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La victoire, rien d’autre
L'OM se doit de l'emporter à Nancy. Parce qu'avec une quatrième victoire d'affilée en Ligue 1, le club lancerait enfin son championnat. Vu son calendrier, il n'y a plus de place pour le doute.
Cruel calendrier : les olympiens se doivent de tourner la page Manchester, qui les a vus neutraliser Rooney, Berbatov et compères au Vélodrome. Supporters, joueurs, médias locaux, tous ont encore la tête à la Ligue des Champions. Le retour au championnat de France peut donc s’avérer dangereux. Honnête, Deschamps reconnaissait il y a peu que « la marge d’erreur en Ligue 1 est plus importante » . Reste à savoir si la baisse de concentration de Diawara et M’Bia ne sera pas encore plus grosse à 17h, lorsqu’ils verront dans le camp d’en face Cuvilier et Vahirua donner le coup d’envoi. « Les concerner, ça serait déjà bien… » reconnaît d’ailleurs l’entraîneur marseillais.
Il faut dire qu’à Marseille, les exploits européens l’emportent sur le reste. Si l’on demande à n’importe quel passant de la Canebière ce qu’il pense de la saison 1999-2000, il citera les succès contre Chelsea, Manchester United, les deux larges succès contre le PSG, voire le match fou contre Monaco au Vélodrome. Mais personne pour souligner que Marseille a fini quinzième de Ligue 1 avec le même nombre de points que le premier relégable … Nancy. Le groupe marseillais, que l’on sait loin d’être hermétique à la bonne humeur, a donc de fortes chances d’être dans une disposition plus légère. Pour être sûr de voir son équipe tout donner, Deschamps s’est donc promis de n’aligner que des éléments qui seront à 100 % : Fanni, touché au genou, est resté à Marseille. Valbuena, revient de blessure, Cissé, M’Bia et Brandao portent encore les marques de leurs derniers combats. Ils ne seront alignés qu’en cas d’absolue nécessité. Fabrice Abriel va donc retrouver les joies de la titularisation. L’ancien Lorientais, qui a du encaisser de se faire doubler par Jordan Ayew dans la hiérarchie des ailiers, va avoir l’occasion de se montrer, alors que ses relations avec Deschamps ne se sont pas au beau fixe cette année.
Pourtant, même en prenant en compte tous ces éléments, il y a de quoi être optimistes pour les champions de France. D’abord parce que l’OM reste sur deux victoires au stade Marcel Picot. Deux succès qui ont été obtenus sans trop lutter, faisant passer la Ligue 1 pour un championnat respectueux, où les gros peuvent s’imposer chez les petits en toute logique. Et qu’on ne vienne pas parler de changement avec le synthétique. Déjà, il y en a un à la Commanderie, et les joueurs phocéens s’entraînent souvent dessus. Aussi parce que le seul match que l’OM a disputé cette saison sur cette surface s’est soldé par un 3-0. C’était à Moscou, contre le Spartak… Ca ne va pas forcément faire plaisir à Deschamps mais tout autre résultat qu’une victoire serait considéré comme une contre-performance de premier ordre, un coup d’arrêt. Surtout parce qu’en face, c’est le 16ème de Ligue 1. Une équipe qui a enregistré 5 défaites lors de ses 6 derniers matchs de championnat et qui aligne une attaque Hadji – Vahirua. Deux joueurs au profil similaire, qui savent tripoter le ballon mais qui ne sont pas assez tueur cette saison. On est loin de Manchester, « où les erreurs se paient cash » , comme le veut la formule. Une bonne opportunité pour les olympiens donc, car pour la confiance, une victoire reste une victoire.
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