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Tu sais que t’es un footballeur du dimanche quand…

Par Swann Borsellino
Tu sais que t’es un footballeur du dimanche quand…

En club ou avec les potes, dans la rue, sur une belle pelouse ou sur le synthétique de ton quartier, tu t'es déjà : battu, blessé et pris pour Ronaldo (le vrai). Toi, tu connais l'odeur ignoble des chasubles et des protège-tibias. Toi, tu es un footballeur du dimanche. Ou du samedi, d'ailleurs.

– Dans ton club, il y a un Maldini. Un type qui est là depuis les débutants, qui connaît le gardien du stade, l’entraîneur des poussins, le type de la Buvette et tous les itinéraires pour aller jouer à l’extérieur.
– Tu n’as plus de magnétoscope, mais par contre, tu as toujours la VHS de cette frappe incroyable que tu avais claquée lors du premier tour de la coupe départementale. La seule de ta carrière.
– Tu connais les rassemblements de voitures. D’ailleurs, tu les connais tellement bien que tu ne prends jamais la tienne. Bah ouais, les petites boules noires du synthétique et la terre rouge, ça salope le sol de la Ford Mondéo.
– Tu sais que les mecs qui ont les derniers crampons et la panoplie complète d’un club ne savent pas jouer au foot. D’ailleurs, ils portent souvent des Nike bariolées.
– Tu n’es pas raciste, mais tu as déjà employé les mots « licence » et « black » dans la même phrase.
– D’ailleurs, défenseur latéral de formation, tu as passé tes classes de jeunes à défendre sur des mecs beaucoup plus grands et beaucoup plus musclés que toi. En fait, ils sont juste plus vieux.
– On t’a déjà fortement invité à rater le pénalty que tu t’apprêtais à tirer. Tu l’as marqué. Puis tu as couru vers ta voiture à la fin du match.
– Tu connais un type qui, sans cette saloperie de blessure au genou, aurait été professionnel.
– Tu as déjà eu envie de frapper le père d’un type de ton équipe. Oui, celui qui gueule tout le temps, accoudé à la rambarde.

– En revanche, tu as déjà demandé à un coéquipier l’âge de sa mère. Oui, celle qui met les merguez dans ta baguette lors du tournoi annuel de ton club pourri.
– D’ailleurs, tu as déjà mangé un sandwich merguez, avec de la moutarde, une barquette de frites et une bière, dix minutes avant un match.
– Tu as déjà disputé une séance de pénaltys interminable sur un terrain en terre, avec des buts qui se replient pour laisser l’espace quand ça joue à 11 contre 11.
– Tu t’es toujours dit que les vétérans du dimanche matin, ceux qui gueulent tout le temps après l’arbitre et les collègues, étaient des cons. Aujourd’hui, tu joues avec eux.
– Tu as eu un Portugais dans ton équipe.
– Le même Portugais qui, quand il y avait un tournoi un peu loin, venait avec ses parents, ses cousins, son poulet, ses patates et cette splendide table en plastique que tu peux plier pour la mettre dans la Seat.
– Tu sais de quoi on parle quand on te dit « deux buts ou dix minutes » .
– Tu sais aussi qu’à partir de quatre équipes, t’as plutôt intérêt à gagner tes matchs.
– Tu as déjà eu affaire à un type tout seul qui, sans pote, veut squatter ton équipe. Tu lui as dit oui. Il était nul.
– Tu t’es déjà foutu de la gueule d’un « vieux » en arrivant sur le terrain. Tu as fermé ta bouche quelques minutes plus tard.
– Après un crochet, un grand pont et une frappe dans la lucarne opposée, sous les yeux d’un périphérique qui reste bouche-bée, tu as déjà cru qu’un type allait venir te recruter. Puis tu es rentré chez toi en PC2.
– Tu ne crois pas en l’auto-arbitrage.
– Tu respectes l’éclosion des complexes de foot en salle, mais quand tes potes t’invitent, tu dis : « Désolé, c’est pas mon foot » .
– Pris de crampes, tu t’es déjà surpris à courir pour aller boire.
– Tu sais qu’une voiture « cinq places » peut contenir beaucoup plus que ça.
– Tu as déjà pleuré au mois de novembre, par -10°, après avoir pris une balle dans le nez.
– Tu sais que l’émergence d’internet et des mails a tué ce qui se faisait de plus beau dans le football amateur : la convocation pour le match lors de l’entraînement du vendredi soir.
– Tu as déjà eu froid, puis chaud, puis froid sous ta douche.
– Il y avait toujours ce mec qui « avait un truc à faire » au moment de prendre sa douche.
– Tu as déjà crié « atchik atchik atchik » puis « aie aie aie » sans vraiment comprendre pourquoi.
– Tu as essayé de mettre des notes aux joueurs de ton équipe, mais tes coéquipiers étaient trop sensibles.
– Tu as déjà créé l’intégralité de ton équipe à PES. Avec 99 partout, évidemment. Sauf au type que tu aimais pas.
– Tu rigoles quand les gens te parlent de la Premier League. Les tacles les plus sales, tu les as vus en direct.
– Tu as déjà fait semblant d’aller boire ou de faire tes lacets pour éviter d’être dans l’équipe qui portent les chasubles.
– Tu n’as plus eu confiance en ton entraîneur depuis le jour où il t’a dit : « J’ai lavé les chasubles hier » .
– Tu as déjà frotté ta peau morte après avoir enlevé tes protège-tibias.
– Tu sais que les êtres humains ne sont pas tous égaux devant l’hygiène.
– Tu as déjà invité un pote à jouer avec ton « équipe » . Tu l’as regretté.
– Le foot, c’est le seul moment de la semaine où tu ne penses à rien.

– Tu es amoureux du foot. Pour la vie.

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Êtes-vous en train de vous désintéresser du football ?
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