Bellion, le dernier romantique ?
Lui, au moins, on ne peut pas le taxer de langue de bois. Ce type est un vrai, un écorché, un mec respectueux, sincère et franc. Et c’est visiblement un footeux « old school » , comme on n’en fait plus beaucoup. David Bellion reste lui-même, fidèle à ses convictions, à ses rêves d’enfant, et à son idéal de football. Sus au foot-business !
« Le plaisir, dans le football, c’est oser et faire des choses, indique celui qui ronge son frein depuis de longs mois sur le banc de touche bordelais. Mais quand on n’a pas la confiance, ni la nôtre, ni celle de l’entraîneur, il est difficile de réaliser ce que l’on a fait (avec Bordeaux, ndlr) la saison dernière ou il y a deux ans. Alors, je ne dis pas que l’on survolait tout, mais nous étions une équipe qui allait à l’abordage et marquait des buts, même si elle en prenait, explique-t-il. Mais il y avait du spectacle, ce qui est pour moi le plus important dans le football » .
Un romantique, on vous dit ! « Maintenant, en 2010, il y a l’argent, des débats et des talk show sur toutes les chaines, fait-il observer. Le foot est devenu un business, tout simplement. Bon, on fait tous partie de ce business, mais ce n’est plus comme à une certaine époque, où c’était peut-être plus un football champagne, confie-t-il avec regrets. A chacun son truc, mais moi, je trouve qu’il y avait plus de passion, sur le plan général. »
C’est vrai, mais de quelle époque parle-t-il : celle des Darmon, Tapie, Bez ?
