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Škriniar, le contrat de méfiance

Par Maxime Renaudet
4 minutes
Škriniar, le contrat de méfiance

Alors que le bail de Milan Škriniar expire en juin prochain et que le PSG revient à la charge pour l'enrôler cet hiver, l'Inter veut absolument le prolonger. Une situation délicate qui altère les performances du Slovaque et qui exaspère les supporters.

Le 30 juillet dernier, alors que l’heure de jeu pointe le bout de son nez entre l’Inter Milan et l’Olympique lyonnais, Simone Inzaghi fait entrer Milan Škriniar. Blessé depuis le 6 juin, le défenseur slovaque participe enfin à sa première joute estivale, et son entrée sur la pelouse du stade Dino-Manuzzi de Cesena est suivie d’une ovation des tifosi nerazzurri. Normal, l’ancien de la Sampdoria est un pilier de l’équipe et, surtout, il semble parti pour rester au club malgré les rumeurs d’un départ au Paris Saint-Germain. Ce dernier aurait proposé jusqu’à 70 millions d’euros (bonus compris) pour convaincre Steven Zhang de lâcher le Slovaque. Insuffisant, puisque le président chinois de l’Inter en demandait au moins dix de plus. Problème, à quelques mois du mercato d’hiver, alors que Luís Campos et le PSG reviennent à la charge pour faire signer le défenseur de 27 ans, la stratégie du président chinois est en train de se retourner contre lui.

Deux Milan décevants

Considéré comme un des meilleurs défenseurs de Serie A, voire d’Europe, le nouveau capitaine de la sélection slovaque est donc resté à l’Inter cet été. Et avec le seul départ d’Ivan Perišić, les arrivées peu coûteuses de Romelu Lukaku, Henrikh Mkhitaryan, Francesco Acerbi et André Onana, le mercato de l’Inter Milan paraissait aussi malin que réussi. Sauf qu’après sept journées de Serie A, l’équipe d’Inzaghi a déjà perdu trois matchs contre trois écuries squattant l’actuel top 5 (la Lazio, l’AC Milan et l’Udinese) et pointe à une décevante 7e place. Un début de saison poussif qui coïncide avec le niveau affiché par Škriniar, qui peine pour l’heure à retrouver son niveau des saisons précédentes. Car en plus d’avoir été dérouté par ce faux départ au PSG, le patron de la défense nerazzurra est loin d’être au top physiquement, commettant plus de fautes et perdant beaucoup plus de duels qu’à l’accoutumée. Des performances qui n’aident pas la 2e meilleure défense de l’exercice précédent, laquelle a déjà encaissé 11 pions en championnat (dont un CSC du Slovaque contre l’Udinese), ce qui en fait pour l’heure la 5e la plus perméable d’Italie.

« Les supporters peuvent être rassurés »

Ces statistiques ne rassurent guère les tifosi, également agacés par le dossier Škriniar, et le silence de ce dernier. « Je ne veux pas parler de mon avenir et de mon contrat. Je ne pense pas que ce soit le bon moment ni le bon endroit. Quand il y aura des nouvelles, elles viendront de moi et de personne d’autre », expliquait-il en marge du match de C1 contre le Viktoria Plzeň (0-2), avant d’adresser un mot à ses supporters. « Les fans me connaissent depuis tant d’années, alors évidemment, ils peuvent être rassurés. » Une phrase que Škriniar pourrait regretter, puisque sa prolongation de contrat – qui semblait mal embarquée ces dernières semaines – semble désormais réalisable financièrement, le président Zhang ayant augmenté le capital du club d’environ 100 millions d’euros afin de financer cette prolongation de dernière minute.

Mais cela sera-t-il suffisant pour convaincre Milan Škriniar de prolonger son bail en Lombardie ? Difficile à dire vu le silence du principal intéressé. À moins que ce ne soit justement un signe qui trahit ses velléités de départ pour le PSG. En tout cas, s’il décide de ne pas accepter la prolongation de contrat soumise par le directeur sportif Giuseppe Marotta, l’Inter se retrouvera face à un dilemme difficile à résoudre : vendre son joueur cet hiver pour 30 millions d’euros (soit la moitié de ce que le club aurait pu récupérer cet été), ou le conserver jusqu’à la fin de saison et le voir partir gratuitement. En attendant, alors que l’équipe d’Inzaghi reçoit ce samedi l’AS Roma, 6e avec un point d’avance sur l’Inter, une nouvelle défaite contre un concurrent direct au Scudetto ferait tache. Pire, elle pourrait inciter le stoppeur slovaque à mettre un coup de canif dans son contrat.

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Par Maxime Renaudet

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