- Justice
L’Equipe relaxée sans surprise
Un jugement qui fera jurisprudence ? Au moment ou certaines voies commencent déjà à faire le procès de la presse pour son traitement « hâtif » de l’affaire DSK, Nicolas Anelka s’est vu débouté dans son action en justice pour diffamation menée contre le journal l’Equipe (au sujet, est-il besoin de le rappeler, de la une consacrée à son altercation avec Raymond Domenech à la mi-temps du match France-Mexique).
Cela dit, personne n’est guère étonné d’un tel jugement, somme toute assez rassurant. Le principal intéressé s’est ainsi toujours refusé, encore récemment dans les colonnes du Parisien, à donner la teneur exacte de ses propos et il fut incapable de fournir des témoins convaincants en sa faveur. En outre, comme l’a noté la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, les faits ne sont contestés par personne. Enfin l’argument massue du plaignant, élevant le secret du vestiaire au même niveau « d’inviolabilité » que le secret défense n’a semble-t-il pas convaincu, et en tout cas ne repose sur aucune base légale. La seule leçon a tirer de l’affaire se révèle d’une banale évidence : vouloir faire un coup ou jouer du sensationnalisme n’est pas un délit en France, du moins aux yeux de la loi (Mediapart qui s’était vu menacé également de poursuites de ce type doit en être soulagé).
Peut-être que le joueur de Chelsea aurait été plus inspiré de réclamer un copyright et un pourcentage sur les ventes ?
NKM