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Barça 2011, MVP

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Barça 2011, MVP

On va arrêter les superlatifs. Le Barça a gagné sa troisième C1 en cinq ans. La finale la plus facile des trois sans doute. La faute à un trio Pedro-Villa-Messi et à un Xavi divin. Vite, des concurrents pour ce Barça-là...

Manchester United

Van der Sar (5,5) : la grande tulipe a raté son jubilé. Auteur de quelques parades bien senties, le Batave s’incline quand même trois fois. Une soirée S/M pour la dernière du portier. Manquait que le fouet et le cuir.

Fabio (5) : Quand on a 20 ans, rien n’est impossible. Sauf sortir un gros match en finale de C1 contre le Barça 2011. Reste à limiter les dégâts. Il l’a fait. Et plutôt bien.

Ferdinand (4) : L’homme qui ne tacle jamais a été utilisé comme un plot pendant 90 minutes. Bien placé sur certaines accélérations barcelonaises, le défenseur le plus cher de l’Histoire n’a rien pu faire contre la meilleure équipe de la même histoire.

Vidic (4,5) : Même s’il a donné l’impression de sortir un gros match en première période, il a pris le bouillon devant Messi et ses soces. Sur le second but il ne sort pas sur le numéro 10 argentin et le couperet tombe dans la foulée. Trois buts encaissés en 90 minutes, c’est moins bien qu’Arsenal. Moche.

Evra (4) : Pour sa quatrième finale de Ligue des Champions, le Français n’a pas été au top. Fautif sur les trois buts, notamment sur des erreurs de placement, le latéral rend une copie au goût amer. Il aurait mieux fait de rester dans le bus pour une fois.

Carrick (3) : Le quaterback des 49ers n’a pas eu le rendement escompté. Tous ses lancers sont partis dans le décor et son implication défensive a été proche du néant. Carrick, c’est le bon plan pour gagner contre Bolton. A l’étage supérieur, c’est plus compliqué.

Giggs (4) : En dépit de sa passe décisive sur l’égalisation de Rooney, le Gallois semble plus enclin à casser les reins des anciennes Miss Galles que ceux de ses adversaires directes. Comme en 2009, le magicien Gallois avait oublié sa baguette.

Valencia (3) : Sa puissance avait été préférée à la vitesse de Nani, pourtant l’Equatorien n’a jamais chatouillé les reins d’Eric Abidal. Plus nerveux qu’à l’accoutumée il aura multiplié les fautes et raté tous ses gestes offensifs. Change de coupe de cheveux au passage.

Park (5,5) : Il n’y a pas à tortiller du cul, le Coréen est un mec ultra précieux. Pas forcément un esthète sur le terrain mais foutrement efficace dans le harcèlement de l’adversaire. Bon d’accord, ça n’a servi à rien mais le numéro 13 s’est sorti les doigts.

Rooney (6) : Il avait raté ses deux premières finales de C1. Cette fois-ci, il a répondu présent dans son style accrocheur, râleur, bagarreur et bien entendu buteur. Mais le rouquin était bien trop seul pour porter les siens. Frustrant. C’est Coleen qui va dérouiller derrière.

Hernandez (3) : Inexpérimenté et systématiquement hors-jeu, le Mexicain s’est planté. Le plan était simple, jouer vertical et vite sur sa dégaine. Malheureusement, le schéma de jeu à foiré. Le Barça, ce n’est ni Chelsea, ni l’OM. A l’année prochaine va.

Scholes (/) : Pas de tacle de hools, pas de crachats, une rentrée fair-play. Ca sent la quille.

Nani (/) : Il a étrenné les nouvelles Adidas Predator sur le pré. C’est mieux que rien.

[page]

Barcelone

Valdes (6,5) : Le gardien ibère a une sacrée vision du jeu. Toujours à l’aise dans ses sorties, le dernier rempart du Barça a confirmé qu’à 29 piges, il est au sommet de son art. Le nouveau libero porte le numéro 1.

Daniel Alves (6,5) : Premier attaquant, premier défenseur, premier au 100 mètres. Encore facile ce soir, le latéral auriverde a pris sa revanche sur le souvenir de 2009 où il était suspendu. Prends ça Maicon.

Piqué (6,5) : Moins royal que dans nos souvenirs, le waka boy n’a pas dégagé un sentiment de plénitude. Enfin, c’était pendant 10 minutes. Au final, il n’a jamais paniqué et s’est souvenu que pour gagner des titres il a quitté MU pour son club formateur. Deux ans plus tard, son palmarès dégueule de partout.

Mascherano (7) : L’Argentin à la gueule de Rapetou n’est pas un défenseur central de formation. Sur chaque offensive adverse, le numéro 14 catalan peinait à s’aligner. Puis, il est devenu génial, brillant, présent, omniprésent avant de terminer sur un rythme de sénateur. Le vrai coup tactique de cette finale, c’est lui.

Abidal (9) : Le seul mec capable de passer d’une tumeur du foie à une finale de C1 en trois mois. Un homme bionique. Sa résurrection a renvoyé Lance Armstrong à sa trottinette. Tellement fort que Puyol lui file le brassard pour aller soulever la coupe aux grandes oreilles. Dire que le mec est un pestiféré en France…

Busquets (8) : Putain de sentinelle. Il a une tête à claques, mais le long catalan est une pièce maîtresse dans le système barcelonais. Gratteur, relanceur, relayeur, défenseur, aboyeur…

Xavi (9) : Le vrai meilleur joueur du monde, c’est lui. Il voit tout avant tout le monde. Le petit Espagnol a mis hors de portée le bloc mancunien sur chaque passe en profondeur. Un génie. Sur le premier but, il caviarde Pedro comme un amant amoureux. Partout, toujours et pour toujours, Xavi crèvera sans aucun Ballon d’Or sur son CV mais avec l’étiquette d’un champion.

Iniesta (8) : On a toujours du mal à cerner ses matches mais sa qualité technique est au dessus de la moyenne. Il a joué comme il sait (bien) le faire : simple, direct et toujours dans le sens du jeu. Un autre génie incompris. Saleté de bronzage.

Pedro (8) : On lui pardonne sa dentition inégale et sa coupe à la Pierre Laigle. Le natif de Tenerife a débloqué la finale d’une frappe limpide. Toujours aussi nerveux sur ses prises de balles, l’ailier de poche est un win player. CQFD.

Villa (7) : Bidon, ou presque, depuis trois mois, l’ancien de Valence s’est mué en formidable joueur d’équipe. Appels, contre-appels, replis défensifs, décrochages avant l’estocade finale : une lunette à l’entrée de la surface. On appelle ça une finale réussie.

Messi (9,5) : Oui il va vite. Oui le ballon ne décolle jamais de son pied. Oui il semble facile. C’est sûrement ça le plus surprenant avec le double Ballon d’Or. On sait qu’il est hors norme et il arrive encore à envoyer du kiff avec un 53ème but pour clore une saison

de mutant. Le premier homme a gagné dix Ballons d’Or de suite s’appelle Lionel. 23 piges et déjà deux C1 au compteur. C’est qui l’enfant Pat’ ?

Keita (/) : Joli stand-up de Thomas Ngijol.

Puyol (/) : Invaincu cette saison avec le Barça, Rahan est un talisman.

Christian Jeanpierre – Bixente Lizarazu – Arsène Wenger (20) : Visiblement le Barça tient déjà ses trois premières recrues pour 2012.

Par Mathieu Faure

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