- C3
- Gr. F
- Rennes-Villarreal (2-3)
Pourquoi le but de Lorenz Assignon n’a pas été accordé à la fin de Rennes-Villarreal
Un ascenseur émotionnel, un vrai.
Le Stade rennais pensait vivre un grand moment de son histoire européenne, ce jeudi soir, quand Lorenz Assignon a cru offrir le 3-3 et la première place aux Bretons à la dernière minute d’un match électrique entre Rennes et Villarreal. Le stade était en feu, les tribunes tremblaient… jusqu’à ce que l’image de M. Karaoğlan, l’arbitre turc, avec le doigt collé sur l’oreille ne laisse traîner un doute. Il a eu besoin d’un peu plus d’une minute pour annuler le but et récolter une bronca assourdissante. Sur les écrans géants de l’enceinte, cette décision est expliquée par une position de hors-jeu, pourtant inexistante sur les ralentis défilant en tribune de presse.
Ce n’était pas un hors-jeu, mais un coup franc indirect accordé aux Espagnols. À l’origine de cette redescente terrible pour les Rouge et Noir, un point de règlement méconnu de beaucoup de personnes : la loi 13.3, alinéa 4 qui concerne les coups francs et indique que « si une fois que le ballon est en jeu, l’exécutant retouche le ballon avant que celui-ci ait été touché par un autre joueur, un coup franc indirect est accordé ». À la suite de son coup franc qui a touché la barre avant de lui revenir, Enzo Le Fée n’avait ainsi pas le droit de toucher le ballon. Dans la forêt de joueurs, il n’était cependant pas simple de savoir si Dani Parejo n’avait pas au moins effleuré le cuir avant, mais le Stade rennais nous a fait savoir qu’il a rapidement demandé après le coup de sifflet final à la production française de vérifier les images, celles-ci confirmant que le milieu de Villarreal n’avait pas touché le ballon.
Lorenz Assignon : « Les 22 acteurs sur le terrain n’ont pas compris… » #SRFC pic.twitter.com/9yv5M2T0AW
— Clément Gavard (@Clem_Gavv) December 14, 2023
Le SRFC était encore sonné après la rencontre, évidemment, et Julien Stéphan n’a pas caché qu’il avait lui aussi appris cette règle ce jeudi soir. « Je connaissais la règle sur penalty, je ne pensais pas que ça pouvait exister sur coup franc », a-t-il admis. Lorenz Assignon, lui, semblait l’apprendre en zone mixte de la bouche des journalistes, assurant que l’arbitre ne leur avait rien expliqué sur le terrain. « C’était le flou, a raconté celui qui aurait pu être le héros rennais. Les 22 joueurs sur le terrain n’ont pas compris. »
Il va maintenant falloir ajouter des séances d’entraînement pour réviser les lois du jeu, même les plus obscures, du côté de la Piverdière.
CG