Oui, cet Ajax, c’est du sérieux

Erik ten Hag ne laisse rien au hasard. Même si son équipe est assurée de terminer première de son groupe, le technicien néerlandais décide quand même de conserver son équipe type, à l’exception de son capitaine Dušan Tadić, le seul à être autorisé à souffler un peu. Mais même sans l’un de ses maîtres à jouer, l’Ajax s’est montré implacable à la maison face au Sporting, l’autre qualifié de ce groupe (4-2). Une sixième victoire qui permet aux Néerlandais de boucler une première étape parfaite : cet Ajax version 2021 a déjà fait mieux qu’il y a deux ans, lorsque les Ajacides avaient gratté leur place dans le top 16 européen juste derrière l’indétrônable Bayern, avec trois victoires et trois nuls.

C’est aussi la première fois de son histoire que le club termine la phase de poules avec un 6/6. D’accord, le groupe était plus ouvert (Beşiktaş, Sporting, Dortmund) qu’il y a deux ans (Benfica et l’AEK Athènes en plus du Bayern). Pourtant, l’équipe dirigée par Erik ten Hag a changé. Seuls quatre titulaires réguliers font de la résistance (Blind, Mazraoui, Tadić, Neres), mais la jeunesse est toujours présente. Exit De Ligt, De Jong ou Van de Beek, place à Timber (20 piges) et Gravenberch (19), qui connaissent déjà le bonheur de la sélection. Malgré ce turn over, la formule fonctionne, même si elle diffère légèrement du cru 2018-2019.

Une attaque de feu, une défense de fer

Une chose n’a pas bougé : l’Ajax continue d’empiler les buts. Si les champions des Pays-Bas avaient marqué 11 fois lors de la phase de groupes il y a deux ans, ils ont fait grimper le curseur jusqu’à 20 cette année, dont 10 pour le seul Sébastien Haller. Avant le match du Bayern ce mercredi, les Néerlandais possèdent la meilleure attaque de la compétition, juste devant les Allemands (19) et Manchester City (18). Les chiffres sont (un peu) moins impressionnants en championnat, puisque l’équipe tourne à une moyenne de 3,2 buts par match, contre 3,5 en 2019. Cela n’en reste pas moins glaçant, même si la meilleure attaque de la compétition bataille dur en championnat (36 points, une seule défaite face à Utrecht) et reste menacée par le Feyenoord (35) et le PSV (34). L’autre satisfaction vient du côté de la défense. Déjà redoutable en 2019 (32 buts en 34 matchs de championnat et 13 pions en C1), l’arrière-garde fait mieux cette saison, avec seulement deux buts encaissés en 15 matchs d’Eredivisie (une moyenne de 0,13 but par match) et cinq en six rencontres de Ligue des champions. Ce qui la place parmi le top 4 européen derrière Chelsea (un but), le Real et le Bayern (trois chacun). Autrement dit : c’est fort !

Haller, le killer numéro 1

Si c’était le collectif de l’Ajax qui ressortait du lot deux ans auparavant, difficile aujourd’hui de ne pas identifier la menace de l’attaque : Sébastien Haller. Avec ses 10 pions en 6 matchs (dont un quadruplé pour son premier match de Ligue des champions face au Sporting), l’international ivoirien a été décisif lors de chaque rencontre de la phase de groupes, rejoignant un autre roi des records, en la personne de Cristiano Ronaldo, seul joueur à avoir réalisé une telle performance en 2017-2018.

6 – Sébastien Haller n’est que le 2nd joueur à marquer lors de chacun de ses 6 matchs d’une même phase de groupes en Ligue des champions, après Cristiano Ronaldo en 2017/18. Remarquable. pic.twitter.com/UktMQH2HPY

— OptaJean (@OptaJean) December 7, 2021

L’ancien joueur de West Ham confirme tout simplement sa forme étincelante depuis son arrivée aux Pays-Bas en janvier dernier, puisqu’il en est déjà à 32 buts et 13 passes décisives en 45 matchs toutes compétitions confondues. Un tueur qui sera évidemment l’arme principale d’une équipe prête à tout pour réaliser à nouveau une épopée folle, et pourquoi pas aller chercher une cinquième Ligue des champions le 28 mai prochain à Saint-Pétersbourg ? Ce groupe-là ne s’interdit rien.