- CAN
- Zambie/Tunisie (1-1)
Les Aigles sans serres
Dernier match de la 1ère journée de cette CAN angolaise. La Zambie et la Tunisie ont eu à coeur de profiter du coup de vice opéré par Daniel Cousin aux Camerounais. Non mondialistes, les deux équipes jouent leur année sur cette compétition. Résultat, match nul un partout.
Zambie-Tunisie : 1-1
Buteurs : Mulenga (18è) pour la Zambie, Dhaoudadi (40è) pour la Tunisie
La mode des petits en forme se confirme. Dès l’entame du match, la Tunisie avance comme un vieillard et la Zambie prend le contrôle du match. Jeu de passes, alternance jeu court-jeu long, vitesse, exit le pauvre Gabon, cette Zambie se la joue Clio, la petite qui a tout d’une grande. Et la maîtrise zambienne est récompensée à la 18ème minute. Chamanga ambiance Haggui et Jemal et sert l’ancien Strasbourgeois Mulenga, seul à 10 mètres des buts. Tir à ras-de-terre, Mathlouthi sort une main de lépreux et ne peut qu’effleurer le ballon. 1-0. Rien à dire. Les hommes d’Hervé Renard, look séducteur sur l’Ile de la Tentation, maintiennent la pression sur des Tunisiens dépassés sur le plan athlétique et technique. Pourtant, peu avant la pause, Mskani déborde sur l’aile gauche, s’aide de la main pour conduire la gonfle et centre en retrait. Les défenseurs zambiens, naîfs comme des moins de 13, suivent le centreur, pas le buteur. Mauvaise pioche. Dhaouadi égalise contre le cours du jeu.
En deuxième mi-temps, les Tunisiens font illusion dans les 10 premières minutes. Mikari profite d’une tête hasardeuse d’un défenseur pour aligner une chouquette de 25 mètres. Le poteau sauve la Zambie. Ensuite plus grand chose. Domination plutôt stérile des Tunisiens, face à des Zambiens physiquement atteints. Visiblement à l’aise qu’avec leurs pieds, deux coups de tronches sont faisandés par le crew de maître Renard. Chenapans ! Le sélectionneur tunisien Benzarti envoie alors les seconds couteaux made in France, Jemaa et Ben Saada. La solution ne viendra évidemment pas des deux gauchers, de personne d’ailleurs puisque les deux équipes se laissent à 1-1 sur cette triste deuxième période.
Cameroun – Gabon : 0-1
But : Cousin (17eme) pour le Gabon
Le Cameroun était prévenu. Les petites équipes pour cette CAN 2010, c’est du pipo. Le Gabon d’Alain Giresse, fessé deux fois en septembre par les Lions Indomptables, a cette fois-ci joué au dresseur devant l’establishment gabonais qui avait fait le déplacement à Lubango.
Dès les premières minutes de jeu, première surprise : Ovono, gardien du MUC 72, annonce à l’Afrique que ses maniques ne lui servent pas qu’à sortir les plats du four. Premier arrêt à la 6ème minute sur un centre tir de N’Guémo puis belle horizontale sur une frappe à 20 mètres d’Emana. Poteau. Ça sent la baraka pour le Gabon. La grosse baraka même puisque, au quart d’heure de jeu, Meye va au duel sur N’Koulou. Le cuir atterrit dans la surface camerounaise et au concours de lenteur entre Song et Cousin, c’est le lofteur de Hull City qui décroche la caravane. Contre-pied sur Kameni, le Gabon ouvre le score salement. Légèrement holduppés, les Camerounais se remettent en marche. Webo, puis Geremi sur coup franc direct tombent sur Ovono. Le Cameroun s’éteint peu à peu, à l’image d’Eto’o, inexistant sur cette première période. Le Guen peut ronger ses ongles dans sa guérite.
Au retour des vestiaires, Le Guen a la bonne idée de sortir N’Guémo pour Tchoyi mais laisse Eto’o sur l’aile gauche. Etrange. Tchoyi se distingue rapidement en préférant la maléole au plat du pied pour tromper Ovono. Tant pis. Le Cameroun fait le siège du camp du Gabon, qui commence à prendre l’air d’un camp de réfugiés. Les Gabonais tombent à chaque contact, demandent le doc pour gagner des secondes. Il reste pourtant 20 minutes de jeu. Emana, toujours lui, essaient les frappes de sourds mais Ovono arrête tout ce qui passe devant ses tresses. Entêté à envoyer des sondes dans la surface du gardien manceau, le Cameroun perd le fil du match et ne profite pas des 6 minutes d’arrêt de jeu. Avec une seule occaz’ dans les godasses, concrétisée par Cousin, le Gabon créé une nouvelle surprise dans cette CAN.
Ronan Boscher
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