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- 24e journée
La Ligue 2 passe au rouge
Avec 5 cartons rouges, dont 4 sur les seuls 45 premières minutes, la Ligue 2 était nerveuse ce soir. Pas de soucis pour Troyes, qui regarde sereinement vers l'élite, tandis que le Gazélec confirme sa superbe saison et grimpe sur la deuxième marche du podium.
Le siège de Troyes, solide leader de Ligue 2, attire bien des convoitises. Ce vendredi, c’est Auxerre qui veut prendre la place du champion. Mais le leader est sur une bonne série, et n’a pas vraiment envie de lâcher sa place de sitôt. Résultat, juste avant la pause, Bienvenu déboule cash sur le côté gauche, élimine tranquillement Puygrenier et sert en retrait Azamoum, qui n’en demandait pas tant. Dans un match bien rythmé, Auxerrois et Troyens vont d’un but à l’autre, sans parvenir pour autant à concrétiser. Au bout du temps additionnel, grâce à une belle performance de Petrić dans le rôle du présentateur complice, le champion reste champion.
Châteauroux 0 – 0 AC Ajaccio Créteil 0 – 0 ValenciennesIl y a différents types de soirée. Celles, réussies, où tu emballes la plus belle fille de la fête, et celles, complètement ratées, où tu finis mal dans ton lit. Et puis il y a ces soirées un peu nulles, qui auraient pu bien se passer, mais où personne n’a vraiment essayé de chauffer l’ambiance. Châteauroux-Ajaccio et Créteil-Valenciennes font partie de cette catégorie. Avec des invités en manque de confiance, vraiment pas sûrs de leurs pas de danse, personne n’a osé enflammer la piste. Comme si chacun était venu histoire d’occuper son vendredi soir, mais en fait aurait préféré rester au fond du canapé à regarder la télé. Franchement, ils auraient dû. Zappez, il n’y a rien à voir.
GFCO Ajaccio 1 – 0 AngersBut : A. Youga (77e)Affrontement entre deux prétendants au podium de la Ligue 2, puisque le Gazélec et Angers sont tous deux à un point de la troisième place. Malheureusement pour les visiteurs, de la maladresse ou un surplus de bonne volonté valent à Kodjia un retour précipité aux vestiaires. Celui qui revenait déjà de suspension place une bonne semelle sur la jambe de Filippi, et est logiquement expulsé. En supériorité numérique, les Corses ont pourtant eu du mal à concrétiser leur avantage. Il faut attendre la 75e minute et une combinaison sur coup franc pour voir Youga enrouler son ballon et le placer hors de portée de Butelle. Un but tout en finesse qui permet au Gazélec d’enfiler son costume de dauphin, et de croire en une montée totalement folle.
Laval 1 – 1 OrléansButs : H. Alla (42e sp) / R. Maah (30e)Remake d’Intervilles ce soir à Francis-Le-Basser. En effet, comme la vachette, les défenseurs orléanais ont vite vu rouge, par deux fois. C’est d’abord Brillault, le capitaine, qui montre l’exemple. Dommage que ça soit le mauvais, puisque le joueur d’Orléans est exclu dès la 13e minute pour une obstruction en position de dernier défenseur. Ponroy suit le même chemin que son coéquipier à la 42e, et provoque même un penalty, tranquillement transformé par Alla. Entre-temps, Maah avait ouvert le score pour les visiteurs d’un maître coup franc à la demi-heure de jeu, histoire de faire peur aux Mayennais. À 11 contre 9, les Tangos sont incapables de prendre l’avantage en deuxième période. Pire, les occasions se comptent sur les doigts d’une main. Une contre-performance qui ne permet pas à Laval d’inscrire son nom sur le mur des champions.
Le Havre 3 – 1 ClermontButs : M. Le Marchand (14e) – G. Malfleury (26e) – I. Chebake (68e) / P. Capelle (48e)La première fois ne se passe pas toujours si mal. Et ce n’est pas les joueurs du Havre qui vous diront le contraire. Le Marchand peut le confirmer, puisque son premier but de la saison permet aux siens de prendre l’avantage. Seul dans la surface, le capitaine havrais aligne Jeannin et lance parfaitement son équipe. Première fois réussie également pour Malfleury. Servi en profondeur sur la droite de la surface, l’attaquant débloque son compteur et double tranquillement la mise, face à un portier clermontois abandonné par sa défense. Clermont revient avec de meilleures intentions au retour des vestiaires, et Capelle se met à gâcher la fête, en réduisant rapidement la marque. Mais vu le plaisir pris par ses coéquipiers, Chebake aussi veut prendre son pied. Du coup, slalom sur la droite, frappe enroulée, et ça fait ficelle pour le Havrais. Une première fois rondement menée pour le Havre, qui remettrait bien le couvert la semaine prochaine.
Niort 1 – 1 DijonButs : F. Martin (18e) / F. Raspentino (58e)Sous la pluie, face au modeste 16e de Ligue 2, Dijon patauge. Peu actifs en première période, les Dijonnais se font surprendre après le quart d’heure de jeu, sur un but de Florian Martin. Esseulé dans la surface sur un centre, le Chamois trompe Reynet en deux temps. Heureusement pour les hommes de Dall’Oglio, la pluie s’arrête en deuxième mi-temps, et Dijon sort enfin la tête de l’eau. Raspentino égalise juste avant l’heure de jeu, avant de voir son adversaire Bong se faire exclure pour un deuxième carton jaune. Malgré sa supériorité numérique, Dijon continue à ramer, et c’est le calme plat pendant toute la fin de la rencontre.
Tours 2 – 2 Arles-AvignonButs : A. Delort (13e) – Khaoui (73e) / K. Koné (8e, 41e)Duel à l’ombre entre Tours et Arles-Avignon. Pourtant, pour ces deux formations à l’avenir bien sombre, pas question de se laisser aller. Koro Koné, transfuge de Dijon, croit entrevoir la lumière en ouvrant le score dès la 8e minute pour les visiteurs. Pourtant, le dernier du classement fait grise mine quand Gigot se fait expulser à peine deux minutes plus tard. Sanction immédiate, puisque sur le coup franc, Delort signe son retour à Tours de la plus belle des manières, en envoyant une mine dans la lucarne adverse. L’embellie tourangelle ne dure pourtant pas. Cissé manque tout d’abord un penalty, avant de servir d’une superbe talonnade Koné, qui signe son premier doublé sous les couleurs arlésiennes. Le vrai rayon de soleil est pourtant encore à venir. Excentré sur la droite, le jeune latéral des locaux Khaoui tire un coup franc très haut, qui finit au fond des filets de Maraval. Un dernier coup d’éclat qui vient conclure une rencontre animée, belle éclaircie dans le morne quotidien du bas de tableau.
Par Pierre-Valentin Lefort