Planus, l’anti-norme
A l’entendre, Laurent Blanc aurait presque la nostalgie du libero décroché. Celui qui campe vingt mettre derrière sa ligne défensive. Celui qui pèse soixante kilos tout mouillé, mais qui a l’œil de l’expert. Bref, celui qui officiait il y a encore une dizaine d’années. Un type presque inspiré de Marc Planus, en somme. On dit presque…
« On fait de moins en moins de joueurs dans ce registre, et surtout à ce poste-là, a prévenu le coach girondin. Je suis abasourdi de voir que même à très haut niveau, on est en train de formater des défenseurs centraux qui sont presque des stéréotypes : grands, costauds, forts et athlétiques, a-t-il expliqué.Mais il faut que ça fonctionne un peu quand même, là (en montrant sa tête, ndlr) ! »
En gros : fini les Golgoths, place aux hommes normaux ! « Après, on est ébloui devant des joueurs de qualité athlétique moyenne, mais qui sont tellement intelligents parce qu’ils réfléchissent dans le placement ou dans la maîtrise technique. On se dit que ce sont des génies, mais non : ce sont justes des joueurs qui réfléchissent, a-t-il glissé malicieusement. Je peux en parler car je connais un peu le poste… Il ne s’agit pas d’être une boule de muscles ; les joueurs intelligents, rien que par leurs déplacements, ils vous mettent en difficulté. Et Marc fait parti de ceux-là. Il est malin, anticipe, et son absence nous a fait cruellement défaut. »
Tant pis pour Daniel Van Buyten et Jaap Stam…
























