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TJ Parker : « Avant le basket, Tony était avant-centre au FC Dieppe »

Propos recueillis par Steven Oliveira
TJ Parker : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Avant le basket, Tony était avant-centre au FC Dieppe<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Il y a quelques jours, Jean-Michel Aulas s'est exprimé sur le fait qu'il verrait bien Tony Parker, actuel président de l'ASVEL, lui succéder à la présidence de l'Olympique lyonnais d'ici quelques années. L'occasion de discuter avec TJ Parker, petit frère de Tony et actuel entraîneur-adjoint à l'ASVEL, du lien qui unit le football et l'interprète de Balance-toi.

Vous êtes nés dans une famille de basketteur avec votre père qui était professionnel. À la maison, il y avait quand même de la place pour des conversations liées au football ? Ce que les gens ne savent pas forcément, c’est que nous avons tous commencé avec le football. Tony a joué au FC Dieppe, il était avant-centre, et moi à Rouen quand on a déménagé à Rouen. Et la raison pour laquelle on a arrêté le football, c’est parce qu’il pleuvait tout le temps. Car oui, en Normandie, il pleut tout le temps. (Rires.) On a arrêté à cause de ça, mais on était vraiment des passionnés de foot. Même si on a vite tourné la page pour jouer au basket.

Et comment se traduisait cette passion pour le football ? Par FIFA essentiellement. Au foot finalement, on n’y a joué que deux ans avant d’aller au basket et on était jeunes. En revanche, l’été, on jouait tous les jours à FIFA quand on était plus jeunes. Et il faut savoir que TP est très bon à FIFA. On ne prenait pas trop d’équipes du championnat de France, on prenait surtout des grosses équipes comme Barcelone ou le Real Madrid. Il y avait beaucoup plus de bons joueurs !

Même s’il vit aux États-Unis depuis plusieurs années maintenant, Tony s’intéresse quand même au football ? Ce qui m’a toujours impressionné chez lui, c’est qu’il a une vraie connaissance de l’histoire du sport. Il étudie beaucoup toute cette partie. Que ce soit le football, le basket ou même le tennis que notre grand-mère maternelle a pratiqué. Il fait très attention à l’actualité et l’histoire de ces trois sports.

On a grandi en Normandie, donc on était plus pour le PSG, car c’était le grand club le plus proche de chez nous.

Après, il y a d’autres sports où il ne s’y connaît pas trop comme le football américain ou le baseball.

Et quand il était plus jeune, il était supporter de quelle équipe ? On a grandi en Normandie, donc on était plus pour le PSG, car c’était le grand club le plus proche de chez nous. Et puis après, quand TP a rejoint l’INSEP et qu’il a signé au PSG Racing,

On a toujours fait des foots chez lui dans sa grande maison à San Antonio. La dernière fois qu’on a joué chez lui, c’était avec des joueurs du San Antonio FC, qui jouent en deuxième division américaine.

on avait des places pour aller voir les matchs, donc c’était plutôt cool. On a grandi en tant que fans du PSG.

Et avec un ballon dans les pieds, il se débrouille comment ? (Rires.) On a toujours fait des foots chez lui dans sa grande maison à San Antonio. La dernière fois qu’on a joué chez lui, c’était avec des joueurs du San Antonio FC, qui jouent en deuxième division américaine. On avait fait des 4 contre 4 et des 5 contre 5, c’était plutôt sympathique. Et parfois quand il vient à Lyon, on fait du foot avec les employés de l’ASVEL. Ça reste un moment convivial et il vient surtout pour participer et passer un moment de plaisir. Ce n’est pas la compétition, mais il marque quand même quelques buts, il a toujours la patte.

Justement, comment s’est effectué ce rapprochement entre Tony et l’ASVEL ? Gilles Moretton, Antony Thiodet et Pierre Grall qui tenaient le club de l’ASVEL sont venus voir Tony pour lui proposer un projet. TP devenait d’abord actionnaire mineur avant de reprendre le club trois, quatre ans après. Et c’est comme ça qu’il a atterri à Lyon, et maintenant, c’est son club. Il a toujours eu cette envie de faire grandir le basket français et a pensé que l’ASVEL était une bonne opportunité pour le faire.

Qu’est-ce qui caractérise le Tony Parker président ? C’est quelqu’un de très investi. Il reste au contact de ses joueurs et du staff. Que ce soit de l’intendant au président délégué, c’est la même chose. Il veut prendre des nouvelles de tout le monde. C’est ce qui m’impressionne le plus, car il faisait déjà ça quand il était encore joueur avec le Spurs et qu’il avait la double casquette. Il prenait toujours du temps pour répondre aux questions. Il dit toujours à ses employés : « Vous ne me dérangez jamais, donc vous pouvez m’appeler. » C’est vraiment impressionnant, cette accessibilité.

