt : « Pendant plusieurs semaines, nous avons continué à jouer et à nous entraîner à huis clos, jusqu’à ce qu’un joueur de Turin (Rugani) soit testé positif et que les joueurs de la Juventus et nous soyons mis en quarantaine. Là, le championnat s’est arrêté. »

Malgré la colère, le défenseur central conclut sur sa profonde reconnaissance envers le personnel soignant : « L’effort que font les médecins et les personnels de santé est impressionnant. On ne pourra jamais suffisamment payer ces personnes pour les remercier, aujourd’hui ce sont vraiment des héros, il faut voir des images de ce qu’ils font, ça remue vraiment. »

Un défenseur d’élite sait en reconnaître un autre lorsqu’il en voit un.