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Pourquoi Carlo Ancelotti doit rester à Paris

Par Swann Borsellino et Mathieu Faure
Pourquoi Carlo Ancelotti doit rester à Paris

Des semaines qu'il se tâte, Carlo. Annoncé au Real Madrid, dragué par Sir Alex Ferguson pour prendre sa succession, l'entraîneur italien du Paris Saint-Germain devrait, selon L’Équipe, annoncer sa décision aujourd'hui. On serait les Parisiens, on croiserait les doigts pour que le Rital tienne le même discours qu'un candidat de Questions pour un champion en pleine forme : « Je reste ».

Parce qu’un peu de stabilité, ça ne ferait pas de mal

Certains supporters rêvent de José Mourinho. Pourquoi pas. Mais parmi eux, combien étaient prêts à s’encarter à la CGT après le licenciement d’Antoine Kombouaré, cette injustice ? Oui, à mi-saison, le bilan du Kanak était excellent. Mais s’il n’a pas réussi à offrir une coupe nationale au club de la capitale cette saison, Carlo Ancelotti donne, lui aussi, satisfaction. Grâce à l’Italien, le club s’inscrit dans une excellente dynamique qui ne demande qu’à être poursuivie. S’il n’y a qu’un seul Ferguson et si la longévité sur un banc de touche n’assure pas forcément des succès – demandez aux supporters d’Arsenal – offrir à Carlo Ancelotti la possibilité de démarrer une deuxième saison, c’est l’assurance d’une stabilité essentielle pour un club comme le Paris Saint-Germain, trois ans après son rachat. Pourquoi ? Parce que peu importe le nom du potentiel successeur de Carlo, les premiers mois seront forcément compliqués. Certes, on peut reculer pour mieux sauter. Mais pourquoi reculer alors qu’avec l’Italien, le PSG continuera à avancer ? Aujourd’hui, le Transalpin a le respect du vestiaire. Il a également montré – puisque visiblement et aussi fou que cela puisse paraître, cela était nécessaire – en Ligue des champions qu’il était tactiquement très fiable. Enfin, Carletto, c’est aussi l’assurance de continuer à être sexy et d’attirer les joueurs. Un « champion mon frère » , comme dirait Lucas Moura.

Parce qu’au fond, il n’y a pas mieux sur le marché

Santé cardiaque mise à part, les coachs sont des employés comme les autres : ils sont nombreux à pointer au Pôle Emploi. Alors pour Nasser et Leo, c’est un peu comme en amour : un de perdu, dix de retrouvés. Seul bémol, en perdant Carlo Ancelotti, les dirigeants parisiens se feraient plaquer par une bombe. Et pour le remplacer, il faudrait autre chose qu’un bouche-trou. Le PSG a des ambitions et ce n’est pas au bras d’un tocard qu’il veut soulever la C1. Alors qui ? Le Mou ? Fortement pressenti à Chelsea. Arsène Wenger ? La moyenne d’âge des joueurs du PSG est trop élevée et l’Alsacien a une manie : rappeler aux micros français qu’il se voit encore à Arsenal l’an prochain. Mancini ? Bon à faire une bataille de sapeurs congolais avec Leonardo, mais pas plus. Restent Rafael Benítez et Fabio Capello. Le premier est poursuivi par une réputation de loser, mais facture quand même une Coupe de l’UEFA, deux Liga, une C1, une C3 et quelques coupes. Le second, on ne le présente plus. Mais apporteraient-ils plus qu’Ancelotti ? Parfois, il faut s’y faire, quand le gazon est vigoureux et verdoyant, l’herbe n’est pas forcément plus belle chez le voisin.

Parce qu’il peut ramener la Ligue des champions à Paris

Carlo, c’est deux Ligues des champions sur un banc de touche avec l’AC Milan. Plus deux autres au CV quand il avait encore la condition physique d’être titulaire dans l’entrejeu du club dirigé par Arrigo Sacchi. A priori, il est plutôt bien placé pour réussir le pari le plus fou de QSI : braquer une C1. Après l’élimination en quart de finale contre un Barça épuisé, le PSG doit faire au moins aussi bien l’année prochaine. Bien entendu, rien n’est garanti puisque le club peut aisément tomber dans un groupe de chacals et sortir au premier tour (coucou Manchester City), mais dans l’esprit de Doha, la Ligue des champions est devenu un réel objectif. Au départ, on parlait d’une envie de triompher dans les cinq ans. On va entrer dans la troisième année et QSI se verrait bien aller plus vite que la musique. Avec Carlo Ancelotti dans la besace, ce rêve a plus de chance de se réaliser. Et surtout plus rapidement. Un an et demi après son arrivée, l’Italien a déjà pris la mesure du projet. Il commence à comprendre le fonctionnement d’un club décidément pas comme les autres. Le mec a mis six mois à mettre son vestiaire en ordre, il ne va pas partir maintenant. L’homme au sourcil levé a pris le temps de façonner son effectif, de lui donner une cohérence tactique sur la scène européenne. Ça serait trop con de partir maintenant. Globalement, l’Italien peut entrer définitivement dans l’histoire du club. Il fait déjà partie de la grande maison avec son titre de champion, il a envie d’aller plus haut. D’être le premier à ramener la coupe aux grandes oreilles sur le Trocadéro et ainsi rendre hommage au prochain film de Brad Pitt « World War Z » .

Parce qu’il peut convaincre Cristiano Ronaldo de rejoindre « l’autre Portugal »

100 millions d’euros pour Cristiano Ronaldo. 18 millions par an. Des chiffres qui donnent le vertige. Pourtant, c’est ce que le PSG est prêt à mettre sur la table pour attirer le deuxième meilleur joueur du monde. Dans L’Équipe de jeudi, Carlito avance d’ailleurs qu’avec Messi et Ibra, le Portugais est l’un des rares joueurs au monde à pouvoir faire la différence à lui seul. Avec le Ballon d’or 2008, l’Italien pourrait s’appuyer sur deux phénomènes offensifs. Le PSG rêve du numéro 7. Le club est prêt à faire n’importe quoi avec son pognon pour attirer le joueur dans la capitale. Il faut dire que les arguments ne manquent pas : colonne vertébrale solide, vestiaire a priori moins traumatisé, engouement populaire moins stressant, pression médiatique moins vicieuse et entraîneur moins fou mais tout aussi talentueux. Pour faire venir un mec comme CR7, Ancelotti est une caution importante. Pour ne pas dire une condition sine qua non. C’est une garantie sportive et psychologique. Avec Lucas Moura, Lavezzi, Pastore, Thiago Silva et Ibrahimović, le Portugais sait qu’il aura du matos à ses côtés pour partir à la guerre. Sans compter sur le poids de la ville de Paris et, surtout, de la communauté portugaise qui réside en Île-de-France. Pauleta pourra facilement convaincre l’ancien ailier de United de la pertinence de son choix. Paname, c’est un peu le Portugal. Tout le Val-de-Marne, et notamment Champigny-sur-Marne, pourra venir crier son amour au Parc des Princes pour le roi Cristiano. Niveau marketing, l’opération serait un succès énorme. On peut rhabiller David Beckham, CR7, c’est le niveau au-dessus. Aligner les billets ne suffit pas pour ramener le Portugais dans la capitale. Il a besoin d’une figure paternelle dans laquelle il peut se fier. Et dans cette histoire, Carlo Ancelotti a un peu de Sir Alex Ferguson en lui. Au moment de la réflexion, la présence de l’Italien peut faire pencher la balance du bon côté. Ça va être n’importe quoi dans tous les Norauto de la banlieue…

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Swann Borsellino et Mathieu Faure

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