Est-ce qu’il prend exemple sur ce qu’il a vécu aux Spurs dans son travail de président ? À San Antonio, il a travaillé avec l’un des coachs les plus difficiles en la personne de Gregg Popovich. Et là-bas, il a appris qu’il n’y a personne au-dessus de l’institution et du club. Et il sait faire la différence entre travail et amitié. Comme avec Edwin (Edwin Jackson a été mis à l’écart, puis prêté à l’Estudiantes Madrid après avoir ouvertement critiqué son entraîneur, N.D.L.R.) qui est comme un petit frère pour nous et l’un de nos meilleurs amis. Mais c’est pareil pour moi qui suis son frère. Je reste dans mon rôle, je reste sérieux. Et si je fais quelque chose de mal, j’aurai la même sanction que les autres. Quand la chance va s’ouvrir et que je serai coach, si je ne fais pas le boulot, eh bah je prendrai la porte aussi. Mon frère a toujours distingué le travail et la famille. Pour autant, Tony aime s’entourer de gens dont il est proche. Que ce soit vous, votre petit frère Pierre à la formation ou encore son ami Gaëtan Müller au poste de président délégué. C’est vrai que dans le boulot, il aime s’entourer de sa famille et de ses amis. Mais il faut quand même qu’ils aient des compétences. Moi personnellement, j’ai beaucoup travaillé aux États-Unis et fait mes preuves pour en arriver où j’en suis. Ce qui est aussi le cas de Pierre et de Gaëtan. Tu n’as pas le job car tu es l’ami ou le frère de Tony Parker. Il a beaucoup d’autres amis à qui il ne donne pas les mêmes chances. Il faut aussi avoir les qualités nécessaires. Et si tu réponds présent, tu continues, sinon il passe à autre chose.

Alors qu’il aurait pu devenir entraîneur comme a pu le faire son ancien coéquipier aux Spurs Tim Duncan, Tony n’a jamais donné le sentiment de vouloir coacher.

Quand il était jeune, Tony jouait beaucoup à L’Entraîneur. Il passait des journées dessus avec mon petit frère. Il a donc toujours été à fond dans ce qui est budget, achats, ventes.

Tout au long de sa carrière NBA, TP a géré beaucoup de business à côté. Il n’a jamais voulu retourner sur le terrain et entraîner. C’est un métier différent que celui de joueur. Il me voit l’exercer et il ne se voit pas du tout le faire, passer des heures à faire de la vidéo, etc. Il a toujours eu cette double casquette de président et de joueur alors quand il a pris sa retraite, il s’est juste mis à fond dans sa fonction de président. Quand il était jeune, Tony jouait beaucoup à L’Entraîneur. Il passait des journées dessus avec mon petit frère. Il a donc toujours été à fond dans ce qui est budget, achats, ventes… Après, bien sûr, ça ne reste qu’un jeu vidéo, et le monde réel n’a rien à voir.

Comment s’est fait le rapprochement avec Jean-Michel Aulas ? Je ne pourrais pas dire qui a commencé les négociations, mais je sais que Tony a toujours eu une bonne relation avec Jean-Michel Aulas.

Tony a toujours eu une bonne relation avec Jean-Michel Aulas. Il a toujours apprécié ce grand monsieur.

Il a toujours apprécié ce grand monsieur. Car partir d’où il est parti et voir où il a emmené l’OL, c’est un exemple pour l’ASVEL. Et d’ailleurs, TP adore l’utiliser comme exemple. Ce n’est pas les mêmes budgets, mais à notre échelle, l’ASVEL avait cinq millions de budget lorsque Tony a récupéré le club, et aujourd’hui, il y a onze millions. Dans le basket français, c’est très rare. Finalement, le lien s’est fait naturellement et rapidement entre Tony et Jean-Michel Aulas, car ce sont deux personnes qui se respectent mutuellement et qui travaillent dans la même ville.

Comment avez-vous réagi aux propos de Jean-Michel Aulas qui a dit qu’il verrait bien Tony assurer sa succession au poste de président de l’OL ? Je crois d’abord que c’est un honneur pour Tony que Jean-Michel Aulas dise ça. Je n’en ai pas encore parlé avec mon frère et je ne sais pas trop sa position par rapport à ça, mais il sait que ce n’est pas le même travail que dans le basket. Après, si c’est dans quatre ou cinq ans, il a encore le temps d’apprendre. Vu comment il est investi dans plein de choses et comment il réussit tout ce qu’il touche, il peut apprendre le métier très vite en côtoyant Jean-Michel Aulas et les autres membres de l’OL Groupe. Après, TP n’a pas pris sa retraite pour rester dans des bureaux toute la journée. Il l’a aussi prise pour s’occuper de sa famille et de ses enfants, ce qu’il n’a pas pu faire pendant sa carrière NBA qui était bien chargée. Et c’est aussi beaucoup de temps passé à Lyon. Même si c’est vrai que depuis sa retraite, il passe beaucoup plus de temps en France. Il adore la ville et possède une grande maison dans la région lyonnaise. Mais il passe quand même 60% de son temps aux États-Unis, sa vie reste à San Antonio avec ses enfants et sa femme.

Il a déjà mis un petit pied à l’OL en participant à l’achat du Reign FC il y a quelques mois. Il adore le football, donc lorsque cette opportunité s’est présentée, il n’a pas hésité. L’OL a aussi investi un peu dans l’ASVEL. C’est donc du donnant-donnant entre Jean-Michel Aulas et Tony. Mais surtout, c’est une envie commune de faire des choses ensemble.

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