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Trois choses à savoir sur la finale de Copa Libertadores
Une finale de Copa Libertadores 100% brésilienne... en Argentine. Au Monumental de Buenos Aires, une ambiance survoltée attend Botafogo et l’Atlético Mineiro ce samedi soir. Qui de John Textor ou de Gabriel Milito va remporter son premier trophée ?
→ Un grand écart de niveau
Pour la quatrième fois en six ans, deux clubs brésiliens se retrouvent en finale de la Copa Libertadores. Si le trophée reste au pays depuis 2019, il y aura tout de même un air de nouveauté ce samedi, puisque Botafogo ne l’a jamais gagné et que l’Atlético Mineiro n’a mis les mains dessus qu’une seule fois, en 2013. Ronaldinho n’est plus là, et c’est désormais O Glorioso qui se place en favori.
Portée par un collectif très bien huilé, l’équipe d’Artur Jorge (aucun rapport avec l’ancien coach du PSG, si ce n’est la nationalité portugaise) est en tête du championnat. À deux journées de la fin du Brasileirão, le club qui a été relégué en deuxième division en 2021 compte trois points d’avance sur Palmeiras et ne rêve que d’un doublé historique. Sur la scène nationale, le club de Belo Horizonte est bien plus en difficulté, dixième avec 29 points de retard sur son adversaire du jour et dix matchs consécutifs sans la moindre victoire. Une bonne raison de terminer en roue libre pour tout miser sur la finale de Libertadores.
→ L’OL peut être le grand gagnant
À la veille d’affronter Nice en Ligue 1, certains joueurs de l’effectif de l’Olympique lyonnais pourraient se laisser tenter par un visionnage de cette rencontre, Lucas Perri en tête, puisqu’il portait encore les couleurs de Botafogo la saison dernière. Les supporters, eux, espèrent sûrement que l’autre club détenu par John Textor remporte ce fichu trophée pour que le multipropriétaire accorde enfin autant d’importance à l’OL. Arrivé à Rio de Janeiro en janvier 2022, l’homme d’affaires américain a le mérite d’avoir remis les Alvinegros sur les bons rails. Lancés pour le doublé, les coéquipiers de Thiago Almada, recrue olympienne du prochain mercato hivernal, ne devront pas tomber dans les mêmes travers que la saison dernière lorsqu’ils avaient laissé filer une avance de treize points dans la dernière ligne droite.
Un brin têtu, John Textor avait jeté toutes ses forces pour continuer de faire de Botafogo le club phare du Brésil, quitte à envoyer Adryelson, Jeffinho et Mohamed El Arouch (finalement revenu) en prêt depuis l’OL pour renforcer les rangs. « C’est l’avantage d’une multipropriété qui partage les liquidités et les ressources entre tous les clubs. L’OL ne renfloue plus Botafogo, mais, cette année, Botafogo va devoir renflouer les caisses de l’OL », avait expliqué le président après la sanction de la DNCG envers les Gones. Les 23 millions d’euros offerts au vainqueur de la finale, un record, pourraient rendre un fier service à la dette lyonnaise.
→ Gabriel Milito (presque) à domicile
Arrivé en pompier de service après le licenciement de Luiz Felipe Scolari, Gabriel Milito ne fait pas de miracle, notamment plombé par une avalanche de blessures, mais réalise un parcours parfait à la tête de l’Atlético Mineiro en Copa Libertadores. Après être sorti premier de sa poule, le Galo a d’abord bataillé face à San Lorenzo puis Fluminense (2-1 au score cumulé à chaque tour), puis a réalisé l’exploit de sortir River Plate grâce à un succès 3-0 lors de la demi-finale aller avant d’arracher le nul à l’extérieur.
En quête de son premier titre comme coach, l’ancien défenseur central aux 41 sélections avec l’Albiceleste et frère de Diego va peut-être pouvoir compter sur le soutien du public argentin. Il n’a toutefois porté que les couleurs de l’Independiente au pays et n’a surtout jamais gagné le moindre match au Monumental. En tant que joueur, il compte trois défaites en autant de matchs dans ce stade, tandis que dans le costume d’entraîneur, sa seule victoire en six rencontres était… à huis clos. Qu’il se rassure, il sera toujours mieux accueilli dans l’antre de River que Deyverson, puisque l’attaquant brésilien a clamé son amour pour Boca Juniors après son doublé face au rival.
Par Enzo Leanni