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Quel futur pour Pep Guardiola ?
Pour l'instant, Josep Guardiola est occupé à dévaliser les supermarchés avec ses amis new-yorkais en prévision de l'arrivée de l'ouragan Sandy. S'il survit au déluge, le brillant entraîneur pourrait sortir de sa retraite anticipée plus tôt que prévu. Mais pour quoi faire ? Boule de cristal…
Pour reprendre Manchester City
Enchaîner les footings à Central Park, c’est cool mais ça finit par lasser, alors Josep décide de quitter la grosse pomme pour revenir aux affaires. Dragué depuis des mois par Manchester City, via Txiki Begiristain et Ferran Sorriano, Pep accepte de quitter son confortable loft new-yorkais pour rejoindre le nord de l’Angleterre. En échange, le Cheikh Mansour lui propose 15 millions d’euros par an et les trois plus beaux étalons de son choix en provenance du Barça. A City, Josep n’a rien à faire, l’équipe roule toute seule. Il peut donc s’essayer à l’écriture automatique avec Mario Balotelli. Leur premier ouvrage commun, Por qué siempre nosotros ?, devient un best-seller. A la fin de la saison, les Skyblues remportent la Premier League, la Cup et la Ligue des Champions. Guardiola est nommé meilleur entraîneur de l’année et obtient le Prix Nobel de Littérature, le seul trophée qui lui manquait. En juin, épuisé, il annonce sa volonté de prendre une année sabbatique.
Pour refonder le Milan AC
Depuis que Carlo Mazzone, ancien coach de Guardiola à Brescia, a balancé dans la presse que son ami Giuseppe allait venir lui rendre visite, la botte est en ébullition. Le projet milanais séduit le Catalan, qui se verrait bien rebâtir sur les ruines du club lombard et faire du jeune El Shaarawy le nouveau messie du football. Au début, l’idylle est sans accroc, le Milan inflige une manita à l’Inter lors du derby. Seul problème, Guardiola est trop intègre pour accepter de travailler avec Silvio Berlusconi. Embarrassé par les démêlés du Cavaliere avec la justice, le philosophe se sent roulé. Il refuse d’apparaître en public, repousse les avances de Barbara Berlusconi et passe ses journées sur Skype avec Xavi et Iniesta. La situation devenant intenable, les Rossoneri acceptent de libérer l’entraîneur, qui choisit néanmoins de rester à Milan, comme créateur chez Prada.
Pour prendre de la thune en Russie
Après avoir fait signer le duo Witsel-Hulk pour 100 millions d’euros à l’été 2012, le Zénith Saint-Pétersbourg craque à nouveau et balance un chèque de 300 millions pour reconstituer la paire Guardiola-Messi. Évidemment, les mauvaises langues insinuent que l’opération a été pilotée en sous-main des bureaux du Kremlin pour offrir à la Russie un ultime coup de projecteur en vue de la Coupe du monde 2018. Sur le terrain, l’idée est belle mais prend rapidement l’eau. Les deux prodiges se renferment sur eux-mêmes, prennent un appart en colocation et viennent à l’entraînement en tandem. Les autres joueurs se plaignent d’être mis à l’écart. Hulk et Witsel se révoltent contre les écarts de salaire. Lassés par les polémiques, les deux compères acceptent l’offre de l’Anzhi Makhatchkala. C’est Samuel Eto’o qui est content.
Pour devenir ministre des Sports de la Catalogne indépendante
Depuis qu’il a fièrement brandi le carton vert des indépendantistes catalans, Guardiola est devenu, comme Gandhi ou Senghor avant lui, le symbole d’une cause qui le dépasse. Alors que l’Espagne continue d’exploser son taux de chômage, la Catalogne vote unilatéralement son indépendance. Les premières élections portent Joan Laporta à la présidence. Pour donner une image jeune et sympathique à son premier gouvernement, l’ancien président du Barça propose à son ex entraîneur le poste de ministre des Sports de la nouvelle République, ce qu’il accepte sur le champ. En réaction, José Mourinho annonce son intention de briguer la présidence du conseil du Portugal.
Pour gérer une librairie à Greenwich Village
Cristina, sa femme, est inflexible : pas question que son tendre époux aille s’esquinter tous les week-ends à gueuler sur le bord de terrains boueux et venteux. Soucieux du bonheur des siens, Guardiola fait table rase du passé et recommence une nouvelle vie. Il décide de rester à New-York, rachète une petite librairie dans un quartier bohème. Tous les matins, après avoir été déposé les marmots à l’école, Josep prend à pied le chemin du travail. Incognito avec son col roulé violet et ses petites lunettes carrées sur le nez, il passe ses journées plongé dans les bouquins. Quand vient l’heure de déjeuner, il commande une salade de tofu au traiteur biologique. De temps en temps, Marcelo Bielsa, qui tient une galerie d’art dans le quartier passe prendre le thé. Il paraît qu’il est heureux, laissons-le en paix.
Par Pablo Garcia-Fons, à La Corogne