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Frédéric Antonetti : « J’aurais adoré jouer contre Bielsa parce que c’est d’une facilité... »

Tous aux abris !
Connu pour son franc-parler, Frédéric Antonetti n’a pas dérogé à sa réputation dans un large entretien accordé au magazine So Foot. Coordinateur sportif du Sporting Club de Bastia, l’ancien coach de Saint-Étienne, Lille, Rennes, Metz ou Strasbourg revient sur la particularité de faire un mercato sans argent, son aversion pour la multipropriété, son retour sur l’île de Beauté, la période de deuil qu’il a traversée suite au décès de sa femme en 2020, mais aussi l’image des coachs français. Et pour lui, tout réside dans la faculté de « se vendre aux médias ».
« Nous, en France, on ne sait pas faire ça, analyse-t-il. Quand j’entends les Portugais nous expliquer en 2020 ce qu’est un “entraînement intégré”, comme s’ils avaient inventé quelque chose… Mais arrête un peu! Moi, je le faisais dans les années 70 à l’INF Vichy, qu’est-ce que tu me parles de ça ? Et les médias, ils tombent dans le panneau. Un entraîneur étranger arrive et on dit “Ah, il a fait les petits déjeuners, il a fait le repas, il a fait la journée continue…” Ils en font des tonnes là-dessus… Quand je suis arrivé à Saint-Étienne, en 2001, on faisait des journées continues le mardi et le mercredi et le petit déjeuner tous les matins. Mais moi, je ne l’ai dit à personne ! »
Ces étiquettes, le Corse en a évidemment souffert : « Moi, je n’ai jamais soigné mon image. Mon poids ne m’a pas aidé, par exemple. Avec 15 kilos de moins, je pense que je renvoie une autre image. Je pensais qu’il fallait être bon sur le terrain et que ça suffisait. J’ai toujours été naturel, donc je disais ce que je pensais. » À l’inverse des entraîneurs dits « philosophes » : « Tant mieux pour lui, c’est bien d’avoir une culture personnelle, mais bon, ça sert à quoi dans le football, les études de philosophie ? Pour les médias, ça en jette. Moi, ma philosophie, c’est l’animation du 4-4-2, l’animation du 5-3-2, choisir les joueurs… »
Luis Enrique validé, Marcelo Bielsa dégonflé
Parmi les étrangers, certains reçoivent tout de même son approbation, Luis Enrique le premier, mais aussi Nico Kovac ou Jorge Sampaoli. Et Bielsa ? « C’est un personnage un peu particulier. J’aurais adoré jouer contre lui parce que c’est d’une facilité… Franchement, tactiquement, c’était très faible. Meilleur entraîneur du monde d’après Guardiola… Mais bon, je n’ai pas vu ça. Rappelez-vous, quand il quitte Marseille, il perd 1-0 contre Caen. Il s’est fait manger. C’était très déséquilibré, des espaces énormes… Je pense que c’est un homme bien, sincère, honnête, mais quand on voit jouer ses équipes, ce n’est pas le haut niveau. »
Pour la suite, rendez-vous ce jeudi dans les kiosques pour le numéro 229 de So Foot.
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SF