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PSG : Qu’est-ce qu’on se fait chier !
L'affiche n'avait déjà rien d'alléchant. Le huis clos la rend encore plus sinistre. Samedi à 19h, Antoine Kombouaré devra surveiller son langage car il aboiera dans un stade sans bruit, entouré d'une poignée de responsables des Aiglons. Un sommet d'ennui est à prévoir.
La saison du PSG intéresse-t-elle encore quelqu’un ? Même ses supporters. Car que reste-t-il aux Parisiens pour frémir ne serait-ce que légèrement en Ligue 1 ? Une douzième place dont il n’y a rien à faire. A moins que l’Intertoto ne soit un objectif ? Pas un maintien pour lequel lutter. Et trois prochains matches sans public, et sans doute le reste de la saison avec des kops saignés par les pouvoirs publics après avoir fait couler le sang dans leurs règlements de compte.
Pour trouver des news sur la préparation du déplacement à Nice, il fallait se rendre sur le site du PSG jusqu’à vendredi en fin d’après-midi et l’annonce du groupe parisien, où ne figurent ni Makélélé, ni Giuly. Sauf de considérer que les effectifs policiers mobilisés en constituent une. On apprend ainsi que des hommes du GIPN stationneront sur le toit du stade du Ray pour un match disputé à huis clos. Craint-on une attaque aérienne des « barbares » de la Capitale ? Ou un assaut à la médiévale ? Leur jettera-t-on de l’huile bouillante du haut des mâchicoulis de l’enceinte niçoise ?
Même David Douillet s’en mêle, estimant qu’il faudrait exclure le PSG de la Coupe de France. Rassurant, Paris conserve une utilité : servir de punching-ball à la France entière, même celle qui n’a jamais mis les pieds dans un stade, ou qui lui préfère les tatamis. Le PSG est une cause à défendre, un facteur d’unité nationale. Autre info, quatre supporters sont passés devant le juge vendredi.
Le match alors ? Paris va visiter ses ex. David Hellebuyck, Didier Digard, Grégory Paisley, Larrys Mabiala et le berger, Lionel Letizi. Une équipe encore légèrement menacée de relégation, qui a fauté à domicile lors de sa dernière réception au Ray face à Nancy (2-3). En face, un malade chronique, incapable de se débarrasser durablement de son virus. Un malade qui évoluera sans ses trois internationaux français. Coupet est encore trop juste, et Makélélé comme Giuly n’ont pas été retenus. Pour résumer, une affiche de bas de tableau à disputer dans une ambiance de première division de district.
Trop mince pour faire passer le dramatique extra-sportif au second plan. Alors, Kombouaré a-t-il fait dans la stratégie de crise en ne retenant pas les deux vétérans de son effectif, sans motiver son choix pour le moment ? Du pain donné à manger aux journalistes et aux supporters. Le coach aboyeur a-t-il écarté les deux hommes ? Ou les économise-t-il simplement avant le quart de finale en Coupe de France à Auxerre ? Un rendez-vous capital, qui donnerait un peu de sens à la fin de saison parisienne. Car ce match à Nice…
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