Pour le moment, quel a été votre parcours en Coupe de France ?
On n’a joué que des équipes de rang inférieur. Une DRH, une PH et puis une DH pour terminer.
Donc, ça s’est plutôt pas mal passé. Vous avez eu un peu de chance au tirage…
Oui, on va dire ça. Mais ça n’a pas été si simple. On a fait un très bon début de championnat, mais en Coupe de France, on n’a pas toujours été à la hauteur de l’événement. Le premier match, contre Nort, ça va on l’a gagné 3–0… ou 4–0, je ne sais plus, mais on n’a pas été trop inquiétés. En revanche, pour le second, une équipe de PH, la Vigilante de Saint-Fulgent nous a poussés à la prolongation et je dois dire que ça m’a quelque peu contrarié… Et sur le dernier, contre la DH, contre Beaucouzé, on est carrément allé aux penaltys…
Des forces de perdues contre des équipes de division inférieure…
Il n’y que ceux qui l’ont vécu qui savent que ce n’est jamais facile en Coupe de France. C’est ce qui en fait le charme d’ailleurs. Les équipes de niveau inférieur ont toujours une chance de contrarier les équipes supérieures sur un plan hiérarchique parce que ça se joue beaucoup au mental. Et on a parfois du mal à se motiver quand on joue des équipes inférieures.
C’est quoi votre recette dans ce cas-là ?
Moi, j’estime que le championnat, c’est notre pain quotidien et que la Coupe de France, c’est la cerise sur le gâteau. Donc, je demande toujours aux joueurs : « Quel est votre rêve ? » Et assez unanimement, ils me répondent : « Pouvoir jouer un gros un jour. Une Ligue 1 ou une Ligue 2. » On a joué Laval l’année dernière à domicile, ce sont des matchs à part dont on se souvient. On fait ça pour vivre des moments particuliers et la Coupe de France en fait partie. À nous de faire ce qu’il faut pour passer les premiers tours face à des équipes inférieures. Pour un jour avoir la chance de jouer un gros.
Paris, par exemple ?
J’ai eu cette chance quand j’entraînais Le Poiré-sur-Vie de rencontrer le PSG en seizième de finale, c’était à Nantes en 2006, époque Pauleta. L’année où Carquefou fait son parcours en Coupe de France. Quasiment toute la Vendée était là (rires). Un souvenir mémorable, qui reste gravé dans la mémoire du club. Si on pouvait prendre le PSG, alors oui, ça me plairait. La première notion qu’on retient en Coupe de France, c’est celle du plaisir. Pour le président, moi, les joueurs, les supporters, comment prendre du plaisir ? C’est de prendre un gros. Et comment prendre un gros ? En passant les premiers tours. Mais si la notion de plaisir n’est pas là, autant rester chez soi à regarder un bon film. Donc, chaque chose en son temps. Il faudra déjà passer aujourd’hui. Et voir par la suite.
Et l’année dernière, quand vous prenez Laval, ça s’était passé comment ?
On avait perdu 2–1. Ça ne s’était pas passé comme on le voulait parce qu’on n’était pas passés. Mais on avait montré des choses intéressantes.
Dans ce cas-là, comment peut-on espérer passer ?
Ça se joue toujours sur un plan mental. Une Ligue 2 face à une CFA, si elle pouvait ne pas jouer, elle ne jouerait pas. Donc il faut qu’elle produise un effort. L’année dernière, Laval l’avait fait. Pendant une bonne première heure, il nous avait domptés. Ils menaient 2–0. Et puis on avait réussi à mettre un peu de folie pendant une demi-heure en mettant un but, en les faisant plier, mais pas rompre. Si on avait réussi à les faire plier un peu plus tôt, je suis sûr qu’on aurait pu faire quelque chose. Car on reste avant tout des hommes. Sur le terrain, on peut être dans un moins bon jour, avoir un peu moins de fraîcheur, un peu moins de justesse… C’est ça, ce moment-là qu’il faut ressentir en tant qu’entraîneur pour s’engouffrer dedans. Et c’est ça qui fait qu’une équipe inférieure peut prendre le dessus sur une équipe supérieure.
La question qui intrigue maintenant, pourquoi les Voltigeurs ?
Au départ, c’était une association multisports, où il y avait notamment des gymnastes. Ensuite, un club de foot a été créé. Et finalement, cette appellation est restée.
Simple. Et on ne s’est jamais foutu de vous avec ce nom ?
Au début, ça surprend. Quand je suis arrivé ici il y a quatre ans, ça m’a surpris moi aussi. Mais c’est bien d’avoir un nom atypique. J’ai aussi été l’entraîneur du Poiré-sur-Vie, et au début, personne ne connaissait, personne ne savait où c’était, tout le monde nous appelait la « poire survie » . Et puis, le football a permis aux gens de savoir que Le Poiré, c’est en Vendée. On s’est fait un nom grâce au foot, ça permet de savoir à quel point on a progressé. Et puis, les Voltigeurs, je ne crois pas qu’il y en ait beaucoup en France, non ?
Non, je ne crois pas.
… (Silence, suivi d’un rire gêné) C’est bien d’être unique, non ?
Certainement, oui. Et est-ce qu’on vous accuse de simulation plus facilement que les autres ? Est-ce qu’on vous assimile à Mathieu Valbuena parfois ?
Non, non. Bon, il y a eu une petite blague sur le site du club de Saint-Malo. On était menés 2–0 à la mi-temps, et on a réussi à revenir à 2–2. Et le dessinateur de leur équipe a joué avec notre surnom.
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La traditionnelle gribouille d’après match de l’US SAINT MALO et leur match nul après une belle rencontre ou chacun aura eu sa mi-temps…
Posté par Redge35 sur dimanche 4 octobre 2015
Et les joueurs sont fiers de porter ce surnom ?
Oui. Et puis ils y sont habitués. Ça peut surprendre quelques adversaires, mais ça ne reste après tout qu’un nom.
Vous jouez une autre équipe avec un nom improbable, les Jumeaux de M’Zouasia, comment vous vous préparez ?
À Mayotte, ils n’ont pas plus haut que la DH. Donc on va dire que c’est une très bonne DH. Pour avoir joué quelques matchs contre des équipes de Mayotte, quand j’étais entraîneur d’Avranches, ce genre d’équipes fait preuve d’un enthousiasme débordant. Tellement motivés de jouer en métropole… Il faut être extrêmement appliqué et prudent, sinon on pourrait se faire surprendre. Ils sont arrivés mardi à Clairefontaine. Donc ça va pour eux au niveau de l’avion, de la fatigue et du décalage horaire. Et puis, ce n’est pas une première pour eux. Ils étaient là l’année dernière, ils étaient là aussi il y a trois ans. Donc ça veut dire qu’il y a de la qualité, mais je pense que si on joue à notre niveau on peut passer.
Et quel est votre objectif depuis votre arrivée au club ?
Quand je suis arrivé, on était en DH. L’objectif, c’était d’arriver en CFA à moyen terme. On s’était donné trois, quatre ans. Et puis on est montés deux fois de suite. Donc notre objectif aujourd’hui, c’est de pérenniser le club de CFA. On est contents de ce qu’il se passe. Car plus haut, c’est le professionnalisme. Le National, on est pros. Tous mes garçons travaillent et on ne peut pas faire plus. Si on arrive à fidéliser un public pour rester en CFA, faire grandir le club dans toutes les catégories, en féminin comme en futsal, ça me va.
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