CAN ’08 : La vache et le pharaon
Les Pharaons d’Egypte sont superstiteux. Et comme 99,99% des sélections africaines, ils sont très tatillons sur les rituels et autres traditions…
Vendredi dernier, la qualification pour les quarts de finale en poche, l’Egypte retrouve le chemin de son stade d’entraînement à Kumasi…
Les joueurs commencent alors leur échauffement sous l’oeil bienveillant de…deux paysans ghanéens et d’une vache…
Après quelques tours de terrain des Pharons, les deux paysans plaquent la vache au sol. Tous les joueurs, Hamed Hassan en tête, se ruent alors sur la pauvre bête…
L’attaquant, et accessoirement boss incontesté du vestiare égyptien, dégaine un couteau de boucher et égorge sec la Milka !
Le sang, qui se répand alors sur le sol, forme en se mêlant à la terre battue une mare pourpre et gluante dans laquelle chaque joueur trempe frénétiquement ses crampons, comme si ce précieux liquide était sacré…
Plus qu’un rituel sportif, ce sacrifice est en fait une forme de porte-bonheur, comme l’explique Hamada Shady, pharaon du staff. « On avait déjà fait ça entre 1998 et 2006. Lors de la dernière CAN, on le faisait avec un mouton après chaque match. Comme on n’avait pas de mouton lors des trois premières rencontres, on a demandé à un policier qui nous escorte depuis le début de la compétition de trouver une vache qu’on a achetée à des paysans du coin. Comme ça, une vache vaut trois moutons » .
La vache a ensuite été gracieusement offerte aux plus démunis de Kumasi. Des familles qui peuvent d’ores et déjà se réjouir car Hamada Shady assurait qu’en cas de victoire sur l’Angola, on rezigouillerait un bovidé. Victoire 2-1 des Pharaons…
Alors si une vache = trois moutons et qu’il faut six moutons pour aller en demi, je retiens deux, je pose trois…Putain, mais combien faut-il de moutons pour taper un éléphant ???
PB